Cycle Margaret Atwood – Captive

Résultat de recherche d'images pour "captive margaret atwood"

Margaret Atwood, Captive (Alias Grace, 1996) , traduit de l’anglais (Canada) par Michèle Albaret-Maatsch, Robert Laffont, 10/18 , 1998 pour la traduction française, 613 pages

Captive est le deuxième roman que je lis de cette auteure et je suis toujours aussi séduite par l’écriture de Margaret Atwood, sa façon de camper les personnages, de nouer l’intrigue, et de créer en nous le désir de lire, de la lire.

Ce roman retrace la vie de Grace marks, 16 ans, condamnée à perpétuité pour le meurtre de son employeur. Le second crime, celui de la gouvernante, ne sera pas jugé.  Qui est Grace Marks, et quelle comédie joue-t-elle lorsqu’elle prétend ne pas se souvenir de ce qu’elle a fait le jour du meurtre ? N’est-elle qu’une habile manipulatrice ? C’est ce que le docteur Jordan va s’attacher à découvrir, curieux des nouvelles méthodes de la psychiatrie, influencé par les études sur l’hystérie de Charcot, et les balbutiements de ce qui sera plus tard la psychanalyse. Il souhaite sonder le mystère de ces profondeurs, de cet inconscient, nouveau continent presque vierge de cette fin du XIXe siècle. Est-on ce que l’on se rappelle ou alors ce que l’on a oublié ? Margaret Atwood brosse avec talent les polémiques de cette fin de siècle, les débats qui l’animent sur la nature de l’âme ou de l’esprit.

A travers Grace, le poids du déterminisme social, la violence qu’il exerce sur la classe laborieuse, dont le destin est la pauvreté – les chances de s’élever dans la hiérarchie sociale étant quasi-inexistantes – est finement analysé. La condition des servantes dans les familles bourgeoises, l’injuste répartition des richesses, sert de filigrane au récit.

Mais ce sont ces relations entre Grace et le docteur Jordan qui donnent sa profondeur au récit, et peut-être son romanesque. Elles illustrent le danger de la relation thérapeutique particulière instaurée entre eux, où le manque de distance compromet ce qui pourrait être une guérison.

Et parfois, peut-être vaut-il mieux ne pas se souvenir…

Ce cycle est aussi un challenge auquel vous pouvez participer jusque en septembre 2019.

6 réflexions sur « Cycle Margaret Atwood – Captive »

Quelques mots de vous...

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.