Archives pour la catégorie D’ici et d’ailleurs (5) – Nouvelle Calédonie

Dilili à Paris, un conte féministe de Michel Ocelot

Michel Ocelot, pour la première fois, met en scène une héroïne, une petite fille nommée Dilili.

« Au départ, je veux défendre les femmes et les petites filles qui ont besoin d’être défendues partout dans le monde et pour défendre les petites filles, je me suis dit qu’il fallait que ce soit une petite fille, et c’est comme ça qu’elle est arrivée. En choisissant Paris en 1900 pour la beauté des costumes et des décors, je me suis dit mais en 1900 à Paris, il n’y a que des blanchâtres, il faut que je trouve un peu plus de couleurs, j’ai trouvé Chocolat et Randolph le barman grâce aux peintures de Toulouse Lautrec, et j’ai fait venir de Nouvelle Calédonie une petite kanake, qui est venue tout naturellement, parce qu’on faisait des villages reconstitués indigènes dans les jardins publics », explique Michel Ocelot lors des interviews.

Dilili enquête, en compagnie de son ami Orel, jeune coursier parisien, sur la disparition de petites filles, dans le Paris de la Belle-Epoque. Ce sont les maîtres-mâles qui sont à l’origine de ces enlèvements de fillettes. Un conseil de guerre, composé de Sarah Bernhard, Marie Curie et Louise Michel, va se tenir afin de préparer un plan d’attaque et et mettre ces bandits hors d’état de nuire.  C’est cependant la cantatrice Emma Calvé, qui va accompagner la fillette dans ses aventures. Ce film est aussi une galerie des intellectuels et des artistes de cette époque, Marcel Proust, Claude Monet, Auguste Renoir… Mais ce sont les femmes toutefois qui tiennent le haut du pavé. Ce sont elles qui sont d’ailleurs menacées, car les premières étudiantes sont acceptées dans les Universités, et les premières chercheuses, avec Marie Curie, marquent de leurs noms les découvertes scientifiques. Dilili est aussi une jeune métisse, dont l’identité est parfois contestée, trop noire pour les « blancs », trop blanche pour les « noirs » – si tant est qu’il y ait des blancs et des noirs – « blessure secrète qui s’ajoute aux autres », dit le personnage d’Emma Calvé.

Dilili est une petite fille qui me tient particulièrement à cœur.

Dilili est devenue messagère de l’UNICEF en faveur des petites filles,  « Nous, les filles, avons le droit de grandir, de découvrir le monde et d’étudier en sécurité. La curiosité des filles ne doit connaître aucune limite. Avec l’UNICEF donnons aux filles le pouvoir d’inventer l’avenir. Nous délivrerons toutes les filles pour qu’elles puissent vivre leur enfance », promet-elle. 
Vu sur: https://www.unicef.fr/article/dilili-heroine-de-michel-ocelot-devient-messagere-de-l-unicef