Alona Kimhi est née en 1966 en Ukraine. En 1972, alors qu’elle n’a que cinq ans, sa famille émigre en Israël à Kyriat Bialik suite à l’hostilité du pouvoir russe envers la communauté juive. Elle a une adolescence difficile, Après son service militaire, elle fait des études de théâtre à l’académie Bet Zvi, Academy for performing Arts et entame une carrière de comédienne au théâtre et au cinéma. « Si elle dit ne pas avoir souffert de l’exil et de son traumatisme, elle confesse son dégoût des événements qui ont marqué l’histoire récente au Proche-Orient » source CNL
. En 1993 elle commence à publier des pièces de théâtre puis se tourne définitivement vers la littérature, travail en solitaire qui convient mieux à sa personnalité.
En 1996 avec la publication de son premier recueil de nouvelles, Moi Anastasia, primé dès sa parution en Israël.
« Ces premiers textes annoncent l’originalité de l’œuvre de la future romancière. La touche particulière d’Alona Kimhi réside dans sa capacité à rendre le désespoir presque drôle. Suivront deux romans, Suzanne la pleureuse en 1999 et Lily la tigresse en 2004 qui lui apportent une consécration internationale. »
Moi, Anastasia, nouvelles, trad. par Rosie Pinhas-Delpuech, Gallimard, mars 2008
Lily la tigresse, roman, trad. par Laurence Sendrowicz, Gallimard, 2007
Suzanne la pleureuse, roman, trad. par Rosie Pinhas-Delpuech, Gallimard 2003
Elle obtient le prestigieux prix Bernstein en Israël et le prix Wizo en France pour « Suzanne la pleureuse ».
En 2001, Le Prix du Premier Minsitre lui est attribué.
Kimhi a également écrit un livre pour enfants ‘Superbabe et le Cercle Enchanté’ (2001).
Elle se situe à la gauche du parti travailliste et est favorable à la paix,
« L’Occident est obsédé par l’islam. Cette obsession, cette crainte, par ricochet, alimente une certaine sympathie vis-à-vis d’Israël. Pourtant, la société palestinienne est elle aussi bien digne de compassion. La communauté internationale devrait davantage porter secours à la société palestinienne, en proie à une grande pauvreté, au chômage et au désespoir. C’est en aidant ces gens-là, en apaisant leur frustration qu’indirectement on contribuerait à favoriser la paix au Proche-Orient. », dit-elle dans son interview au Figaro.fr