Archives pour la catégorie Les femmes et la littérature

Les « plumées » des éditions Talents Hauts

Les   éditions Talents Hauts mettent en avant le matrimoine littéraire à travers une collection « Les Plumées ». Plumées dans tous les sens du terme, elles l’ont été. D’une part, parce qu’elles ont un incontestable talent et une vraie « plume » et d’autre part, parce qu’elles ont été spoliées de leur postérité ou de leur notoriété et rendues invisibles. Comment juger de la valeur d’une œuvre dans l’Histoire littéraire ? Quels sont les critères qui la rendent digne d’y figurer ? Les œuvres ou les formes qu’elles empruntent ont-elles marqué leur siècle ? De toute évidence, les thématiques, les grands sujets quel que soit le domaine de l’art sont interdits aux femmes jusqu’au XXe siècle, la guerre, la politique, tous les domaines proches du pouvoir. Les femmes ne sont pas vraiment sur les champs de bataille, dans leur majorité, elles sont interdites dans la plupart des métiers, à part ceux où elles sont subalternes, et ne peuvent pas faire d’études supérieures. Julie Victoire Daubié sera la première à obtenir le baccalauréat le 17 août 1861.

Les femmes vont donc employer la stratégie du contournement et s’employer à combattre les difficultés qu’elles rencontrent. Elles vont écrire et, pour certaines, payer très cher, intimement et socialement, cet engagement.

L’éditrice rappelle les différents processus d’invisibilisation auxquels vont avoir à faire les femmes :

  • L’effacement : elles sont salonnières, soutiennent et diffusent les idées mais s’effacent derrière leurs protégés.
  • L’appropriation : elles participent à l’élaboration d’une œuvre  mais n’en retirent aucune reconnaissance.
  • Le plagiat : des écrivains célèbres ont copié l’œuvre de leurs contemporaines. Ainsi Voltaire publie-t-il une pièce « Brutus » qui ressemble étrangement à celle de l’autrice Catherine Bernard décédée quelques années plus tôt (autrice reconnue puisqu’elle touchait une pension de Louis XIV). Voir Titiou Lecoq, Les grandes oubliées ou pourquoi l’Histoire a effacé les femmes.
  • La stigmatisation :des propos mysogines tournent en dérision les œuvres des femmes en présupposant une sorte de débilité congénitale du sexe féminin. Baudelaire reconnaît le talent de Marcelline Desbordes-Vallemore, pour ensuite le dévaloriser en le cantonnant dans la sphère du féminin.
  • La décrédibilisation :les précieuses ridicules, les « bas-bleus » sont autant d’appellations visant à se moquer des femmes qui écrivent. De nombreux dessins satiriques accompagnent ce travail de sape.
  • L’intériorisation des interdits et l’autocensure : la place mineure laissée aux femmes est intériorisée par les femmes elles-mêmes. L’anonymat des œuvres , le fait de prendre un pseudonyme masculin manifestent cet auto-censure. Une femme « publique » est l’égale d’une prostituée, elle doit rester dévouée à son mari et ses enfants.
  • J’ai commencé à lire dans cette collection et vous en parlerai plus tard.

Voici les œuvres phares dont certaines sont déjà chroniquées ici :

Marguerite Audoux – Marie-Claire

Fanny Raoul – Opinion d’une femme sur les femmes

Félicité de Genlis – La femme auteur

Marie-Louise Gagneur – Trois sœurs rivales

Marguerite Audoux – Marie-claire

Renée Dunan – Le jardin du bonheur

Georges de Peyrebrune – Victoire la Rouge

Félicité de Genlis – La femme auteur

Louise Colet – Ces petits messieurs

Gabrielle-Suzanne de Villeneuve La Belle et la Bête

Camille Bodin – Le monstre

Marceline Desbordes-Valmore La grâce de l’exil

Le métier de reine Violette 1

Charlotte-Adélaïde Dard – Les naufragés de la Méduse

Judith Gauthier – Isoline

Françoise Pascal – Le vieillard amoureux

Julia Daudet – L’enfance d’une parisienne

Fanny Raoul – Opinion d’une femme sur les femmes

Parole d’autrice : Carole Martinez

« Un roman n’est pas un mensonge, puisqu’il ne se présente pas comme la vérité, même s’il s’en donne les apparences. il peut pourtant contenir plus de réalité qu’un témoignage, permettre de toucher à l’intime, de dire ce qui ne saurait être dit autrement. »

