Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows
The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society 2008
NiL editions, 2009 1O/18 domaine étranger
Mary Ann Shaffer est née en 1938 en Virginie occidentale. C’est lors d’un séjour à Londres en 1976 qu’elle s’intéresse à cette île où elle se rend peu après. Elle co-écrit avec sa nièce Annie Barrows qui est elle-même auteure de livres pour enfants. Mary Ann Shaffer meurt peu avant la publication de son livre en 2OO8.
Le titre ne rend pas bien compte de l’importance de la nourriture dans ce livre, puisqu’il omet de signaler qu’il s’agit de tourtes aux épluchures de patates. En effet, les membres de ce club de lecture n’utilisent les épluchures que pour donner un peu de craquant à cette tourte fourrée aux pommes de terre. C’est une grande négligence de la part des éditeurs à mon avis.
Les livres dans cette histoire sont l’occasion de rencontres, et d’anecdotes toutes plus savoureuses les unes que les autres. Ils font partie de la vie, permettent de mettre des mots sur des émotions et de partager avec d’autres des idées sur la vie, des convictions et des valeurs autant qu’ils permettent d’oublier la cruauté de la guerre. Les membres de cet étrange cercle, né une nuit dans des circonstances particulières que je ne vous révèlerai pas ici, habitent tous l’île de Guernesey occupée par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale. C’est par un échange de lettres que Juliet, écrivain connue pendant la guerre grâce à ses éditoriaux dans un journal anglais, va nouer des relations amicales avec ce cercle et décider d’un voyage sur l’île qui risque fort de changer sa vie. En effet, la guerre est terminée et Juliet cherche un sujet pour écrire un livre. L’Europe émerge encore d’un tas de décombres fumantes, et les prisonniers des camps commencent à rentrer chez eux. Tout est à reconstruire, la folie nazie a laissé l’Europe exsangue, et les jeunes gens n’ont connu que la peur, la faim ou l’horreur. Si pour les victimes des camps certaines plaies sont impossibles à panser, pour d’autres l’espoir naît à nouveau et l’envie d’aimer.
On quitte ce livre comme on quitte un ami avec un peu de vague à l’âme mais avec bonheur aussi. Il renoue avec talent avec le genre épistolaire, on se surprend à regretter la lenteur du courrier, les attentes et les espoirs qu’une lettre peut susciter, face à la rapidité et la brièveté des e-mails. Ce livre est un bonheur de lecture, un moment heureux, où l’on partage avec ces gens du commun une même dignité, la reconnaissance de sa propre existence et de sa valeur. Les héros ici sont ordinaires, et les actes de bravoure quotidiens. Il est dommage que l’auteur qui a porté et mûri ce projet pendant toute une vie n’ait pu assister au succès de son livre…
Un coup de cœur donc…
Je n’ai jamais fait de billet sur ce livre parce que je dois être une des rares à ne pas avoir succombé au charme de ce roman épistolaire… et sans savoir pourquoi…
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Une question d’atmosphère peut-être, une intimité qui ne s’est pas créée.
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J’avais été un peu déçue par cette lecture… Peut-être qu’on me l’avait trop vanté…
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Peut-être est-ce l’inconvénient lorsque les livres ont beaucoup de succès.
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J’ai passé un bon moment avec ce roman que j’ai écouté ! Bonne journée.
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Oui je crois que l’on a l’impression de passer un moment avec des gens qui pourraient être des amis.
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J’avais beaucoup, beaucoup aimé ce roman moi aussi… Tu me donnes d’ailleurs envie de le relire ;0)
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Oui, l’atmosphère je crois, m’a beaucoup séduit.
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Je ne l’ai toujours pas lu….
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Je l’ai lu il y a un bon moment déjà mais je suis totalement d’accord avec toi lorsque tu dis que l’on quitte un ami en refermant ce livre et tu me donnes très envie de le relire du coup. 🙂
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