Le plus beau peut-être des rencontres en littérature est qu’elles s’inscrivent dans des affinités électives. On trouve un écho, une forme de sororité chez certains auteurs, des sortes d’amis intarissables, spirituels, qui souvent nous font rencontrer leurs propres amis et étendent ainsi le champ de nos connaissances.
En lisant ce beau livre de Laure Adler, « Les plus belles lettres de femmes », j’ai découvert l’histoire et l’œuvre de Elizabeth Barrett Browning.
En ce siècle, (le XXIe) qui n’est certainement pas celui de l’amour, l’histoire de cette poétesse est vraiment réconfortante.
Robert Browning, poète de son état, écrivit un jour à Elizabeth Barrett pour lui exprimer son admiration. « Il n’est pas là une fleur qui en moi n’ait pris racine et continué de s’épanouir », lui confie-t-il à propos de son dernier recueil. Commence alors une correspondance qui deviendra, au fil du temps, quotidienne et passionnée.
Elizabeth Barrett, de six ans l’aînée de Robert, était depuis longtemps malade et sous le joug d’un père tyrannique, Robert parviendra à toucher son cœur et son âme avant de s’enfuir avec elle pour l’Italie.
On dit qu’Elizabeth fut heureuse, très heureuse avec Robert et continua d’écrire. Sa sensualité rencontra celle de son mari et elle revint enfin à la vie.
Les sonnets que je suis en train de lire d’elle (poèmes de quatorze vers dont deux quatrains et deux tercets) , dans la très belle édition bilingue de « Le bruit du temps » (une nouvelle connaissance également qu’il faut faire absolument, tout est élégant et raffiné) révèle tous les mouvements de doute , de crainte mais d’émerveillement de la poétesse devant la beauté de cet amour.
Lorsque la poétesse fut oubliée dans les années 30, une autre grande amie, Virginia Woolf, se battit pour la réhabiliter, et c’est par Laure Adler qu’elle vint jusqu’à moi.
J’ai ressenti une forme de bonheur délicat, tout était lien et faisait sens.
J’ai beaucoup aimé la petite bio de Woolf que j’ai trouvé à la fois drôle et touchante
Par contre je n’ai pas lu les sonnets portugais, sans doute un manque
Commentaire n°7 posté par Dominique le 23/01/2013 à 10h40
Je lis par petits bout les sonnets c’est magnifique !
Réponse de Anis le 30/01/2013 à 17h08
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les livres réconforants quoi de mieux ? Je suis très tentée par celui de Laure Adler. Je suis à Berlin pour une semaine, presque uniquement dans les musées compte-tenu…. de la température. J’y ai découvert plusieurs femmes peintres. J’espère en parler un jour ou l’autre.
Commentaire n°1 posté par Annie le 23/01/2013 à 19h18
Cela m’intéresse beaucoup. Ah, tu as la chance de voyager, c’est chouette.
Réponse de Anis le 30/01/2013 à 17h12
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Quelle vie magnifique : son histoire d’amour est d’un romantisme rare, je trouve. Merci, Anis, pour cette belle découverte.
Commentaire n°3 posté par Philiisne Cave le 23/01/2013 à 16h13
Oui, quelle chance n’est-ce pas, de vivre une aussi belle histoire d’amour.
Réponse de Anis le 30/01/2013 à 17h11
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Vous aussi Anis comme l’écrit G.Brisac dans la Marche du Cavalier vous réenchantez un peu le monde grâce à ces découvertes .Je ne connaissais pas cette auteure .encore une lacune que je vais combler avec beaucoup de plaisir
Commentaire n°5 posté par iloucat le 23/01/2013 à 12h39
Je suis sûre que vous prendrez beaucoup de plaisir à la lire.
Réponse de Anis le 30/01/2013 à 17h10
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Je ne connaissais pas cette auteure, merci de me la faire découvrir !
Commentaire n°6 posté par George le 23/01/2013 à 12h16
Elle vaut la peine d’être connue, elle est une figure emblématique de ce siècle.
Réponse de Anis le 30/01/2013 à 17h09
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Les sonnets portuguais sont dans ma lal depuis un siècle ! Il faut que je passe le cap. Tu me tentes avec Les plus belles lettres de femmes.
Commentaire n°2 posté par Theoma le 23/01/2013 à 17h49
Je crois qu’elles te plairaient beaucoup !
Réponse de Anis le 30/01/2013 à 17h11
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Il faut lire Flush ! 😉 Une petite merveille !!!
Commentaire n°4 posté par Malice le 23/01/2013 à 15h27
Il est sur ma liste!
Réponse de Anis le 30/01/2013 à 17h10
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