« Dans le silence de mes cahiers, un monde a germé qui ressemble plus ou moins au nôtre, un monde fait de bric et de broc, mon héroïne s’y niche entre les lignes, et peu importe si j’use de tiges de ronces pour dire les liens profonds qui la ligotent, d’un peu de suie pour dessiner ses yeux, de morceaux de ferraille pour lui bricoler un corps. »

in « Les roses fauves », Editions Gallimard 2020

La vierge et autres racontars sur l’éternel féminin. Visions de la femme dans les romans masculins

Dans la littérature, majoritairement écrite par des hommes jusqu’au XIXe siècle se déploie un imaginaire autour de deux figures clivées de la religion chrétienne : Eve la pécheresse et Marie la rédemptrice.
Ces deux figures se retrouvent dans la littérature dans deux figures opposées mais complémentaires de la mère, celle de la mère aimante et protectrice et la marâtre des contes, mauvaise mère, indifférente ou cruelle.

De même dans le domaine des relations amoureuses, l’épouse chaste et vertueuse qu’on ne désire pas renvoie à l’image de la maîtresse qu’on n’épouse pas et qu’on ne respecte guère mais que l’on désire.

L’espace érotique ou fantasmatique quant à lui  s’articule autour de deux figures : la muse qu’on ne possède jamais mais qui guide la plume de l’écrivain et la putain qu’on ne possède que pour de l’argent. 

Dans la littérature contemporaine écrite par des femmes, le personnage s’inverse. Je pense à Virginie Despentes et à Nawal El Saadawi que je viens de lire récemment, pour lesquelles le personnage de la prostituée incarne la femme qui ne peut être possédée : « Prostituée […] Je protégeais mon être en soustrayant ma personne profonde et je livrais à l’homme un corps vide et insensible. »

On retrouve ces deux pôles dans les figures de la méchante sorcière et de la bonne fée.

Chaque niveau interpénètre tous les autres : ainsi l’épouse vertueuse a la beauté et la grâce d’une fée, s’accomplit dans le rôle de mère aimante et douce tandis que la maîtresse joue parfois à la putain, manipule son amant en se servant de l’appétit de ses sens, le mène par le bout du nez, cruelle et parfois machiavélique à l’instar d’une sorcière.

La Femme parfaite est tout cela à la fois ; c’est ce qu’on appelle le mythe de l’éternel féminin. Chaque femme est à la fois maman, putain, sorcière ou fée selon les moments et les désirs des hommes.

En ce qui concerne les femmes réelles, c’est un peu plus compliqué !

           Selon Cédric Erard et Garance Kutukdjian, auteurs d’une anthologie regroupant des textes de l’histoire littéraire autour de ces thèmes, le personnage de la mère n’est pas vraiment un motif littéraire, si l’on excepte Fantine, mère exceptionnellement aimante des Misérables qui vendra ses dents et sa chevelure pour procurer quelque argent à sa fille, ou la mère de L’enfant de Jules Vallès qui fouette son fils chaque matin avant d’aller à l’école.

La mère du narrateur d’A la recherche du temps perdu, est une exception en ce qu’elle représente une « figure protectrice, apaisante, un point de repère stable ».

Dans la littérature contemporaine et traduite, la mère de Karitas, sans titre, est une véritable héroïne des temps modernes, figure féministe s’il en est, puisqu’elle se battra pour assurer l’éducation et la scolarité à tous ses enfants et notamment à ses filles dans l’Islande du début du siècle.

            Les relations mères/filles sont par contre largement exploitées dans des registres opposés : celui de l’amour idéal,  doux et fusionnel et celui de la rivalité amoureuse. La correspondance de la Marquise de Sévigné avec sa fille (rééditée dans la collection folio femmes de lettres) est un exemple du premier, comme du second car leur relation ne fut pas sans nuages, et la beauté de Mme Grignan, louée par ses contemporains, ne dut pas manquer de faire ombrage à sa mère.

            Les figures des épouses et maîtresses sont légion dans la littérature, de la Farce du Moyen-Age jusqu’aux romans contemporains où elle prend la figure de l’Autre femme, en passant par la littérature populaire du XIXe siècle où elle est largement exploitée. Entre l’amour pur et la passion physique, il n’y a pas de circulation possible jusqu’au XIXe siècle car l’éducation, ou plutôt le manque d’éducation sexuelle des filles de bonne famille en fait des gourdes dans le domaine des arts de l’amour. Leur rôle de mères aimantes et toutes dévouées à leurs enfants s’accommode mal d’un érotisme brûlant. D’ailleurs la religion chrétienne ne tolère le commerce charnel qu’en vue de la reproduction et le plaisir est-il interdit. Cela résout la question. La femme respectable n’a pas d’orgasme. Entre l’amour spirituel ou l’amour charnel, il faut choisir.

