« […] le champ de l’écriture féminine est encore plus restreint que celui de l’écriture masculine, et (que) les classes sociales et les époques où elle a pu se réaliser sont étroitement circonscrites. Pendant longtemps, l’aristocratie fut la seule classe relativement favorable. Une dame qui vit à la cour de l’empereur du Japon peut écrire, comme le fera Marguerite de Navarre. Si elle n’est pas tout à fait aussi haut placée, il lui faudra accepter pour pouvoir mener une vie intellectuelle, de vivre en marge du système familial : être religieuse comme Thérèse d’Avila, rester célibataire comme Emily Brontë, vivre plus ou moins séparée, comme Mme de Charrière ou Mme de Staël. Tant il est vrai que la relation conjugale, du moins telle qu’elle a été conçue jusqu’à une époque récente, rendait difficile l’écriture féminine. »
Béatrice Didier, L’Ecriture -femme
Malgré toutes les avancées je suis encore frappée de voir à quel point les femmes disposent de moins de temps libre que les hommes et pour écrire ou toute autre chose cela compte ! C’est certainement à nous à apprendre à ne plus faire, mais ce n’est pas toujours aussi simple.
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Cela vient des femmes aussi. Habiter un rôle peut avoir quelque chose de très confortable.
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