La campagne présidentielle est officiellement ouverte et à la vue de toutes ces belles affiches placardées sur les murs électoraux, j’ai décidé de lancer la mienne, toute symbolique, même si sur ce blog, j’ai déjà recueilli plus de 500 signatures. Bien sûr je suis loin de faire le buzz, mais cela n’a pas beaucoup d’importance car je joins ma voix à celle de Fatou Diome.
Quelques citations permettront de poser plus clairement le débat, toute cette semaine, à chaque article, j’en ferai trois :
- « Qu’on les reconnaisse d’abord concitoyens; leur fierté retrouvée, ils surprendront par leur entrain et leur joie d’être enfin respectés chez eux et non tolérés. » Je crois qu’on ne parle pas assez de ce besoin de reconnaissance et de la frustration et de la rancune que peuvent provoquer l’injustice et le rejet. Je pense qu’il est important de développer le sentiment d’appartenance des citoyens qui composent une nation. Ils ont besoin de se sentir soudés et cela n’est possible que grâce à la reconnaissance dont chacun a besoin pour se sentir intégré dans une société.
- « A défaut de changer le pinceau du bon Dieu, que les critiques admettent ses toiles ! » : Que chaque Homme soit une oeuvre d’art, qu’il s’affine à la pointe de lui-même. Et que chaque être humain puisse contempler l’autre avec des yeux émerveillés. Si l’on prend garde, si on prend le temps surtout, on peut découvrir chez l’autre des trésors qu’on ignorait.
- « Vos papiers ! Encore, nos papiers ! Toujours nos papiers ! Dans la rue, dans les trains, à travers les wagons, entre les travées, nous repérant parmi tous comme si nous clignotions, ils réclament toujours nos seuls papiers ! » Je comprends l’exaspération et la colère de Fatou Diome. Je trouve terrible qu’elle appréhende ses voyages par crainte de se faire contrôler. L’actualité la plus récente a montré combien nous sommes exposés à la violence aveugle de l’extrémisme, et cette période particulièrement tendue est forcément dangereuse car elle peut conduire à tous les amalgames et aussi à une forme d’aveuglement. A nous tous de faire attention. Notre destin repose entre nos mains… pour une grande part.
Et pour pouvoir continuer à battre la campagne, je vous propose de lire le livre de Fatou Diome.