            Les auteurs déjà cités évoquant Julie ou La Nouvelle Héloïse de Rousseau, remarquent que l’héroïne, si elle est amante et épouse ne l’est pas avec le même homme et elle n’accède à sa fonction maternelle qu’en renonçant à l’amour.

Barbey d’Aurevilly, exaspère encore cette opposition et dans Une vieille maîtresse montre un personnage déchiré entre son amour platonique pour Hermangarde de Polastron (remarquez, avec un nom pareil), et la passion charnelle qu’il éprouve pour sa vieille maîtresse depuis plus de dix ans. La première est blonde et éthérée, la seconde brune et volcanique. Comme l’on sait, ces clichés seront reconduits à satiété.

            Comme on l’a vu, la femme idéale est hors d’atteinte, pour la bonne raison qu’elle n’existe pas, elle est sur un piédestal, prend la figure de la muse pour le poète, femme éternelle et passive. Elle est la réplique de Marie, restée chaste dans son immaculée conception. Elle consacre la domination masculine car les hommes sont nécessairement dans le domaine de l’action, dans un monde sur lequel ils ont prise, hors du foyer qui est le domaine de la mère et de l’épouse.

            Les putains sont nombreuses en littérature, Nana est l’une des plus célèbres. Femme vénale comme Nana, ou femme perdue comme Fantine des Misérables, elle possède une ambivalence que l’on retrouve chez Baudelaire, dans ce poème magnifique, A une mendiante rousse, mais aussi dans le personnage de Boule de Suif de Maupassant. Elle représente la part bestiale de l’homme, sa part mauvaise et inavouable, son commerce avec le diable car dans l’amour tarifé, seuls comptent le plaisir et la jouissance. 

            La fée a un lien avec la divinité par les pouvoirs qui lui sont donnés, figure païenne par excellence, elle est la femme perçue comme être magique, dans son pouvoir d’enfanter et de donner la vie. Délivrée des vertus guerrières qui sont seules réservées aux hommes, elle est toute douceur et bienveillance, apaise et guérit. La sorcière, elle,  est du côté du diable et des mauvais esprits. Ces deux personnages n’ont pas toujours été aussi tranchés dans l’histoire. « L’être faé » est un terme neutre et peut s’incarner dans une gente dame comme dans un preux chevalier au Moyen Age.

Dans l’antiquité, Circé dans l’Odyssée d’Homère est une magicienne qui change les compagnons d’Ulysse en pourceaux, Cassandre, princesse troyenne a reçu d’Apollon le don de prophétie et Médée, est la magicienne qui aida Jason à enlever la Toison d’Or. Elles peuvent être de précieuses auxiliaires si l’on prend garde à ne pas les courroucer.

            La sorcière de Jules Michelet est un texte très intéressant à cet égard, car il évoque ces figures, ainsi que celle de Sibylle qui dans l’antiquité était une devineresse, une femme inspirée qui prédisait l’avenir. Elle a la figure de la belle vierge. Michelet rappelle également que pendant longtemps la figure de la sorcière fut la seule guérisseuse car elle connaissait le remède des plantes, et donc les secrets de la nature, plus proche de la nature par sa puissance d’enfanter.

La littérature contemporaine, dans les romans écrits par des femmes repense cette figure de la sorcière dans ses aspects les plus dynamiques et les plus positifs. Je pense notamment à Cœur cousu  de Carole Martinez mais aussi à des romans latino-américains, influencés par le réalisme magique, comme Chocolat de Laura Esquivel.

La sorcière est un être double, dont la puissance peut être contrôlée et mise au service de la vie, mixte particulièrement réussi de ces deux figures antagonistes de la sorcière et de la fée pour un temps réconciliée.

Le Nüshu, une écriture-femme en Chine

Une conférence passionnante ! Du textile au texte : tisser son émancipation.

Le Nüshu est « l’écriture des femmes », un système d’écriture exclusivement utilisé par les femmes du district de Jiangyong dans la province du Hunan en Chine.

En dehors de la conférence de Loan Diaz, présentée ici , vous trouverez d’autres informations en cliquant sur ce lien : Nushu, une écriture féminine sur le site LTL Mandarin school.
  •  (nǚ) signifie « femme »
  •  (shū) signifie « écriture » ou « style d’écriture »

Créée au XVème siècle, le Nüshu est une écriture inventée par les femmes, pour les femmes, que les hommes ne peuvent pas comprendre.

