Valentine Goby – La note sensible ou L’amour est un malentendu

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Valentine Goby   La note sensible    Editions Gallimard   2002     Folio n°4029    235 pages

Une jeune femme emménage dans un vieil immeuble parisien. Elle doit donner des cours d’anglais aux élèves de la Cité de la musique. Mais voilà les cloisons qui séparent son appartement de celui de son voisin sont bien minces et elle entend tout ce qui se passe, ou presque, chez lui.  Cette intrusion dans son intimité va avoir des conséquences inattendues… Va naître alors une étrange passion.

 « Dis-moi comment tu aimes, je te dirais qui tu es ». Nos histoires d’amour révèlent beaucoup de nous-mêmes car nous y investissons notre histoire, nos failles et nos manques mais nous l’embellissons aussi de nos rêves et de nos bonheurs. J’avoue que celle-ci est une histoire tout à fait spéciale. L’univers sonore tout d’abord dans lequel elle se déploie, aux accents du violoncelle, et la voix dont la narratrice connaît presque tout : chantée, parlée, mêlée de raclements de gorge,  ou joyeuse dans les sifflotements du matin. Peut-on tomber amoureux d’une voix ? Et de quelqu’un à travers cette voix ?

La partie d’un tout peut-elle contenir toutes les qualités de ce tout ? La voix d’un homme peut-elle nous dire qui est cet homme ? Ou n’est-ce qu’un miroir aux alouettes ? Un élément que nous fantasmons et qui ne dit rien d’autre que nous-mêmes ?

Je me suis demandée aussi en lisant cette histoire en quoi l’amour que nous ressentons peut nous mettre vraiment en danger. Peut-on vraiment mourir d’amour ? Ou ce dont nous mourrrons n’est-il que la blessure qui saigne en nous depuis l’enfance ? La peur d’aimer ne vient-elle de la conscience de nos propres fragilités, et d’un manque tellement grand que, aucun amour, si grand soit-il ne pourrait le combler ?

La lecture de ce livre est très agréable mais comme pour le précédent livre de l’auteure, je suis restée en-deçà. Je ne me suis pas totalement laissée prendre. Pourtant, chaque livre me donne envie de lire un autre livre de Valentine Goby. Peut-être parce que je sens à chaque fois la personnalité d’un grand auteur, qui a des choses à dire, et qui les dit de manière toujours originale. A suivre donc…

Lecture commune avec Philisine Cave

19 réflexions sur « Valentine Goby – La note sensible ou L’amour est un malentendu »

  1. Tu as parfaitement cerné l’histoire, surtout qu’Inès n’est pas claire avec son histoire familiale (la fuite pendant le deuil). Aimer, c’est aussi accepter de se projeter et de donner de soi. Merci pour ce partage.

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    1. Oui, d’ailleurs je la crois complètement incapable d’aimer. Elle a trop de choses à régler avec sa famille. Si elle choisit cet homme c’est qu’elle sait que cet amour sera d’une certaine manière impossible mais toutefois cette lettre qu’elle lui écrit est une sorte de tentative désespérée. il faudrait qu’il ait envie de forcer dle destin donc d’éprouver un immense amour.

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      1. et puis, le Vendello a fait des choix affectifs difficilement conciliables avec Inès, non ? Je crois que ce roman est vraiment plus profond qu’il n’y paraît. Les deux héros ne sont pas lisses et surtout pas Inès, qui me semble un vraie anguille finalement. Je suis vraiment heureuse de l’avoir lu avec toi et de partager cette discussion. Pour mon pitch, j’ai essayé de ne pas tout dévoiler au point de laisser plusieurs interprétations possibles même si je pense avoir cerné, comme toi, l’essentiel. C’est une narration très fine que nous avons côtoyée là. (pour le titre de ton article, Goby plutôt non ? sinon cela ne va pas avec mon attitude gobysée !)

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      2. Oui Goby, je suis bègue des doigts! Oui, en discutant avec toi, je m’en aperçois aussi. Elle a rendu cet amour deux fois impossible, tu vois, je ne m’en étais pas aperçue. C’est-à-dire que même dans ses rêves, elle ne se l’autorise pas.

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  2. Noté dans ma LAL depuis très longtemps et toujours pas lu, la couverture est d’une de mes peintres préférés, j’adore particulièrement cellle là
    (tiens, tiens, voilà que tu t’es décidée toi aussi à déménager… maintenant on dirait que tu comprends ce que je reprochais à la nouvelle administration d’over blog)

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    1. ça y est je t’ai retrouvé et j’étais persuadée de t’avoir répondu. Il me semble que je te disais que c’était suite à notre « discussion » justement que j’étais venue voir ici car je me suis aperçue que beaucoup de choses étaient vouées à disparaître. Donc tu as été le déclencheur, entre autres, de cette décision.

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      1. Je ne sais pas si tu as essayé de voir ce que ça donne chez over blog avec la mise à jour mais moi finalement je l’ai fait et je n’aime pas du tout la nouvelle administration… Je n’ai plus rien retrouvé, tout est différent… Et je n’ai toujours pas compris comment mettre des photos sur un billet… Je suis contente que tu sois toi aussi sur wordpress :0) Moi depuis, j’en découvre tous les jours… Et maintenant je n’ai plus du tout envie de retourner à mon ancien blog, alors qu’au début…. Tant pis pour mon design qui me plaisait bien !! Bonne soirée

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  3. Comme je ne l’ai pas lu, je ne prendrai pas partie ! Si l’on mert d’amour, je crois qu’en fait c’est d’autre chose que l’on meurt, quelque chose que l’on a cristallisé sur une personne, qui souvent n’a rien à voir avec ce qu’on a ainsi créé ! quand on en réchappe, on risque de comprendre et donc d’avancer.

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  4. J’ai noté chez Phili déjà et ta chronique est vraiment intéressante et me conforte dans l’idée que je dois la lire. En plus la couverture est superbe !
    Bonne journée 😀

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