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Ce qui reste de nos vies – Zeruya Shalev / Prix Femina étranger 2014

Ce qui reste de nos vies

Zeruya Shalev – Ce qui reste de nos vies du monde entier Gallimard – 2014 (2011 pour la version originale) Traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz

Le livre de Zeruya Shalev, tout primé qu’il est, se mérite. J’ai failli l’abandonner plusieurs fois mais toujours quelque chose m’a retenu de renoncer tout à fait. Et la fin vaut vraiment la peine que l’on arrive jusqu’au bout, même suant, haletant et à bout de forces. Un pavé (416 pages) et un récit spiralaire qui avance tout en se répétant, parfois beaucoup. Pourtant ce livre est une œuvre, un bel objet littéraire, très bien écrit, donc très bien traduit et pétri d’intelligence autant que de sensibilité.
Que faire de « Ce qui reste de nos vies », quand il ne reste plus de temps, quand on est au seuil de la mort et que l’on a l’impression d’avoir tout raté, quand on est malheureux dans un couple à bout de souffle, ou quand on arrive à la cinquantaine avec pour (seul ?) horizon la ménopause ? Que faire, se résigner ou avancer quand même, trouver un nouveau souffle ?Un cheval, une bataille, pour ne pas mourir avant de mourir vraiment.
C’est toute la question posée par ce livre brillant à la narration parfois un peu relâchée mais qui traduit bien les hésitations et les atermoiements de ses personnages. Faut-il se résigner et se contenter de ce que l’on a, ou risquer le tout pour le tout, que la vie vaille encore la peine d’être vécue? Parfois on aimerait bien les pousser un peu ou agir à leur place tant on a l’impression de les voir faire du sur-place, mais ce serait trop tôt car chaque personnage a droit à son temps propre, qui est celui de la réflexion et la maturation nécessaire à la prise de décision.
Hemda est au seuil de la mort, et sa conscience part en lambeaux, elle vit à travers ses souvenirs que viennent interrompre un présent indistinct, et la visite de ses deux enfants Dina et Avner à L’hôpital de Jerusalem. Avner y rencontre une femme venue accompagner son amant mourant, et une fois disparue, se met à sa recherche, quant à Dina, quadragénaire insatisfaite, elle assiste à l’éloignement de sa fille adolescente et se met en tête d’adopter un enfant.

Zeruya Shalev analyse finement les relations qui existent entre parents et enfants, les non-dits, le ressentiment et la colère qui les animent parfois, autant que la tendresse et la douceur qui permettent d’avoir un foyer et de se construire. On comprend, on compatit, on s’élance, avec eux, vers une autre vie…

« Quel drôle d’âge, malaisé, soupire-t-elle, quarante-cinq ans, il fut un temps où les femmes mouraient à cet âge-là, elles terminaient d’élever les enfants et mouraient, délivraient le monde de la présence épineuse de celles qui étaient devenues stériles, enveloppe dont le charme s’était rompu. »

Mari et femme – Zeruya Shalev

Mari-et-femme

Zeruya Shalev Mari et femme –traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz

Gallimard 2OO2 pour la traduction française folio n° 4O34

Zeruya Shalev est née en 1959 dans un kibboutz en Galilée. Elle a fait des études bibliques. Mariée, mère de deux enfants, elle vit et travaille à Jérusalem en tant qu’éditrice.

