Renée Vivien : l’histoire d’une vie

Renee-Vivien

Renée Vivien est le pseudonyme de Pauline Tarn, poétesse du mouvement parnassien de la Belle époque, née en Angleterre , à Londres en 1877, d’une mère américaine et d’un père anglais, et décédée à Nice en 1909 âgée de 32 ans à peine. Elle connut la fin d’un siècle et le début d’un autre et fut la contemporaine de Sarah Bernhardt (1844-1923)  et de Colette (1873-1954) qui la décrivait ainsi :

« Il n’est pas un trait de ce jeune visage qui ne me soit présent. Tout y disait l’enfance, la malice et la propension au rire. Où chercher entre la chevelure blonde et la tendre fossette du menton effacé et faible, un pli qui ne fût point riant, l’indice, le gîte de la tragique tristesse qui rythme les vers de Renée Vivien ?  » (Dictionnaire des femmes célèbres)

Ses biographes racontent une vie tumultueuse et mondaine mais malheureuse. Ses amours féminines ont marquée sa vie, notamment sa passion orageuse avec Natalie Barney à qui elle reprochait ses nombreuses infidélités. Celle-ci tenta, sa vie durant, de la reconquérir.

« Des auteurs d’ouvrages critiques tels que Martin-Mamy, Le Dantec, Kyriac et Brissac firent de Renée Vivien une femme du mal et de la damnation, perverse et libertine à la fin de sa vie, allant jusqu’à lui inventer une vie de débauches et d’orgies auxquelles se marièrent la consommation de cocaïne. »Wikipédia

Colette raconta la fin de sa vie dans Le pur et l’impur paru en 1932 et Natalie Clifford Barney dans Souvenirs indiscrets paru en 1960.

Selon certains biographes, elle se serait laissée mourir de faim dans sa retraite niçoise à la suite du décès d’une amie. Mais il est fort probable que l’abus d’alcool, sa toxicomanie et une forme grave d’anorexie furent à l’origine de sa mort.

Elle publie son premier recueil en 1901, Etudes et Préludes, suivi en  1902 de Cendres et poussières, d’une traduction des poèmes de Sappho en 1903 ainsi que d’un recueil « Evocations », puis quelques années plus tard, A l’heure des mains jointes (1906), Les Flambeaux éteints (1907).

Elle publia aussi des poèmes en prose, Brume de fjords,(1902), Du vert et du violet (1903), un roman, Une femme m’apparut et Dans un coin de violettes, Le vent des vaisseaux et Haillons, recueils de poèmes posthumes parus en 1910.

Lus : dictionnaire des femmes célèbres (Laffont), article de Wikipédia, J.-P. Goujon, Tes blessures sont plus douces que leurs caresses : vie de renée Vivien, Régine desforges 1986.

Le surnom de Sappho 1900, a été donnée à Renée Vivien, en raison de sa traduction des poèmes de la poétesse grecque et de son homosexualité.

Si l’on considère l’histoire littéraire des femmes, les années 1900 virent la publication d’œuvres de femmes telles que Colette, Anna de Noailles, Lucie Delarue-Mardrus

Rééditions :

  • Études et Préludes, Cendres et Poussières, Sapho (2007)
  • Les Kitharèdes avec le texte grec (2008), avant-propos de Marie-Jo Bonnet
  • Sapho avec le texte grec (2009), avant-propos de Yvan Quintin
  • Poèmes : 1901-1910 (2009), avant-propos de Nicole G. Albert

Autres rééditions :

  • Œuvres poétiques, 1901-1903, 2007, aux éditions Paléo (Études et préludes, Cendres et poussières)
  • Du vert au violet, 2009 ; Brumes de Fjords, 2010 ; Chansons pour mon ombre, 2010, aux éditions du Livre unique avec un appareil critique de Victor Flori ;

10 réflexions sur « Renée Vivien : l’histoire d’une vie »

  1. Une vie bien courte pour autant de drames ! Merci Anis, pour cet article, riche en références. Je commencerais bien par « Le pur et l’impur », car je ne l’ai jamais lu.

    J’aime

Quelques mots de vous...

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.