A l’occasion du salon du livre et du mois des auteures polonaises, je remets à l’honneur cet article publié il y a quelques années sur une grande dame des lettres polonaises, prix Nobel de littérature.
Le poète contemporain est un être sceptique et méfiant, même, sinon surtout, à l’égard de lui-même. Il hésite à se déclarer poète, comme s’il en avait honte. À notre époque si tonitruante, il est beaucoup plus facile d’avouer ses défauts, s’ils sont spectaculaires et pittoresques, que ses qualités, plus profondément cachées celles-ci, et auxquelles, en outre, on ne croit guère soi-même…
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Je ne sais quelles gens, Wisława Szymborska (trad. Piotr Kaminski), éd. Fayard, coll.Poésie, 1997, p. 7
[L]’inspiration n’est pas un privilège exclusif des poètes, ou des artistes en général. Il existe, il a toujours existé, il existera toujours d’autres hommes qu’elle fréquente. Ce sont ceux qui, en toute connaissance de cause, choisissent leur travail, et l’exercent avec amour et imagination. Certains sont médecins, d’autres enseignants ou jardiniers, que sais-je encore.
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Je ne sais quelles gens, Wisława Szymborska (trad. Piotr Kaminski), éd. Fayard, coll. Poésie, 1997, p. 10-11