Aama et son mari Oudi sont un couple comme tant d’autres, ni heureux, ni malheureux jusqu’au jour où les frustrations accumulées atteignent un trop plein et précipitent la chute du couple. Qui a raison, qui a tort dans un couple où chacun est à tour de rôle victime et bourreau ? Nul ne peut le dire. La narratrice raconte la genèse de ce couple, son acmé et sa lente décomposition. Son analyse des sentiments de culpabilité, de la part que chacun met dans la relation, de l’image de soi que l’on demande à l’autre de valider en permanence sonne assez juste. La question n’est pas de savoir si on aime, mais comment on aime, et si l’autre aime cet amour. L’auteur fait dire à un de ses personnages que souvent on se plaint pour se dispenser d’agir, afin que l’autre dirige notre vie à notre place et nous décharge du lourd fardeau de notre liberté. Dis-moi qui je suis et ce que je dois faire et je t’aimerai en retour. Les prises de conscience de la narratrice sont salutaires car elle l’aide à faire le point sur sa propre vie. Elle se rend compte qu’elle a davantage agi selon les désirs (supposés) de son compagnon que selon les siens propres et que cela provoque en elle du ressentiment et des regrets. Ce qu’elle a fait, elle l’a fait pour lui plaire et le garder et non pour réaliser ses aspirations et ses désirs. Elle se rend compte que c’est plutôt l’inverse qu’il faudrait faire : se réaliser et être aimé pour ce que l’on est et non pour ce que l’autre aimerait voir de soi. Ou ce que l’on croit qu’il aimerait, car il s’agit parfois seulement de nos propres fantasmes.

Ce livre n’a pas été un coup de cœur mais j’en ai apprécié la lecture. Il livre d’autre part un aperçu de la société israélienne et des relations entre les hommes et les femmes, des difficultés du couple, qui sont assez universelles dans un milieu qui n’est pas forcément très religieux même si des passages de la bible y sont cités parfois. La question de savoir si le mariage est une institution propre à consolider les liens ou à perpétuer l’amour est une question depuis longtemps débattue. La plupart des auteurs ont répondu par la négative. Le désir est désir de changement et de mouvement ; il n’y a en lui aucune parcelle d’éternité. Les seules associations durables sont celles qui reposent essentiellement sur autre chose que l’amour qui lui-même est une invention assez récente

Ode à la joie – Shifra Horn

Ode à la joie

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En janvier 2002, Yaël Maguid, anthropologue, alors qu’elle se dirige au volant de sa voiture vers l’université de Jérusalem, assiste à un spectacle insoutenable : un bus, avec l’arrière une petite fille, explose sous ses yeux. Traumatisée, en proie aux cauchemars et à l’angoisse, Yaël n’aura de cesse de retrouver cette petite fille qui ne figure pas sur la liste des victimes. D’où vient-elle, que lui est-il arrivé ? Qui est-elle ? Son salut désormais dépendra de l’issue de son enquête …

 

Shifra Horn décrit très finement les répercussions des attentats sur la population israélienne, les traumatismes, le sentiment de menace permanente, de conflit qui s’éternise et qui s’enlise dans la violence lors de la seconde Intifada. J’ai lu ce livre en regard d’un autre livre palestinien sur la même période, ce qui m’a apporté un éclairage tout à fait intéressant.

 

          Le livre commence par l’enquête de deux femmes israéliennes sur la pratique de l’excision chez certaines tribus bédouines, il est rappelé que si le Coran ne mentionne que la circoncision, les hadiths, textes également attribués au Prophète mentionnent que « la circoncision est un devoir pour l’homme, une gratification pour la femme ». Bon, on se dit que c’est mal parti. Va-t-on avoir une liste de toutes les vicissitudes des populations arabes de la région, des règlements de compte par romans interposés ? Et d’ailleurs que vient faire là cette histoire ? On ne comprend pas très bien. Lors de l’attentat, Yaël écoutait l’Ode à la joie de Beethoven, mais n’était-ce pas un signe ? N’a-t-il pas servi aux nazis, aux fascistes et aux communistes ?

          Pourtant Yaël évoque le regret et l’absence de Rami, jeune Arabe qui venait l’aider chaque lundi et qui ne vient plus depuis que le mur de séparation a été construit et sépare le village de celui-ci de son quartier. Elle montre aussi le sentiment de culpabilité qui ronge un certain nombre de Juifs Israéliens (et qu’à l‘évidence, elle ne partage pas) et qui conditionne leur comportement vis-à-vis des Arabes israéliens. L’auteure a le mérite de faire valoir toutes les points de vue des citoyens israéliens sans prendre ouvertement parti pour aucune même si on devine ses préférences. Et c’était là, je pense, le principal écueil de ce livre. Yaël fréquente aussi les milieux ultra orthodoxes pour un sujet de thèse qu’elle abandonnera peu à peu. Mais c’est là qu’elle trouvera aussi un des ressorts qui lui permettra de continuer à vivre et aimer.

