Adieu le cirque Cheon Un-yeong, traduit du coréen par Seon Yeong-a et Carine Devillon, Serge Safran 2013
Inho, jeune coréen qu’un accident a privé de sa voix, cherche une femme pour échapper à sa solitude. Une curieuse agence matrimoniale le met en relation avec la troublante Haehwa, jeune chinoise qui veut oublier un amour perdu. Sont-elles plus douces, plus patientes, plus dociles ces jeunes femmes que l’on va chercher si loin ?
Et ces jeunes coréens sont-ils plus prospères, plus à même de subvenir aux besoins d’un foyer ?
Tout semble s’annoncer sous les meilleurs auspices : la jeune femme semble s’épanouir et établit avec sa belle-mère des liens faits de confiance et de tendresse, le jeune homme est attentionné et disponible. On entend bien de fâcheuses histoires sur ces unions arrangées mais cela semble ne pas concerner nos deux tourtereaux !
Mais Yunho, le frère de Inho, est troublé lui aussi par la douce Haewa.
Le feu couve sous la cendre, un geste qui semblait tendre recèle sa part de violence, même la misère qu’on croyait vaincue se révèle plus têtue qu’on ne croyait, et finalement sous une parole douce gronde une imperceptible colère. Le drame, terrible, se tisse de fils de soie. …
« Peut-être la vie n’est-elle qu’un spectacle de cirque, au dur et doux parfum de nostalgie… »
Dans le roman alternent les voix de Haewa et Yunho, qui s’appellent, se cherchent, sans jamais vraiment se répondre. Ce roman est d’une poignante beauté et d’une terrible mélancolie. Il m’ a fallu quelques semaines pour me défaire de cette émotion qu’il a suscitée en moi. La violence entre les êtres est d’une certaine façon la conséquence d’une violence plus souterraine et profonde, une violence sociale et politique. Les personnages sont pris dans des rets dont ils ne peuvent se défaire. La langue est belle, et l’on peut saluer la co-traduction de Seon Yeon-a et Carine Devillon. On se laisser bercer par la beauté de ces images. Une syntaxe parfaitement maîtrisée et de très belles métaphores filées de mains d’écrivaine douée, très douée…
La nature a la beauté des estampes japonaises sous le pinceau-crayon de Cheon Un-Yeong. « Au moindre coup de vent, les fleurs épanouies des pêchers déployaient leurs ailes comme des papillons frappés d’étonnement. »
Un vrai coup de cœur pour moi.
Aux éditions Serge Safran, il y une fée nommée Clarisse, que je remercie. Si vous ne me croyez pas …
Litterama Les femmes en littérature/ La poétesse a le devoir d'être femme, de tenir le monde à l'oeil et d'être entendue/ Grace Paley 
Il m’a l’air très beau, ce livre. Merci à Clarisse pour ce bonheur communiquant.
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Oui, Clarisse est une personne importante, sans nul doute. Elle n’envoie que de très bons livres.
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un livre à soutenir car il n’aura peut-être pas de « phare médiatique »
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Tu as raison Denis et je sais combien tu soutiens, quand tu le peux, tous les romans de cette sorte.
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Voilà qui va m’intéresser quand je le croiserai en librairie (peut-être en bibli ??)
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J’espère que c’est un livre que l’on trouvera en bibliothèque aussi. Mais cela n’est pas gagné. Je vais en parler à ma bibliothécaire préférée.
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Il a tout pour me plaire. Je le note ! Merci!
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Ah oui, je suis sûre que ta belle sensibilité s’alimenterait parfaitement à cet univers.
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Ah, je l’avais noté chez Choco celui-ci ( comme tu t’en doutes certainement ) et ton billet confirme. Ce que tu écris du ton, du style achève de me convaincre.
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Il mérite d’être lu, découvert et d’exister encore et encore.
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Je suis ravie que tu offres à ton tour une fenêtre à ce très beau roman !
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Je suis ravie de le partager avec toi.
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Ton billet dégage bien l’émotion que tu ressens encore… ce livre semble très beau. Je connais peu cette maison d’édition. (je crois me souvenir d’un livre que tu avais beaucoup aimé aussi, Bérénice…)
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Il est doux sombre et sauvage…
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Bonjour Anis, je viens enfin te rendre visite. J’espère que tu es en pleine forme pour débuter cette rentrée. Je viens assouvir ma curiosité littéraire chez toi !! Je ne connais pas les éditions Serge Safran j’ai regardé son site et je trouve son profil plutôt intéressant. J’ai noté ce livre je vais essayer de le glisser dans ma commande au milieu de cette rentrée littéraire qui est prometteuse….
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Vraiment je te recommande cette toute nouvelle maison d’édition, avec de très belles trouvailles. J’adore l’esprit, un supplément d’âme. ma rentrée se passe bien mais elle est complètement épuisante.
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J’aime les billets plein d’émotion et donc celui-là ! Il va falloir d’urgence que j’aille faire un tour dans une vraie librairie (donc loin …) pour faire le plein de livres comme celui-là ! J’espère que ta rentrée s’est bien passée.
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Je croyais que tu étais contente de ta petite librairie d’Embrun…
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Une questin Anis : Qui est Clarisse ?
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Je ne sais pas vraiment, attachée de presse, stagiaire ? Mais une belle maison d’édition que celle de Serge safran, comme celle de Bruno Doucey. Deux hommes-éditeurs formidables.
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J’ai encore deux titres de cet auteur qui m’attendent dans ma PAL, celui ci n’est pas pas une priorité mais je le retiens… Sinon je t’ai décerné un award chez moi, tu es donc taguée (mais sans aucune obligation ;0) Bises
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