Archives pour la catégorie Prix – Grand Prix de littérature dramatique.

Romance Catherine Benhamou/ Grand Prix de Littérature Dramatique 2020

Romance Catherine Benhamou Koïnè Editions, 2019 – Grand Prix de Littérature Dramatique 2020

Romance - Catherine Benhamou - theatre-contemporain.net

De ce texte dense, au bord du souffle, et dans lequel il faut d’abord s’immerger, trouver sa propre respiration, partiemment, qui convoque notre propre corps dans une lecture, où chaque nerf est une corde tendue prête à vibrer, chaque pouce de chair un réceptacle à l’émotion, on ne peut ressortir indifférent.

La lecture peut être cela, le corps qui s’écrit en même temps qu’il lit. Et c’est parfois le miracle du texte dramatique, et aussi le miracle de la lecture…

Jasmine est une jeune fille de seize ans qui rêve de sortir de l’invisibilité :

« […] ici quand vous êtes une fille, tout ce que vous pouvez faire c’est vous rendre invisible pour éviter les embrouilles […] »

La narratrice s’adresse à la mère d’Imène, tentant de  comprendre ce qui a poussé Jasmine à choisir un rêve de sang et de mort, seul rêve qu’elle croit à sa portée, hors des mots et du langage. Un rêve qui ne serait qu’une onomatopée, « Boum ».  Un rêve d’un seul mot mais à multiples résonnances.

Une idée fixe, la répétition de ces mots qui s’enroulent sur eux-mêmes, en boule, comme celle qu’on a dans la gorge, ou à l’estomac, partout où ça se noue : « ça bouchait tout comme sur une photo quand on a laissé son pouce sur l’objectif ».

Il faut se méfier, toujours, de ce qui se résumerait à un seul mot ou à deux : amour par exemple ou amour toujours. Dans lesquels il n’y a pas d’aller retour possible, pas d’échappatoire.

Jasmine trouve donc l’amour sur Internet, son corps, quatre vingt kilos et le regard éteint d’un homme fiché S.

Pour lui, l’amour c’est à la vie à la mort, il la brûlerait vive plutôt que d’être quitté. Il est ce genre d’homme, la brûtalité à fleur de peau, qui ne se reconnaît jamais dans les mots de l’autre.

Depuis toujours c’est la guerre à l’intérieur de lui « et maintenant c’était une ville morte ».

Mais le pire n’aura peut-être pas lieu, grâce à Imène, qui porte toutes les voix dans la sienne comme autant de possibles.

Avant d’écrire Romance, Catherine Benhamou, a mené un atelier d’écriture en Seine-Saint-Denis, « où des jeunes filles ont exprimé leur malaise et leur peur les poussant à préférer l’invisibilité, juste pour avoir la paix. »

Son écriture se nourrit de ses rencontres, ses mots sont toujours tissés de ceux des autres et des émotions qu’ils suscitent en elle. Elle est aussi profondément politique et questionne l’actualité : pourquoi ces jeunes français.es ont-ils fait le choix de la radicalisation, pourquoi sont-ils partis en Syrie ?

Mais son écriture ne s’instrumentalise jamais, elle reste profondément poétique:

« on voyait son regard, on savait que ce regard ne vous lâcherait pas, qu’il faudrait faire avec et que ce ne serait pas facile »

C’est un peu comme avec sa plume, une fois sous le charme, elle non plus ne vous lâche pas.

oeuvre Tour Eiffel : sur Pixabay Mikka Mobiman

Grand Prix de littérature dramatique 2017 – L’Odeur des arbres de Koffi Kwahulé/Les Discours de Rosemarie de Dominique Richard

• L’Odeur des arbres de Koffi Kwahulé, Éditions Théâtrales

Présentation de l’éditeur : Dans L’Odeur des arbres, on assiste au retour d’une femme dans sa ville natale, en Afrique, après plusieurs années d’absence. Elle revient, mue par la nécessité de connaître les circonstances de la mort de son père. Mais sa fratrie, comme cette terre d’enfance, s’est modernisée et lui est devenue hostile.