Car le mâle israélien n’est pas très différent des autres mâles. Il n’a aucune supériorité sur d’autres nationalités. D’une certaine manière, c’est rassurant.

De ce bourbier, va fleurir l’amour, un bel et tendre amour qui ravira tous les cœurs de midinettes dont je fais partie. Amour si improbable qui à lui seul donne une certaine tension et une réelle saveur au récit.

          « Me revint en mémoire le poème de Yéhouda Amihaï qui commence par les mots Dieu a pitié, et les yeux humides, je me suis dit que non, décidément, Dieu n’avait pas pitié des enfants qui allaient à l’école, encore moins de ceux qui allaient au collège. Il n’aura pas davantage pitié des grands. »

 

Un beau livre, malgré ces quelques réserves, une mine de renseignements aussi sur la vie de ce pays et sur le sentiment des Israéliens vis-à-vis du conflit israélo-palestinien.

Shifra Horn

Shifra Horn

Née à Jérusalem en 1951 d’un père russe et d’une mère iranienne. Issue d’une famille marrane (juifs convertis à l’Islam), Shifra Horn vit entre la Nouvelle-Zélande et Israël où elle réside dans le quartier de Gilo, proche de Jerusalem.

 

Elle est diplômée d’archéologie, d’études bibliques et de communication. Journaliste, elle est l’auteur de quatre romans, d’un recueil de nouvelles et de deux livres pour enfants. Chez Fayard ont déjà paru Quatre mères (2001) et Tamara marche sur les eaux (2004). Dans son dernier roman, Ode à la joie, elle traite du traumatisme lié aux attentats suicide qui ont profondément marqués la société israélienne pendant la seconde Intifada.

Source CNL

Chochana Boukhobza et Rula Jebreal

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Chochana Boukhobza, française. A vécu plusieurs années en Israël.

J’ai choisi de rapprocher ces deux auteures (Chochana Boukhobza et Rula Jebreal) car toutes deux vivent en dehors d’Israël, la France ou l’Italie. Toutes deux également prennent Jerusalem comme véritable personnage de leur roman, en des descriptions véritablement éblouissantes en ce qui concerne Rula Jebreal.

20% de la population Israélienne est Arabe (source France Inter, émission mai 2012)

Palestiniens de l’intérieur ou réfugiés de l’intérieur sont des Palestiniens détenteurs de la nationalité israélienne. Palestiniens ou Arabes en Israël . « Selon les principes fondamentaux de la démocratie israélienne, ces citoyens ont les mêmes droits que les autres Israéliens. Toutefois, des discriminations sont dénoncées contre ces populations, parfois soupçonnées par leurs concitoyens de soutenir la cause palestinienne aux dépens de l’existence de l’État d’Israël. La majorité des Arabes israéliens ne sont pas appelés à servir l’armée de défense israélienne »

Chochana Boukhobza (hébreu: שושנה בוקובזה  ), née le 2 mars 1959 à Sfax en Tunisie est un écrivain français. Elle a quitté la Tunisie pour Paris à l’âge de 4 ans, puis émigré en Israël à l’âge de 17 ans jusqu’à son retour à Paris à l’âge de 21 ans.1.

Elle a étudié les mathématiques en Israël.

Elle est l’auteur de plusieurs romans : le premier, Un été à Jérusalem, a reçu le prix Méditerranée en 1986 alors que le second, Le Cri, a été finaliste au Prix Femina en 1987. Elle a aussi écrit de nombreux scénarios. En 2005, elle a co-réalisé un documentaire « Un billet aller-retour » (Paris-Barcelone Films productions).

(source Wikipédia)

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Rula Jebreal

Elle est née en 1973 à Haïfa ; elle est à l’origine de nationalité israélienne (arabe), et a par la suite acquis la nationalité italienne6.

