Contemporaine de Ronsard et de l’humaniste Estienne Pasquier qu’avec sa mère, Madeleine des Roches, elle connaissait bien, Catherine Des Roches était, avec celle-ci, au centre d’un cercle littéraire à Poitiers entre 1570 et 1587 . Grâce à sa mère, qui lui a servi de mentor intellectuel, Catherine Des Roches a plus écrit que cette dernière. Son œuvre la plus connue est son sonnet À ma quenouille où « ayant dedans la main, le fuzeau et la plume », elle dépeint la femme partagée entre ses tâches domestiques et les activités de l’esprit.
Elle refusa de se marier pour pouvoir se consacrer à ses travaux intellectuels. Elle mourut de la peste le même jour que sa mère.
Sonnets
Bouche dont la douceur m’enchante doucement
par la douce faveur d’un honnête sourire,
Bouche qui soupirant un amoureux martyre
Apaisez la douleur de mon cruel tourment !
Bouche, de tous mes maux le seul allègement,
Bouche qui respirez un gracieux zéphyr(e) :
Qui les plus éloquents surpassez à bien dire
A l’heure qui vous plaît de parler doctement ;
Bouche pleine de lys, de perles et de roses,
Bouche qui retenez toutes grâces encloses,
Bouche qui recelez tant de petits amours,
Par vos perfections, ô bouche sans pareille,
Je me perds de douceur, de crainte et de merveille
dans vos ris, vos soupirs et vos sages discours.
(« Sonnets », Les Oeuvres de mesdames des Roches, 1579)
Portrait par Par Camus , Domaine public
Ecrire de si belles choses (« Bouche pleine de lys de perles et de roses… ») et mourir de la peste ! Quel terrible destin.
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Annie, cela n’empêche pas. La mort est un terrible destin.
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Un plaisir de découvrir Catherine Des Roches. Merci à toi 🙂
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Oui, je l’aime beaucoup cette Catherine…
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Merci pour ces belles pages – amicalement 🙂
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