Ce n’est pas une langue puisqu’elle n’est pas parlée. Elle est la seule écriture au monde spécifique aux femmes.

Les femmes et la littérature : Carole Martinez

Je suis très très lente, je mets près de dix, quinze ans pour un roman, en fait, entre le moment où je commence à raconter et la fin de l écriture. Parce qu’avant d écrire,  je raconte, et mon histoire mûrit dans les yeux des gens auxquels je la raconte. Et c’est dans leur écoute, que je trouve la force et le désir d’aller plus loin. Je suis une conteuse, je fais ma Shéhérazade, et il y a des gens extraordinaires,  à qui on a envie de raconter plus longtemps. Alors on va plus plus loin, et l on se dit, il ne faut pas oublier ce qu’on vient d inventer pour eux . En général, je ne note pas, et si ça ne tient pas, c’est que l’histoire n était pas assez forte, mais petit à petit, normalement l’histoire se fait comme ça. Quand finalement je me mets à écrire, il se passe autre chose, et c’est assez étonnant d’ailleurs car l’histoire écrite n’est pas celle que j’ai racontée. C’est le fil même de l’écriture qui va me conduire ailleurs.

Carole Martinez, Meulan-en-Yvelines, le samedi 9 avril 2022

8 mars 2022 : Journée internationale des droits des femmes – Russie et Ukraine

En ce jour pour l’égalité des droits, que l’on soit femme russe ou femme ukrainienne, un même processus d’invisibilisation a été à l’œuvre au cours de l’Histoire. Ce jour permet de les réunir.

Oubliées! Femmes et littérature en Russie et en Ukraine – 1 – avant 1900 Broché – 7 octobre 2021
de Viktoriya Lajoye (Avec la contribution de), Patrice Lajoye (Avec la contribution de)

Ouvrez n’importe quel livre d’histoire de la littérature russe ou ukrainienne et cherchez-y les femmes. Peut-être en trouverez-vous une ou deux, le plus souvent des poétesses. Les autrices sont littéralement oubliées. Or elles furent un certain nombre à avoir brillé en leur temps, avant d’être dissimulées par les replis du temps.
Ce premier volume d’Oubliées ! vous propose onze textes d’autrices russes et ukrainiennes, de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XIXe. Onze œuvres formant un panorama de la prose féminine d’alors.

Oubliées! Femmes et littérature en Russie et en Ukraine – 2 – Après 1900 Broché – 7 octobre 2021

« Alors que les littératures russe et ukrainienne sont entrées dans la modernité, la situation des autrices s’est-elle améliorée ? Si peu… Plus nombreuses qu’au siècle précédent, elles sont pourtant tout autant ignorées.
Elles font donc l’objet de ce deuxième volume d’Oubliées !, qui couvre la période allant de 1900 au début du règne de Staline. Une période critique, agitée de nombreux mouvements sociaux dans lesquels les femmes ont eu leur mot à dire. »

Le blog lettres ukrainiennes présente un panorama des oeuvres littéraires et à travers un diaporama  » Les dispositifs narratifs de la mise en (in)visibilité des « grandes femmes » de la littérature ukrainienne par Galyna DRANENKO.

Dans ces processus, sont à œuvre des bio-narrathèmes dominants : l’utilisation d’un pseudonyme masculin, la mise en avant de valeurs « viriles », c’est-à-dire l’héroïsme, l’image de la combattante, le courage, la prédominance de la mère, celle qui crée et enfante, nourricière, fondatrice, qui mène une activité intense et de multiples productions.

Cet obscur objet du désir ou l’écriture désirante/ Marie-Pierre Cattino (1/3)

L’écriture et le désir en 3 épisodes, écrit par Marie-Pierre Cattino que je remercie pour cette belle participation au printemps du désir et de la poésie.