L’auteur :

Né à Abengourou (Côte d’Ivoire) en 1956. Dramaturge et romancier, il s’est formé à l’Institut national des arts d’Abidjan, à l’école de la rue Blanche (Ensatt) et à l’université de Paris-III – Sorbonne nouvelle où il a obtenu un doctorat d’études théâtrales. Il est l’auteur d’une trentaine de pièces, publiées aux éditions Lansman, Actes Sud-Papiers, Acoria et Théâtrales, traduites dans plusieurs langues et créées en Europe, en Afrique, en Amérique latine, aux États-Unis, au Canada et au Japon, et de trois romans publiés chez Gallimard et aux éditions Zulma.

• Les Discours de Rosemarie de Dominique Richard, Éditions Théâtrales
Présentation de l’éditeur

Rosemarie Pecola a bien changé dans ce nouvel opus de « La Saga de Grosse Patate ». Cette enfant timide et rêveuse a gagné en assurance. Devenue une vraie pipelette, elle est déterminée à battre sa rivale Géraldine lors de la prochaine élection des délégués de classe. Avec l’aide du beau Hubert, son conseiller en communication, elle recourt au discours politique pour parvenir à ses fins, ce qui va mettre en péril ses amitiés.
Dans une langue toujours aussi drôle et inventive, Dominique Richard propose une parabole de la violence en politique pleine de bruit et de fureur, tout en conservant un regard doux et affectueux sur l’enfance.
L’auteur :
Après des études de philosophie, Dominique Richard (Fontenay-aux-Roses, 1965) reçoit une formation de comédien à l’école du Théâtre national de Strasbourg, puis il joue au théâtre et met en scène plusieurs textes. En 1998, il écrit et crée sa première pièce, pour enfants, Arakis et Narcisse, qui est publiée en 2002 dans la collection « Théâtrales Jeunesse » sous le titre Le Journal de Grosse Patate. Celle-ci est sélectionnée en 2004, 2007 et 2013 par l’Éducation nationale comme œuvre de référence pour le cycle 3 du primaire et inaugure un cycle d’écriture, « La Saga de Grosse Patate », qui met en scène les camarades de la petite fille ronde et douce : Les Saisons de Rosemarie(2004, sélectionnée en 2013 par l’Éducation nationale comme œuvre de référence pour les collégiens), Les Ombres de Rémi (2005), Hubert au miroir (2008, sélectionnée en 2013 par l’Éducation nationale comme œuvre de référence pour les collégiens), Les Cahiers de Rémi (2012) et Les Discours de Rosemarie (2016).

Grand Prix de littérature dramatique 2016 FINIR EN BEAUTÉ de Mohamed El Khatib/ Léonie et Noélie – Nathalie Papin

FINIR EN BEAUTÉ de Mohamed El Khatib, Solitaires intempestifs

Mohamed El Khatib n’a de cesse de mener une enquête sur la langue, à partir de la sienne, sa langue maternelle, l’arabe. il explore les trous de la langue, les mots où les mots français viennent remplacer les mots arabes, les moments où la langue arabe fait défaut, où on n’arrive plus à nommer les choses.

« J’ai réuni l’ensemble du « matériau-vie » à ma disposition entre mai 2010 et août 2013. Je n’ai pas toujours demandé les autorisations utiles. Je ne me suis pas posé la question de la limite, de la décence, de la pudeur. J’ai rassemblé ce que j’ai pu et j’ai reconstruit. Tout est allé très vite et sans préméditation. Cette fiction documentaire est restituée ici arbitrairement sous la forme d’un livre, de façon chronologique, à peu près linéaire. Il n’y a aucun suspense, à la fin on sait qu’elle meurt et que son fils est très très triste. On sait également que si c’était à refaire, j’agirais sans doute différemment. J’aurais été un fils irréprochable. Les parents se demandent toujours s’ils ont été de bons parents. Mais nous, est-ce qu’on a été de bons enfants ? On a été des enfants au niveau, nous ? On a été des enfants olympiques, nous ? »

36 ans. Auteur et metteur en scène, il s’astreint à confronter le théâtre à d’autres médiums (cinéma, installations, journaux) et à observer le produit de ces frictions.
Après des études de Lettres (Khâgne), un passage à Sciences Po, puis au CADAC (Centre d’Art dramatique de Mexico) et une thèse de sociologie sur « la critique dans la presse française » (Dir. Nicolas Pélissier), il cofonde à Orléans en 2008 le collectif Zirlib autour d’un postulat simple : l’esthétique n’est pas dépourvue de sens politique.

