La campagne présidentielle est officiellement ouverte et à la vue de toutes ces belles affiches placardées sur les murs électoraux, j’ai décidé de lancer la mienne, toute symbolique, même si sur ce blog, j’ai déjà recueilli plus de 500 signatures. Bien sûr je suis loin de faire le buzz, mais cela n’a pas beaucoup d’importance car je joins ma voix à celle de Fatou Diome.
Quelques citations permettront de poser plus clairement le débat, toute cette semaine, à chaque article, j’en ferai trois :
- « […]il s’agit d’agir pour, de susciter un élan. » Nous avons vraiment l’impression que cette campagne s’articule contre, contre les étrangers, contre l’Europe, contre … contre… les fraises pas assez sucrées, le vent un peu trop frais, le café amer, contre…
- « Parce que le savoir ôte de la force à la haine, l’éducation reste le meilleur antidote face aux menaces qui guettent la société. » : Oui, bien sûr, mais les SS étaient parfaitement éduqués et retrouvaient leurs familles le soir après avoir envoyé à la mort des centaines de Juifs. Certains cadres de partis qui prônent la haine et le repli ont usé leurs culottes sur le banc des grandes écoles ou des universités. Et dans nos classes, certains esprits semblent imperméables aux discours humanistes, occupés la plupart du temps à vouloir en découdre avec le voisin ! La haine aussi se transmet, ailleurs que sur les bancs de l’école (enfin depuis on a mis des chaises).
- « Pour communiquer avec Marianne, j’ai invité mes pangôls, esprits de mes ancêtres ceddos, voici mes masques animistes, mes calebasses de mil, mes jarres de lait caillés destinées aux libations, mes danses endiablées, mes polyphonies, ma musique composite, ma plume de pélican, mon encre mauve d’errance, ma franco-sénégalaise langue aux sept accents et même cette grosse fraise sous mon décolleté. » Et nous sommes heureux de ces merveilleux cadeaux que tu nous apportes, et je les contemple émerveillée, je ne me lasse pas de tes trésors et de cette langue aux sept accents qui nous emporte et nous ravit. La beauté de cette langue, la force de ton art (Excuse-moi je te tutoie, mais nous sommes compagnonnes de lutte, cela crée forcément une intimité), devrait contraindre à l’humilité tous ceux qui ne possède pas plus de quatre ou cinq mots à leur vocabulaire, tellement leurs idées sont rases, au niveau de leur gazon (s’ils en ont un). Parfois dans ma classe, parmi toutes ces têtes (dont très peu sont blondes), je surprends une future Fatou faire un clin d’oeil au destin.
C’est une chouette idée, ces billets de campagne, ça nous ouvre l’esprit (même si je ne suis pas Française et ne dois pas me creuser la tête pour savoir pour qui voter… note que chez nous, ce n’est pas triste non plus…)
J’aimeJ’aime
Oui, je suis moi aussi l’actualité belge, et j’ai vu que c’était assez compliqué. Nous n’avons pas ici la question du multilinguisme. Ce qui m’avait le plus épatée, qu’on me passe au téléphone le ministre de l’éducation lorsque je cherchais une classe belge pour de la correspondance scolaire. Nous étions venus à Bruxelles pendant une semaine pour rencontrer nos correspondants. C’était vraiment très chouette.
J’aimeJ’aime