Ce qui me vient d’emblée, c’est l’expression, « ce pâle objet du désir », tirée du roman de Pierre Louÿs, que Buñuel et Carrière ont métamorphosé à l’occasion de leur adaptation au cinéma. De pâle à obscur, cette mécanique amoureuse est érodée car parle du côté de l’homme, pas de la femme. Tentations et tentatives répétées d’un amour non accompli. Le personnage féminin, la belle Conchita, promet à l’homme sans jamais le satisfaire. « La femme et le pantin », de Pierre Louÿs, est devenu : « Cet obscur objet du désir », cet insoumis. Cela se passait en 1977, à l’heure où l’amour se consommait encore.
Là où aujourd’hui le sens de la culpabilité n’est plus fondé sur l’interdit, mais sur l’injonction à jouir, là où il y aurait ratage si l’on ne parvenait pas à posséder l’autre, le désir ne serait-il alors plus que le pâle reflet de ce que l’autre veut bien nous concéder ? La part de l’inconnu reste entière. La psychanalyse nous demande de nous dévoiler, de nous mettre à nues, de nous raconter allongées sur un divan, mais malgré la parole déliée, le désir reste à l’aune de ce quelque chose parfois inavoué. Nous ne sommes pas dans l’acte mais au cœur même de la pensée.
Mais qu’en est-il du désir d’écriture ou de l’écriture désirante ? Ecrire, se retirer, un temps, du monde, comment, dès lors, le désir peut-il advenir dans la solitude ? L’écriture où l’on y cherche l’infiniment désirable. Est-ce entre désir et frustration que s’ébranle quelque chose ? L’insensé est en train de se jouer là.


Tout naturellement, je reviens vers Marguerite Duras. Il est tard, je ferme les yeux. Et soudain je l’entends très distinctement :
« La femme, c’est le désir ».
Le désir. Sa manière de l’écrire est toujours vivace. Elle n’a jamais cessé d’être contemporaine en se nourrissant de cet instant.
« J’avais 15 ans, le visage de la jouissance et je ne connaissais pas la jouissance ».
L’expérience est dépendante du corps : « C’est là dans ce petit champ de chair que tout s’est passé et que tout se passera».
Le personnage durassien ose vivre sa vie telle qu’elle l’entend et s’exprimer dans sa sexualité. Une histoire d’un crime passionnel, une histoire d’amour, de passage à l’acte.

à suivre…

Louise de Vilmorin, une vie, une oeuvre sur France Culture

Arrêter la vie pour qu’elle ne s’échappe pas, Milena Agus

https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-culture/milena-agus

J’écris tout le temps, oui tout le temps, j’ai un cahier dans mon sac, j’écris aux arrêts de bus, et surtout j’écris le matin, très tôt, parce que je me réveille très tôt, même à quatre heures du matin, et en fait je remets ensemble tous les morceaux que j’ai écrits. in France Culture

Un Texte Une Femme : « Pleins feux sur les autrices » !

« Recevez chaque jour un texte écrit par une femme, qui parle des femmes ! De la romancière à la salonnière, de la physicienne à la journaliste, redécouvrez la condition féminine dans tous ses états. »

Voici la présentation de cette merveilleuse application créée par Sarah Sauquet, et Dominique Sauquet, Fondatrice d’It’s Sauquet.com, Directrice technique des applications.

Chaque jour donc, vous pouvez découvrir un article et un extrait d’une oeuvre écrite par une autrice dont l’oeuvre est dans le domaine public.

Je me suis abonnée à cette application dont le coût est extrêmement modique et j’ai pu découvrir ou re-découvrir les textes d’Edith Wharton, Madeleine Pelletier, Aline de Valette.

Chaque texte est resitué dans l’oeuvre, l’oeuvre dans son contexte, et dans l’Histoire, accompagné d’une notice biographique. Leur particularité est d’évoquer tous les sujets qui ont un lien avec les femmes, ainsi Madeleine Brès, première femme docteure en médecine évoque l’allaitement et l’intérêt du biberon, ou Madeleine Pelletier, première femme diplômée en psychiatrie, le célibat, le manque de liberté accordé aux jeunes filles, ou les agences d’avortement.

Un vrai coup de cœur !

Paroles de femmes : Auður Ava Ólafsdóttir

Credit photo : éditions Zulma

« L’idée de l’écrivain s’accordait au masculin [années 60]. il n’y avait pas de place pour une femme et justement on ne pouvait pas la publier parce qu’elle écrivait différemment des hommes. Elle était trop originale. Et je me disais que si le monde avait été différent et la société, on aurait peut-être eu un prix Nobel femme. » Entretien vidéo Libriairie Mollat, à propos de Miss Islande.

les conférences de l’Université permanente – Une année de littérature écrite par les femmes.

