En raison des attentats du 13 novembre, le jury ne s’est pas ressemblé pour décerner ce prix. il n’est pas attribué jusqu’à ce jour.
En raison des attentats du 13 novembre, le jury ne s’est pas ressemblé pour décerner ce prix. il n’est pas attribué jusqu’à ce jour.
Olivier Pont – DesSeins – Dargaud 2015, coloriste : Laurence croix, textes et dessins Olivier Pont
Au fil de sept histoires courtes, Olivier Pont esquisse avec de beaux traits sensibles, le rapport à leur corps et à la vie de sept femmes. Il évite l’écueil qui aurait consisté à projeter ses fantasmes d’homme dans cette partie de l’anatomie féminine que sont les seins. Mais qu’elles en aient ou pas, qu’elles hypertrophient cette partie de leur corps ou qu’elles la revendiquent, les femmes, à travers la joie, l’amour, la maladie, la solitude, vivent aussi leur corps à travers le regard de l’autre. Et les bimbos avec leurs poitrines siliconées, ou les femmes qui laissent jouer leurs seins librement sous leurs blouses traduisent l’aliénation dont elles sont victimes ou la libération et l’autonomie qu’elles tentent de conquérir. Le dessinateur n’évoque pas les Femen mais de jeunes femmes qui en 68, sur les barricades, jetaient joyeusement leurs soutien-gorge.
J’ai trouvé son regard à la bonne distance, dans une certaine empathie mais pas trop. Le dessin est assez épuré mais pas simpliste, et la coloriste, Laurence Croix, ajoute à l’équilibre de la composition par son choix de teintes nuancées mais chaudes. Les plans sont très travaillés, et donnent un rythme à la lecture qui est très agréable.
A découvrir…
Le prix Médicis a été décerné jeudi 5 novembre à Nathalie Azoulai pour « Titus n’aimait pas Bérénice » (éditions POL), a annoncé le jury. « Je suis très heureuse. C’était une semaine difficile, mais qui se termine de la plus belle des manières. ». Elle a été aussi finaliste du prix Goncourt.
« Titus n’aimait pas Bérénice alors que Bérénice pensait qu’il l’aimait. Titus n’aimait pas Bérénice alors que tout le monde a toujours pensé qu’il n’avait pas le choix et qu’il la quittait contre sa propre volonté. Titus est empereur de Rome, Bérénice, reine de Palestine. Ils vivent et s’aiment au 1er siècle après Jésus-Christ. Racine, entre autres, raconte leur histoire au XVIIe siècle. Mais cette histoire est actuelle : Titus quitte Bérénice dans un café. Dans les jours qui suivent, Bérénice décide de revenir à la source, de lire tout Racine, de chercher à comprendre ce qu’il a été, un janséniste, un bourgeois, un courtisan. Comment un homme comme lui a-t-il pu écrire une histoire comme ça ? Entre Port-Royal et Versailles, Racine devient le partenaire d’une convalescence où affleure la seule vérité qui vaille : si Titus la quitte, c’est qu’il ne l’aime pas comme elle l’aime. Mais c’est très long et très compliqué d’en arriver à une conclusion aussi simple. » Présentation de l’Editeur
Ce prix vise à promouvoir et restaurer la pièce de théâtre comme objet littéraire. S’il est vrai qu’une pièce est faite pour être jouée, mais le plus souvent écrite, elle est aussi une œuvre littéraire . Ce sont des textes que l’on peut avoir plaisir à se mettre en bouche, et écouter à travers la polyphonie de voix qui joue à l’intérieur de soi-même.
Sous l’égide du Centre national du Théâtre, le jury du Grand Prix de littérature dramatique s’est réuni le 12 octobre et a sélectionné les 5 textes finalistes suivants :
– Lilli/HEINER intra-muros de Lucie Depauw, Éditions Koïnè
– La Fusillade sur une plage d’Allemagne de Simon Diard, Éditions Théâtre Ouvert-Tapuscrits
– Chaîne de montage de Suzanne Lebeau, Éditions Théâtrales et Leméac Éditeur pour le Québec
– Sauver la peau de David Léon, Éditions Espaces 34
– Bettencourt Boulevard ou une histoire de France de Michel Vinaver, L’Arche Éditeur
Le lauréat sera annoncé le 16 novembre à 12h30 après la dernière délibération du jury.
A l’issue des délibérations le gagnant est : – Bettencourt Boulevard ou une histoire de France de Michel Vinaver, L’Arche Éditeur
« Nous avions peur. De tout, de rien, des autres, de nous-mêmes. De la petite comme de la grande histoire. Des honnêtes gens qui, selon les circonstances, peuvent se muer en criminels. De la réversibilité des hommes et de la vie. Du pire, car il est toujours sûr. Cette appréhension, ma famille me l’a transmise très tôt, presque à la naissance. »
Que se passe-t-il quand on tête au biberon à la fois le génie et les névroses d’une famille pas comme les autres, les Boltanski ? Que se passe-t-il quand un grand-père qui se pensait bien français, mais voilà la guerre qui arrive, doit se cacher des siens, chez lui, en plein Paris, dans un « entre-deux », comme un clandestin ? Quel est l’héritage de la peur, mais aussi de l’excentricité, du talent et de la liberté bohème ? Comment transmet-on le secret familial, le noyau d’ombre
qui aurait pu tout engloutir ? Présentation de l’éditeur
« Sous le charme, Dave, vigile dans un luxueux magasin londonien, laisse partir une jeune voleuse qu’il vient de surprendre. Sa journée terminée, il la découvre dehors, à l’attendre. C’est le début d’une relation complexe entre deux êtres abîmés. Comment Alena, venue avec tant de projets de sa Russie natale, s’est-elle retrouvée à la rue et sans papiers ? Pourquoi Dave vit-il comme en exil à quelques kilomètres de chez lui ? Qu’ont-ils bien pu traverser l’un et l’autre pour être si tôt désabusés ?
Page après page, ils s’apprivoisent, se rapprochent – et prennent soin d’éviter leurs zones d’ombre : les réseaux de prostitution, les compromissions, les peurs et les espoirs étouffés de l’une, les cités anglaises à l’horizon bien bas, les rêves d’aventure et les lâchetés de l’autre.
Se gardant des clichés et du larmoyant, Kerry Hudson donne voix aux classes souvent délaissées par la littérature et raconte ses personnages avec leurs fragilités et leurs faiblesses. De l’East London à la Sibérie en passant par Moscou, elle tresse un récit d’une grande finesse, mêlant portrait social et histoire d’amour moderne. Un roman lumineux. » Présentation de l’éditeur.
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