« Suite au suicide de sa mère, elle devient en 1978 élève du Dar al-Tifl ; en 1993, elle part en Italie poursuivre ses études, grâce à une bourse du gouvernement italien. Elle commence à travailler pour la presse en 1997, d’abord dans le domaine social, puis dans celui des affaires internationales, notamment sur le conflit israélo-palestinien. Elle a publié trois livres : les romans Miral et La Promise d’Assouan, et un ouvrages d’entretiens Divieto di soggiorno1concernant les immigrés en Italie.

Relativement au conflit israélo-palestinien, elle assume la position « deux peuples, deux Etats » avec une alliance israélo-palestinienne contre les extrémistes religieux; elle agit aussi pour la réalisation du droit à l’éducation des Palestiniennes. (source Wikipédia)

http://www.france24.com/fr/20100522-journalisme-italie-palestine-femmes-droits-humains

Le troisième jour – Chochana Boukhobza

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Folio n° 5 335, Denoël 2010

« Dieu a dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu et que les continents apparaissent. Et il en fut ainsi. Dieu nomma les continents terre et il nomma les eaux mers. Puis Dieu a dit : que la terre produise de l’herbe, des plantes portant semences et des arbres fruitiers. Il en fut ainsi et Dieu vit que tout cela était bon, ce fut le troisième jour. »La Genèse Ancien Testament

Ce livre est l’histoire de deux femmes, Elisheva, rescapée des camps de concentration, et Rachel, jeune femme de vingt-trois ans, sa fille spirituelle, liées toutes deux par un même amour de la musique. Elles  pratiquent leur art à New-York et reviennent à Jerusalem pour trois jours. Elles sont violoncellistes et le concert qu’elles vont donner risque bien d’être le dernier.

Elisheva a dû pour survivre jouer de la musique dans le camp de concentration où elle a été déportée avec sa famille. Le bourreau du camp, Hunker, a réussi à échapper à la justice pendant toutes ces années mais il semblerait qu’il vienne bientôt à Jerusalem se recueillir sur les lieux saints du christianisme. Elle va chercher à se venger… Quant à Rachel, elle va revoir l’homme qu’elle a tant aimé au risque de bouleverser sa vie…

Ce livre est rempli de musique mais aussi de bruit et de fureur. La fureur du passé, l’évocation des camps de la mort, des expériences menées sur les prisonniers, la douleur et la mort, mais aussi le vacarme du présent, l’Intifada (nous sommes dans les années 70), la haine entre Juifs Israéliens et Palestiniens, une tension palpable, et l’évocation de la guerre.

En Israël, les femmes n’y échappent pas; elles sont soldates et subissent le même type d’entraînement. Elles participent au conflit armé et prennent des risques.

La famille de Rachel a émigré d’Afrique du nord dans les années cinquante, son père, très religieux s’inscrit dans ces mouvements traditionalistes « qui répète(nt) à longueur d’années que Dieu aime son peuple, qu’Il a donné ce pays des deux côtés du fleuve Jourdain et qu’un jour le Messie se lèvera pour nous restituer notre héritage ». Le dialogue est difficile avec ce père érudit mais conservateur qui refuse de faire le ménage, craignant de « déchoir en épluchant des légumes ou en passant le balai. » qui estime que les garçons, « ce n’est pas pareil ».

Dialogue difficile avec cette Palestinienne qui « me regardait comme si j’étais transparente, comme si je n’étais rien. » raconte-t-elle, «  elle s’adressait à cette transparence pour écouler son raisin. J’avais oublié qu’en principe nous étions ennemies. Qu’il y a entre nous le manque de paix, les pneus brûlés des enfants de Gaza, les tirs de nos soldats à Hébron, à Jénine, à Ramallah, les jets de caillasses des adolescents masqués sur tout ce qui porte l’uniforme de Tsahal, sur toutes les voitures civiles ou militaires, des Israéliens. »

Dialogue difficile avec l’amour, l’amant qui refuse de la suivre dans ses concerts.

