
Milena Agus Terres promises,traduit de l’italien par Marianne Faurobert, Editions Liana Levi,01-03-2018, 176 pages
Quelle sera donc la saveur de ce nouveau cru ? Un nouveau livre de Milena Agus est toujours promesse de découverte, d’humanité et de bienveillance. On ne voit pas ses personnages arrimés à leur portable, ou indécrottables geeks scotchés devant leur écran. Non, ils sont toujours décalés, dans le temps, ou dans l’époque à laquelle ils appartiennent.
Ce sont des rêveurs qui échappent aux canons de la beauté ou de la réussite sociale. Peut-être est-ce pour cela qu’ils peuvent nous apprendre quelque chose.
Après quoi courons-nous toujours ? Quelle terre promise, quel mirage parviennent-ils à nous faire avancer encore et toujours, jusqu’à parfois, nous boucher l’horizon ?
Pour Raffaelle, il s’agit du continent, pour son épouse la Sardaigne, pour Félicita , le bonheur est partout où l’on est, parfois on passe à côté sans le voir.
« […] puisque personne ne la trouve jamais, cette terre promise, pourquoi ne pas s’arrêter en route, dès qu’on arrive quelque part où on se sent bien ( ?) »
Le pivot de ce récit est Félicita, petite femme boulotte, qui regarde ses contemporains avec bienveillance et amour, généreuse et candide à la fois, aimant la vie et le sexe. Car tous les personnages féminins qui sont les héroïnes des romans de l’auteure aiment passionnément le sexe.
Ce qui symbolise leur appétit de la vie et des autres. Ce roman est aussi un avertissement : car après quoi courons-nous aujourd’hui qui pourrait précipiter notre perte, si nous oublions ce souci nécessaire de l’humanité de l’autre ?
Ce livre se lit comme un poème… à méditer !
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