Source : Théatre contemporain.net

Finir en beauté (Pièce en un acte de décès)

Léonie et Noélie – Nathalie Papin, Théâtre l’école des loisirs

Deux soeurs jumelles, Léonie et Noélie, se retrouvent une nuit sur les toits d’une grande ville pour contempler à leurs pieds les feux orangés d’un incendie qu’elles ont déclenché. Léonie apprend les derniers mots d’un dictionnaire, Noélie joue au funambule. Aucune raison d’avoir peur. Elles sont fortes, elles sont deux, elles sont une. Combien de temps encore ?

Nathalie Papin publie son premier récit chez Paroles d’Aube en 1995.
Par la suite, la collection théâtre de l’école des loisirs édite l’ensemble de ses écrits depuis sa première pièce, Mange-Moi, en 1999 jusqu’à aujourd’hui.
La plupart de ses pièces ont été mises en scène.
Le Pays de Rien, sa pièce emblématique, donne lieu chaque année à de nombreuses mises en scène dont on peut citer celles de Catherine Anne, Émilie Le Roux et Betty Heurtebise.

Source : Théatre contemporain.net

 

Grand Prix de littérature dramatique 2013 – Alexandra Badea Pulvérisés

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« Pulvérisés » d’Alexandra Badea, l’Arche éditeur

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Présentation de l’éditeur

Quatre métiers, quatre villes : Shanghai, Dakar, Lyon, Bucarest. La vie en entreprise aux quatre coins du monde. Une ouvrière chinoise raconte ce qu’elle subit chaque jour à l’usine : l’humiliation quotidienne. Au même moment, un superviseur de plateau sénégalais dénonce la cruauté dont peut faire preuve son chef d’entreprise pour « faire du chiffre ». Ailleurs, un responsable assurance-qualité voit se détériorer sa relation familiale sous la pression du travail. Et à Bucarest, une ingénieur d’études et développement témoigne de sa difficulté à s’intégrer, à réussir, à gravir les échelons. Le quotidien de ces individus est rude, tranchant, parfois cruel et honteux.

Avec cette pièce à la construction étonnante, Alexandra Badea nous livre une série de portraits et décortique sous nos yeux le système qu’ont généré la mondialisation et ses rouages. Née en 1980 en Roumanie, elle est auteur, metteur en scène et scénographe.

L’auteure

« Née en 1980 Alexandra Badea est auteure, metteure en scène et réalisatrice.

Ses pièces sont publiées depuis 2009 chez L’Arche Editeur et montées en France par elle-même (Le Tarmac à Paris) mais également par d’autres metteurs en scène comme Frédéric Fisbach, Jonathan Michel, Jacques Nichet et Aurélia Guillet, Matthieu Roy, Cyril Teste, Anne Théron (Comédie de Reims, Théâtre National de Strasbourg, Théâtre de La Commune d’Aubervilliers, Comédie de Saint-Etienne, Les Francophonies en Limousin…)
Ses pièces sont traduites en allemand, en anglais, en portugais.
Elle collabore régulièrement avec le réalisateur Alexandre Plank sur des mises en voix de ses pièces pour France Culture (Pulvérisés, Europe connexion, Mondes).
Son premier roman Zone d’amour prioritaire est paru en février 2014 chez l’Arche Editeur.

Son premier scénario Solitudes est réalisé par Liova Jedlicki en décembre 2011, sélectionné au Festival de Clermont Ferrand et diffusé sur France 2. Le film a remporté le prix d’interprétation féminine, la mention de la presse et la mention du jury au Festival de Clermont Ferrand ainsi que le Prix du Jury et Prix du Jury Jeune au Festival d’Ales et le Grand Prix au Festival International de Barcelone.
Au cinéma, elle réalise deux courts métrages « 24 heures » et « Le Monde qui nous perd » (Prix du Meilleur jeune espoir masculin au Festival Jean Carmet). »

Grand Prix de littérature dramatique 2012- Claudine Galea Au bord

Au bord par Galéa

Claudine Galea, lauréate du Grand Prix de Littérature Dramatique 2011 pour Au bord (Editions Espace 34)

Présentation de l’éditeur

« Ecrit à partir de la célèbre photographie de la soldate tenant en laisse un prisonnier à Guantanamo, Au bord mêle l’intime et le politique pour interroger l’humain.

