Alison Lurie Liaisons étrangères Editions Payot&Rivages 1997 (1984 Alison Lurie), traduit de l’anglais (américain) par Sophie Mayoux.
Deux universitaires américains se retrouvent à Londres pour un congé d’études. Fred a 29 ans, un physique avantageux, et travaille sur le XVIIIe siècle et l’écrivain John Gay, Vinnie a 54 ans, est plutôt laide, et doit mener des recherches pour une étude comparée des chansons à jouer américaines et anglaises.
Ce séjour va permettre la confrontation des préjugés et des fantasmes des uns et des autres. Les anglais seraient snobs et raffinés dans une société figée et en déclin, et les américains provinciaux et vulgaires dans une Amérique vouée à la consommation et à l’argent.
Mais ce livre est avant tout l’occasion d’une fine analyse du monde des apparences et des jugements hâtifs et à l’emporte-pièce qui enferment les gens dans la solitude ou la bêtise.
Car la vulgarité n’est pas toujours ce que l’on croit, elle consiste souvent dans le mépris que l’on porte à son prochain parce qu‘il ne possède ni la culture ni les codes des milieux pseudo-intellectuels, ou le raffinement des élites souvent composées de snobs et de personnages dont le raffinement et la distinction cachent parfois la grossièreté et le vice.
Derrière un personnage caricatural, se cache parfois un être généreux et tendre. Beaucoup d’entre nous se condamnent à la solitude à cause d’exigences ou de préjugés qui laissent peu de place à l’autre. L’intelligence ou la culture (ce qui n’est pas tout à fait la même chose) masque parfois une certaine sécheresse de cœur et de l’égoïsme.
L’importance de l’apparence physique et ses conséquences sur la vie amoureuse sont aussi finement analysées. Si la laideur n’est pas synonyme de frustration sexuelle, elle conduit souvent à la solitude affective. De même, la beauté ne garantit pas l’amour mais elle ouvre une possibilité de choix qui a une forte incidence sur l’équilibre individuel.
Une belle histoire d’amour réunit deux êtres que tout oppose. Elle va les contraindre à changer de perspective et à se transformer. Pas de happy end pourtant chez Alison Lurie, ou de romantisme échevelé. Les êtres sont examinés à la loupe, sans concession mais avec tendresse.
J’ai beaucoup aimé ce livre, la finesse des observations, et la justesse des analyses.
Née à Chicago en 1926, Alison Lurie a passé son enfance à New York. Ce roman a reçu le prix Pulitzer. Universitaire, elle a aussi travaillé sur la littérature de jeunesse.
Je crois que c’est le premier roman d’Alison Lurie que j’ai lu (il y a longtemps). J’aime beaucoup la finesse de ses observations.
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Son premier aussi que j’ai lu … avant d’engloutir tous les autres!Ton billet me donne envie de le relire!
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Je vais aller fouiller sur ton blog pour ses autres livres.
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Elle fait partie des auteurs que je voudrais lire
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Oui, elle vaut le détour.
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Une totale découverte mais j’aime le monde universitaire alors pourquoi pas
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Oui, le fait que ce sont des intellectuels jouent beaucoup.
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Il me semble l’avoir lu mais il y a longtemps ! j’ai relu cette auteure l’an dernier « des gens comme les autres » et j’ai adoré, comme renouer avec une ancienne amie. J’aime aussi ses analyses psychologiques !
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Je viendrai voir sur ton blog alors car je cherche à lire d’autres romans d’elle. Oui, je trouve ses analyses très fines.
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J’aime beaucoup l’univers de cette auteure et cela fait longtemps que je ne l’ai pas lue.
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J’ai très envie de découvrir d’autres romans de cette auteure. J’ai beaucoup apprécié ses réflexions et son analyse des situations.
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J’ai envie de découvrir d’autres romans. il va falloir que je fouille sur les blogs.
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Je ne connaissais pas du tout Alison Lurie avant de lire ton billet. Quelle belle découverte donc! Ce livre me tente beaucoup et en plus elle a écrit de la littérature jeunesse, je m’empresse de noter! Merci.
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Je suis très curieuse du reste de son oeuvre.
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Lu et relu il y a longtemps. Il faudrait que je m’y replonge !
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