Le rouge vif de la rhubarbe – Audur Ava Ólafsdóttir Zulma 2016, traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson
Il ne faut déjà pas grand-chose pour que les couvertures de l’éditeur Zulma – qui ressemblent à des gros bonbons colorés – mettent mes papilles en émoi, alors imaginez l’effet du titre du roman, très évocateur, sur ma salivation (J’adore la confiture de rhubarbe).
Lorsque j’ai regardé le nom de la traductrice, j’ai compris que la dénomination avait sauté une génération et que son papa devait bien être le fils d’Eyjólfs ou Eyjólf.
A chaque fois que j’ouvre un roman de l’auteure, il y a la promesse de pénétrer un peu plus le mystère de cette île rude et sauvage, ce pays si particulier où la démocratie n’est pas un vain mot (Ils parviennent à mettre des banquiers en prison, si, si…).
Ensuite, il faut trouver son chemin vers le livre déjà bien fantasmé. On risque fatalement la désillusion.
Et bien non, cela n’arrive jamais avec AAO.
Comment faire pour escalader une montagne de huit cent quarante-quatre mètres lorsque on avance déjà péniblement avec des béquilles ? Les jeunes islandaises ne manquent pas de caractère, et les montagnes n’ont qu’à bien se tenir. Ágústína aime contempler le monde, allongée dans un carré de rhubarbe, sur les hauteurs du village, où paraît-il, elle fut conçue. Sa mère lui écrit des lettres des pays qu’elle traverse, à la poursuite des oiseaux migrateurs. Mais si Ágústína a des jambes en coton, elle a une belle voix profonde, qui a séduit le groupe de rock dans lequel elle chante.
Que se passe-t-il au fond dans ce roman ? Pas grand-chose à vrai dire, à part des tempêtes de neige, la belle lumière d’une aurore boréale qui vous touche en plein cœur, et les grands yeux rêveurs d’Ágústína. Ces jambes se transforment parfois en queue de poisson ( ?), sirène ( ?), sous le regard du fils de la chef de chœur. Mais tout est ici comme le temps, éphémère et capricieux.
Il y a une grande poésie encore dans ce roman, à travers ce personnage atypique qu’excelle à brosser l’auteure. On se laisse volontiers captiver par l’enchanteresse et on finit le livre avec un peu de vague à l’âme.
Ce roman est le premier écrit par l’auteure qui n’avait pas été publié jusque là.
https://femmes-de-lettres.com/2014/06/07/3345/
https://femmes-de-lettres.com/2014/06/02/rosa-candida-de-audur-ava-olafsdottir/
Je me laisserais bien tenter… j’aime toujours beaucoup l’atmosphère qu’elle insuffle dans ses romans.
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Il y a toujours cette poésie, cet univers particulier que j’aime tant chez elle.
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Eventuellement, oui. Surtout que depuis avoir lu rosa Candida, je suis allée en Islande!!!
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Tu avais fait un article sur le sujet ? il faut que j’aille voir si tu as laissé tes impressions.
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Merci de signaler cette parution ! les éditions Zulma font du bon travail, leur réputation n’est pas encore à la hauteur de la qualité des parutions !
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Je suis tout à fait d’accord avec vous, mais malgré tout ils se font connaître peu à peu par un travail patient et de longue haleine.
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Je ne manquerai pas ce titre. J’ai tout lu de l’auteure et en plus, je suis allée en Islande cet été…
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Je suis moins enthousiaste que toi sur ce roman-ci. Bonne soirée.
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