C’est un texte inclassable dont la force, évidente, hante.

« J’ai écrit Au bord en 2005.
J’en ai fait plusieurs lectures publiques, seule ou avec des musiciens.
J’en ai publié une version dans la revue Frictions, avec une présentation de Françoise Lebrun qui m’avait entendue le lire. 
Lors de chaque lecture ou performance, les réactions ont été vives. Remerciements ou oppositions, la parole appelait des paroles en retour, après un temps de silence, une forme de réanimation du cœur et des idées. Je reprends ici des mots qui ont été prononcés par des auditeurs-spectateurs.
(…)
Ce n’est pas une pièce de théâtre au sens habituel du terme, encore qu’aujourd’hui le théâtre soit « off limits » pour reprendre le titre d’une magnifique pièce d’Arthur Adamov. Mais c’est un texte pour la scène, c’est un texte à porter en public. »
[Claudine Galea, 2010] » »

L’auteur :

Depuis septembre 2015, Claudine Galea est auteure associée au TNS, sous la direction de Stanislas Nordey.

Le Théâtre de Claudine Galea est publié aux Éditions Espaces 34

Grand Prix de littérature dramatique 2010- Identité de Gérard Watkins

Identité de Gérard Watkins, Voix navigables

« Marion Klein et André Klein forment un couple de jeunes européens. Ils ont fait des études, ne travaillent plus, et vivent dans une certaine précarité. Marion Klein a perdu son appétit, et n’arrive plus à manger. André Klein lit sur l’étiquette d’une bouteille de vin qu’ils peuvent gagner de l’argent en répondant à une question. Cette question va les mener malgré eux dans une quête identitaire qui va bouleverser leur existence et leur relation amoureuse. »

L’auteur :

« Né en en 1965 à Londres, Grande-Bretagne
De père anglais, Peter Watkins, cinéaste, et de mère française, Françoise Watkins, institutrice
Est acteur, auteur, metteur en scène, compositeur interprète.

A passé une partie de son enfance à l’étranger, à New York, Los Angeles, au Nouveau-Mexique, à Oslo, et à Stockholm. Il vit en France depuis 1973. »

 

Grand Prix de littérature dramatique 2009/ La conférence de Christophe Pellet

  • La Conférence de Christophe Pellet, L’Arche Éditeur

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Présentation de l’éditeur »La Conférence, long monologue d’un personnage à la verve bernhardienne. Cet homme au verbiage illuminé s’en prend au système culturel français. Tel Don Quichotte il s’enflamme et se lance dans un combat perdu d’avance, non contre des moulins à vent et des chimères mais à l’inverse, contre le bloc imprenable d’une autorité certifiée par des fondations kafkaïennement bureaucratiques et par la langue de bois de tous ceux qui y trouvent leur compte. »

L’auteur :

« Christophe Pellet est un auteur et réalisateur français né à Toulon. Il est diplômé de la FEMIS en 1991, section scénario.

Il a publié une quinzaine de pièces chez L’Arche Éditeur depuis 2000. En 2006, il obtient la Bourse Villa Médicis Hors les murs à Berlin et reçoit en 2009 le Grand Prix de Littérature Dramatique pour sa pièce La Conférence. Ses pièces sont montées par Stanislas Nordey, Matthieu Roy, Jacques Lassalle, Madeleine Louarn, Anne Théron, Michael Delaunoy, Jean-Pierre Miquel, Jean-Louis Thamin, Renaud-Marie Leblanc…. Ses pièces sont également jouées en Allemagne et en Angleterre. En 2017, Stanislas Nordey met en scène Erich von Stroheim avec Emmanuelle Béart.