Difficile pour les Israéliens de bonne volonté qui voudraient trouver une solution de paix et qui sont pris entre la rancœur et violence mêlées des uns et des autres . Le mal est profond, il s’enracine dans la création même d’Israël et dans les antagonismes religieux. Et à la fin du livre, on ne voit vraiment pas comment cette situation pourrait évoluer favorablement.

Partir comme Rachel ?

Comment concilier destin individuel et collectif ? Au nom de quelle folie collective a-t-on laissé des gens partir dans les camps de concentration ? Au nom de quoi aujourd’hui tant de violences et de crimes se perpètrent encore ?

« Tu es une individualiste, tu n’as pas le sens de la communauté, tu ne sais pas te plier aux règles, tu ne sais pas faire passer le groupe et les intérêts du groupe avant ta petite personne. » reproche son frère à Rachel. Mais l’art n’est-il pas la tentative de rejoindre la communion universelle à partir de sa propre singularité ?

Quelques extraits :

« La jalousie des femmes d’Israël c’est quelque chose. »

«  Le mariage est la hantise des femmes de la région, qu’elles soient arabes ou juives. Les Arabes sont mariées par leurs parents, presque contraintes. Les Israéliennes ont beau être libres, décrocher des galons à l’armée et occuper dans le civil des postes influents, elles ne pensent qu’à convaincre leur amant d’officialiser leur liaison. »

Et l’une et l’autre se jugeaient en silence, l’une qui se disait : malheureuse, t’es prisonnière de ton connard de mari et de ta foutue tradition, l’autre qui ruminait, espèce de sale pute à moitié nue, Juive de malheur, ta vue m’offense les yeux et souille mon âme. »

Alona Kimhi

Alona-Kimhi

Alona Kimhi est née en 1966 en Ukraine. En 1972, alors qu’elle n’a que cinq ans,  sa famille émigre en Israël à Kyriat Bialik suite à l’hostilité du pouvoir russe envers la communauté juive. Elle a une adolescence difficile, Après son service militaire, elle fait des études de théâtre à l’académie Bet Zvi, Academy for performing Arts et entame une carrière de comédienne au théâtre et au cinéma. « Si elle dit ne pas avoir souffert de l’exil et de son traumatisme, elle confesse son dégoût des événements qui ont marqué l’histoire récente au Proche-Orient » source CNL

          . En 1993 elle commence à publier des pièces de théâtre puis se tourne définitivement vers la littérature, travail en solitaire qui convient mieux à sa personnalité.

En 1996 avec la publication de son premier recueil de nouvelles, Moi Anastasia, primé dès sa parution en Israël.

« Ces premiers textes annoncent l’originalité de l’œuvre de la future romancière. La touche particulière d’Alona Kimhi réside dans sa capacité à rendre le désespoir presque drôle. Suivront deux romans, Suzanne la pleureuse en 1999 et Lily la tigresse en 2004 qui lui apportent une consécration internationale. »

Moi, Anastasia, nouvelles, trad. par Rosie Pinhas-Delpuech, Gallimard, mars 2008

Lily la tigresse, roman, trad. par Laurence Sendrowicz, Gallimard, 2007

Suzanne la pleureuse, roman, trad. par Rosie Pinhas-Delpuech, Gallimard 2003

Elle obtient le prestigieux prix Bernstein en Israël et le prix Wizo en France pour « Suzanne la pleureuse ».

En 2001, Le Prix du Premier Minsitre lui est attribué.

Kimhi a également écrit un livre pour enfants ‘Superbabe et le Cercle Enchanté’ (2001).

Elle se situe à la gauche du parti travailliste et est favorable à la paix,

« L’Occident est obsédé par l’islam. Cette obsession, cette crainte, par ricochet, alimente une certaine sympathie vis-à-vis d’Israël. Pourtant, la société palestinienne est elle aussi bien digne de compassion. La communauté internationale devrait davantage porter secours à la société palestinienne, en proie à une grande pauvreté, au chômage et au désespoir. C’est en aidant ces gens-là, en apaisant leur frustration qu’indirectement on contribuerait à favoriser la paix au Proche-Orient. », dit-elle dans son interview au Figaro.fr

Interview du Western Culturel

Interview au Figaro.fr en 2007