Une femme, un homme. Paris. Les autres, tous les autres. Les rendez-vous manqués, les mots qui trompent et puis ceux qui ne se disent pas, oppressants, les regards, les évitements, le silence qui cogne, qui mord, qui met KO.
L’Autre n’est jamais là où on l’attend, il se dérobe dans le langage, insaisissable, que ce soit dans l’amour ou le travail. Les relations sont friables, peu fiables, sujettes à variations et à caution. Delphine de Vigan explore le purgatoire des relations humaines, car ne vous y trompez pas, il est bien sur terre, dans ces équilibres instables, ces relations de pouvoir, ces faux-amis, la solitude … Mathilde et Thibault vivent dans la même ville, se croisent, se frôlent mais ne se rencontrent pas.
Ils sont déjà fatigués, n’ont plus envie de se battre et n’y croient plus vraiment. Ils ont pris trop de mauvais coups, sont déjà exsangues et manquent d’à-propos.
Delphine de Vigan raconte quand rien n’arrive, quand les gens ne se rencontrent pas, ne se parlent pas, ne se comprennent pas, quand rien de ce qu’on attend ne survient. Les naufrages n’ont rien de spectaculaire car le bateau coule tout simplement, silencieusement, causant juste quelques gros remous. Les eaux se referment, la surface est aussi lisse qu’avant. L’essentiel se dérobe au regard. Le harcèlement au travail se fait aussi avec la complicité de tous. Notre société prône un individualisme féroce et personne n’est à l’abri d’en être victime un jour. Les relations amoureuses se délitent faute de véritables amoureux ou à cause de l’amour peut-être, qui n’est pas là, au rendez-vous. Il ne faut pas se leurrer, on aime rarement à deux.
Le roman de Delphine de Vigan qui est arrivé finaliste au Goncourt, n’est pas un roman désespéré, ni désespérant, même s’il est tissé de nos défaites et de nos renoncements. Il dit ce qui ne peut être dit, montre ce qui ne survient pas, plonge dans le néant, éclaire les mises à l’écart aussi implacables que des mises à mort.
Un roman sombre et émouvant.
Cela fait bien longtemps que je veux lire un roman de Delphine de Vigan. Celui-ci traîne sur mes étagères et je n’ai pas encore pris le temps de le découvrir…
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J’aime beaucoup cette auteure dont je suis une inconditionnelle. J’aime beaucoup ses messages en fin de compte et son « gai » désespoir qui me fait penser à celui de Marguerite Duras.
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J’ai gardé un souvenir plein d’émotion de ce roman.
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J’ai beaucoup aimé aussi et j’aimerais bien le relire.
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J’ai trouvé ce récit dur, sombre, juste et du coup, je n’ai pas su l’apprécier parce qu’il m’a coulée.
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C’est dur et sombre mais nécessaire. La vie peut être cela si on n’y prend pas garde. Elle peut tout à fait être sans espoir mais à certains moments seulement. Delphine de Vigan ne déroule pas entièrement la vie de ses personnages, une partie seulement. On ne peut jamais savoir ce qui se passe après.
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j’en garde un souvenir très fort!
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Ce n’est pas mon préféré de l’auteur mais j’en garde aussi souvenir c’est donc qu’il m’a touchée. Ce n’est pas une auteure qui écrit énormément, j’aimerais bien la retrouver sur un nouveau roman.
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C’est vrai, elle prend son temps pour écrire mais je crois qu’elle travaille toujours.
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Ce doit être le seul que j’ai lu de cette auteure, c’était en livre audio, et j’en garde un souvenir précis. Il m’a touchée.
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Oui, il est en quelque sorte aussi implacable.
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j’avais beaucoup aimé, je l’avais trouvé juste et sensible. Un des meilleurs de l’auteur.
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Oui, je n’ai pas encore lu tous ses livres mais je l’aime beaucoup.
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