En 2012, il publie à L’Arche son premier essai, Pour une contemplation subversive qu’il présente sous forme de performance à la Chartreuse dans le cadre du Festival d’Avignon et dans différents théâtres.

Christophe Pellet a traduit Atteintes à sa vie de Martin Crimp (cotraduction avec Michelle Pellet. L’Arche Éditeur, 2002), Stroheim de Dimìtris Dimitriàdis (cotraduction avec Dimitra Kondylaki, Espace 34, 2009) et Un crime d’honneur d’Etel Adnan (cotraduction avec Michelle Pellet, L’Arche Éditeur, 2011).

En tant que cinéaste, Christophe Pellet a réalisé six films qui font l’objet d’une rétrospective à la Cinémathèque Française en novembre 2016 : Le Garçon avec les cheveux dans les yeux (2009) avec Édith Scob, Soixante-trois regards (2010) avec Mireille Perrier, Dominique Reymond, Françoise Lebrun, Katarzyna Krotki, Plus dure sera la chute (2011), et Seul le feu (2013) avec Mireille Perrier et Stanislas Nordey, Exoplanète (2014) avec Mireille Perrier et Burning Bridges (2016). »

Le Grand Prix de littérature dramatique 2015

Ce prix vise à promouvoir  et restaurer la pièce de théâtre comme objet littéraire. S’il est vrai qu’une pièce est faite pour être jouée, mais le plus souvent écrite, elle est aussi une œuvre littéraire . Ce sont des textes que l’on peut avoir plaisir à se mettre en bouche, et écouter à travers la polyphonie de voix qui joue à l’intérieur de soi-même.

Sous l’égide du Centre national du Théâtre, le jury du Grand Prix de littérature dramatique s’est réuni le 12 octobre et a sélectionné les 5 textes finalistes suivants :

Lilli/HEINER intra-muros de Lucie Depauw, Éditions Koïnè
La Fusillade sur une plage d’Allemagne de Simon Diard, Éditions Théâtre Ouvert-Tapuscrits
Chaîne de montage de Suzanne Lebeau, Éditions Théâtrales et Leméac Éditeur pour le Québec
Sauver la peau de David Léon, Éditions Espaces 34
Bettencourt Boulevard ou une histoire de France de Michel Vinaver, L’Arche Éditeur

Le lauréat sera annoncé le 16 novembre à 12h30 après la dernière délibération du jury.

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A l’issue des délibérations le gagnant est : – Bettencourt Boulevard ou une histoire de France de Michel Vinaver, L’Arche Éditeur

Grand Prix de littérature dramatique 2007 – Les marchands de Joël Pommerat

Présentation de l’éditeur

Une femme raconte. Son mal de dos, les rêves de sa voisine et amie, l’usine locale menacée de disparition, les familles au bord de la catastrophe, la guerre possible. Une simple chronique de la misère ? L’histoire déborde vite la volonté de neutralité de la narratrice, le paranormal infiltre le réel, l’action des individus contredit la parole collective. Sur un mode ironique et tragique, les artisans de cette fable théâtrale Missent une comédie noire.

Biographie de l’auteur

Joël Pommerat met en scène ses propres textes avec la compagnie Louis Brouillard qu’il a créée en 1990. Au-delà du texte, il écrit avec la présence des acteurs sur scène, la lumière et le son. Les Marchands est le dernier volet de la trilogie commencée avec Au monde en 2004 puis D’une seule main en 2005 .

Grand Prix de littérature dramatique 2008 – Michel Deutsch/ David Lescot

Présentation de l’éditeur

La Décennie rouge raconte l’histoire de la dérive des soldats perdus d’une génération qui voulait changer le monde et qu’on a appelée en Allemagne la « Protestgeneration « . On date la naissance de la « Rote Armee Fraktion » ( » RAF « ), plus connue sous le nom de « Groupe Baader- Meinhof » ou « Bande à Baader », du 1er mai 1970. Après le reflux de la révolte étudiante, Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Ulrike Meinhof et leurs camarades décident d’engager la lutte armée contre l’Etat et les structures autoritaires de la société libérale. Ils veulent instruire le procès des pères accusés d’être, sans exception, d’anciens nazis. La « RAF » affirme que l’heure est à la lutte armée dans les métropoles impérialistes et que ce n’est plus le prolétariat allemand embourgeoisé mais elle, désormais, qui est le sujet révolutionnaire. Aujourd’hui, ironie de l’histoire, la « RAF » est rapatriée dans le musée de l’histoire allemande.