Une programme Universite permanente 2019-2010

Tous les mardis soirs, L’Université permanente  propose des conférences en collaboration avec la Maison Elsa Triolet – Aragon

l’Espace Niemeyer, Place du Colonel Fabien, 6 avenue Mathurin Moreau (métro : arrêt Colonel Fabien)

10 DÉCEMBRE 2019 : Violette Leduc
Avec : René de Ceccatyécrivain

14 JANVIER 2020 Mme de La Fayette et les femmes de la littérature baroque
Avec : Marine Roussillonmaîtresse de conférences de Littérature française université Artois

11 FÉVRIER 2020 : Marguerite Yourcenar
Avec : Josyane Savigneaujournaliste littéraire, auteure

10 MARS 2020  et 14 AVRIL 2020 : non communiqué.

12 MAI 2020 : George Sand
Avec : Judith Lyon-CaenMaîtresse de conférence à l’EHESS, directrice adjointe du CRH, spécialiste des usages sociaux de la littérature dans la France du XIXe siècle

Festival Paris en toute lettres 7-18 novembre 2019/ «MOTS ÉCRITS, ARCHIVES DE FEMMES, HISTOIRE DES FEMMES : LES AUTRICES» mardi 12 novembre 20 H

 

 

 

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mardi 12 novembre 20 H

«MOTS ÉCRITS, ARCHIVES DE FEMMES,
HISTOIRE DES FEMMES : LES AUTRICES»
Par Sophie Bourel & des lecteurs et lectrices amateurs
« «Mots Écrits» est une création artistique, intellectuelle et citoyenne, pour
résister à l’invisibilité dans laquelle l’histoire, la vie, les réalisations des femmes
sont maintenues. La mise en espace de la lecture d’archives concernant les
femmes autrices, dans le cadre de cette première édition de Mots Écrits,
permet de dévoiler une partie des mécanismes qui les a exclues de l’histoire
collective de notre pays. Restaurer cette mémoire, la faire entendre à haute
voix, mettre à jour des parcours et révéler des modèles de femmes est un
préalable incontournable à l’égalité femmes-hommes. Cette restitution, qui fait
suite à un appel à participation auprès de lecteurs et lectrices amateurs,
mettra en valeur notre matrimoine.
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles
d’Île-de-France- Ministère de la Culture et du Crédit Mutuel. »

Source : maison de la poésie.

Programme

Vivre-Ecrire – Marina Tsvetaeva

« Il ne s’agit pas du tout de Vivre Et Ecrire, mais de Vivre-Ecrire. Car Ecrire – c’est Vivre. »

Photo en 1917- Source Wikipédia

Cité dans « Je t’aime affreusement  » d’Estelle Gapp

La bibliothèque sonore des femmes est à Paris

La bibliothèque sonore des femmes est à Paris, une magnifique initiative !

Le blog de l'association « Le deuxième texte »

LeDeuxiemeTexte-Bibliotheque_sonore_des_femmes-LibrairieL’installation de l’autrice franco-suisse Julie Gilbert, La bibliothèque sonore des femmes, est visible (et écoutable !) gratuitement depuis hier dans l’espace d’exposition et la librairie du Centre culturel suisse à Paris.

Approchez-vous d’un des vingt téléphones, et décrochez le combiné pour écouter ces femmes de lettres des siècles passés vous raconter leur vie et vous parler de leurs écrits… par l’intermédiaire de monologues écrits par des autrices de théâtre contemporaines et interprétées par des actrices.

Et si vous souhaitez explorer davantage l’œuvre de ces femmes, vous pourrez acheter dans la librairie un de leurs ouvrages placés à proximité des téléphones. Ou bien, pour celles dans le domaine public comme Olympe de Gouges, Sophie de Ségur ou Isabelle Eberhardt, télécharger leurs livres numériques librement accessibles en ligne, par exemple sur Wikisource.

LeDeuxiemeTexte-Contes_et_paysages-Isabelle_EberhardtNous avons d’ailleurs consacré notre dernier atelier Wikisource autrices, samedi dernier au siège de…

Voir l’article original 130 mots de plus

La comtesse de Ségur a 220 ans — Le blog du projet « Le deuxième texte »

L’équipe de Gallica nous rappelle sur Twitter aujourd’hui que la comtesse de Ségur est née il y a exactement 220 ans à Saint-Pétersbourg : Le 1er août 1799 naissait à Saint-Pétersbourg Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur : retrouvez son œuvre sur @GallicaBnF, dont plusieurs epub à télécharger.https://t.co/9XTW9iDqqN pic.twitter.com/m5bEkjW5YQ — Gallica BnF (@GallicaBnF) August 1, 2019 […]

via La comtesse de Ségur a 220 ans — Le blog du projet « Le deuxième texte »