Rachel Cusk – Transit (2016) – Editions de l’Olivier, 2018 pour la traduction française, traduit de l’anglais par Cyrielle Ayakatsikas
On retrouve Rachel Cusk et son héroïne, écrivaine animatrice d’ateliers d’écriture qui, depuis, « Disent-ils » a divorcé, acheté un nouvel appartement à Londres et tente de refaire sa vie, ou plutôt de la continuer. Le récit s’ouvre sur un mail reçu par une astrologue qui lui prédit de grands changements. Comme il serait rassurant de suivre un « fatum », une ligne de crête où pour unique balancier, le destin auquel nul n’échappe, nous éviterait de nous pencher sur le vide.
La rénovation de l’appartement est la métaphore de sa nouvelle vie, « en transit ». Et la tâche est ardue ! Malgré les mises en garde de l’agent immobilier qui lui prédit les tracas, Faye s’obstine.
Mais les voisins, ou même cet entrepreneur qui, sous des dehors avenants, se révèle assez inquiétant ne vont guère lui laisser de répit.
Il y a les rencontres : des écrivains dans un festival littéraire, des ex, qui rythment les chapitres.
Rien de bien palpitant me direz-vous ! Et bien c’est sans compter le génie de Rachel Cusk pour traquer le minuscule, l’infinitésimal, et en lui l’événement. Chez le lecteur se crée des attentes et des mouvements intérieurs, des frissons, des émotions, et de l’angoisse parfois.
Rachel Cusk est à la fois l’héritière de Virginia Woolf et de Nathalie Sarraute, mais dans ce qu’elles ont de meilleur.
A lire !
Drôle, je viens d’emprunter un de ses anciens romans…
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J’ai envie de tous les lire car je l’adore !
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J’ai essayé de lire un roman d’elle il y a quelque temps mais je n’avais pas aimé. Peut-être devrais-je réessayer.
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Je comprends, c’est une écriture très particulière. il n’y a pas véritablement d’événements ni de ressorts psychologiques. Des associations d’idées surtout, des moments fugitifs.
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Je ne savais pas que Transit était la « suite » de Disent-ils.
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En fait, Nadège, ce n’est pas vraiment une suite, mais c’est le même personnage. peut-être y a-t-il un peu d’auto-fiction.
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Tu as l’air très emballé mais je n’avais pas du tout aimé Arlington park
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Oui, c’est une écriture très particulière, une observation du quotidien, une écriture des flux de conscience à la manière de Woolf.
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