Présentation de l’éditeur

Et si l’Europe culturelle se jouait et se décrétait sur scène, et en musique ? Comment faire repartir l’Europe avec un compositeur qui pense pouvoir faire mieux que Beethoven. un poète épique, un performer portugais révolté, une installatrice allemande, une linguiste belge adepte de l’intercompréhension passive, une fantomatique jeune femme slovaque, trois musiciens en quête d’orchestre, une sous-déléguée dépassée par les événements et la plus vieille Européenne encore vivante… L’art doit les y aider, mais pourra-t-il résister au principe de réalité ? Suffit-il de se parler pour se comprendre ?

Biographie de l’auteur

Il monte son premier texte en 1998, Les Conspirateurs, au TILF (Théâtre International de Langue Française), pièce qu’il qualifie de « comédie musicale noire ».

Il compose ensuite la musique de différents spectacles, notamment pour Anne Torrès qui met en scène Le Prince de

Machiavel au Théâtre Nanterre-Amandiers (2001) ou Le Fou d’Elsa d’Aragon au Théâtre National de la Colline  (janvier 2005).

David Lescot participe à de nombreux festivals comme La Mousson d’étéTemps de paroleCourt toujoursChambre ouverte, où il présente ses nouveaux textes. Parallèlement, il enseigne les études théâtrales à l’université Paris X Nanterre depuis 1999 . Il s’essaie à la mise en scène en mélangeant écriture et improvisation, théâtre et musique. Le spectacle Quelques dommages physiques, avec le comédien Scali Delpeyrat  et le trompettiste Médéric Collignon , porte les traces de cette recherche.

À l’invitation d’ Emmanuel Demarcy-Mota, il est auteur associé au centre dramatique de la Comédie de Reims puis au Théâtre de la Ville. (Source Wikipédia)

Grands Prix de littérature dramatique 2006/ Daniel Danis/Denise Bonal

Présentation de l’éditeur

Dans sa cour, J’il s’est endormi dans les bras d’un bosquet. Des jours entiers, les soldats azzédiens anxieux viraillent dans la cour à écouter Rhinos, les oreilles sur les charbons ardents, négocier les accords ce paix à voix haute dans sa main-téléphone.
Derrière les volets bleus ajourés, Romane voit tout par les découpés de son masque de cuir.

Présentation de l’éditeur

D’ordinaire, les dimanches en famille sont joyeux, faits de siestes réparatrices ou de promenades vivifiantes. D’ordinaire, frères et soeurs sont réunis pour des jeux interminables pendant que les adultes bavardent autour du café. Mais lorsque les parents ne parviennent plus à retirer leur fille des mains d’amis, sortes de nounous provisoires devenues quasi-geôliers trop zélés, tout se dérègle. La tension est palpable. La valise n’est plus le symbole des vacances, mais celui du dimanche de trop où l’on n’a pas su récupérer la petite. L’écriture sensible de Denise Bonal s’accorde merveilleusement à ce tableau impressionniste, tout en pointillés, Dans cette pièce à trois, l’auteure propose un huis clos tendre que les silences de sa langue habillent parfaitement. Ces dimanches laissent les personnages dans un désarroi provisoire et immergent lecteur et spectateur dans un plaisir rare.

Grands Prix de littérature dramatique 2005/ Marc Dugowson

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« 1890. Comme nombre d enfants issus de la classe paysanne, Jules¬Étienne Scornet naît sous une bien mauvaise étoile. Une mère morte en couches, un père mesquin, une éducation confiée à un homme d Église hypocrite et pervers hantent l esprit du jeune garçon lorsque survient la Grande Guerre. Terré au milieu des tranchées froides et incertaines, embarqué dans une camaraderie de circonstances, horrifié devant le sordide spectacle des obus qui explosent et mutilent des vies, sortira¬t¬il indemne de tant d absurdités ? »