Elles ne sont ni sexy, ni bonnes ménagères, encore moins mères exemplaires. Au contraire, elles sont dépressives, mal dans leur peau, alcooliques, misanthropes ou inadaptées à la vie sociale. Elles sont à la dérive, abandonnées de leurs maris et de leurs enfants, sous l’emprise des médicaments ou de l’alcool. Au fond, de quoi sont-elles capables ? Leurs addictions les rendent inquiétantes et imprévisibles et cela ajoute au suspense.
On peut les plaindre parfois, les détester souvent, car elles ne sont ni fiables, ni vertueuses et brisent tous les stéréotypes. Elles portent un certain féminisme car elles mettent en question le rôle et la place des femmes dans la société, dans la famille, le travail et le couple.
D’où vient le terme Grit Lit ?
Tout d’abord, il vient du polar. Ensuite, il est la contraction des mots anglais grip « accrocher » et lit pour « littérature ». Ils sont des « page turner », car une fois que vous les avez commencés, vous ne les lâchez plus.
Le premier du genre peut-être ou du moins celui qui s’en rapproche le plus est « Les apparences » (Gone girl) de Gillian Flynn, sorti en octobre 2013 chez Livre de Poche.
Mais c’est Paula Hawkins qui est considérée comme la maîtresse du genre , son livre, « La fille du train », a été vendu à 20 millions d’exemplaires, dont 1 000 005 en France (source France Inter, le 09/07/2018), publié en France par Sonatine et adapté au cinéma.
Rachel, au chômage, prend le train tous les matins pour Londres, afin de cacher qu’elle est au chômage, et observe l’endroit où elle vivait avec son ex-mari quand elle aperçoit son ex-voisin embrasser sa maîtresse qui disparaît quelques jours plus tard. Mais comment le dire et qui la croirait ? Elle boit trop, possède une mémoire vacillante et son comportement est plutôt inquiétant. Le lecteur non plus ne sait plus qui croire, et il se trouve en proie aux sentiments les plus divers.
Les écrivains s’y mettent aussi, et A.J. Finn (jusque-là éditeur) remporte un succès considérable avec « La femme à la fenêtre ». Il met en scène une ancienne pédopsychiatre qui a tout perdu, son mari, son enfant et son travail et qui se noie dans l’alcool.
Elle sort rarement, utilise essentiellement internet et passe son temps à épier ses voisins. Jusqu’au jour où …
Le piège risque finalement se refermer sur ces inquiétantes anti-héroïnes qui risquent devenir les prototypes d’une littérature commerciale et stéréotypée. Sur certains sites, on avertit que les éditions Harlequin sont déjà sur le coup.
La grit lit comme la chick lit risque être victimes de son succès, et n’être au fond qu’une mode passagère …
Les apparences est bien mieux ficelé que la fille du train
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J’avoue que je ne les ai pas lus. Cela me donne envie de me faire une idée par moi-même.
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Je l’ai préféré à la fille du train. Hawkins à bénéficié de beaucoup de pub mais le résultat est mitigé. Flynn offre un véritable retournement de situation
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Je ne l’avais pas lu. Cela me donne envie du coup.
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Oui 😊
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Ah je ne connaissais pas le terme. Finalement, je n’ai lu que Les apparences, ça devrait suffire. ^_^
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Je ne sais pas en fait. Il me semble qu’il y a des choses intéressantes. Ce sont les autres qui en font quelque chose de commercial, notamment les éditeurs. au début c’était la tentative de combattre des préjugés liés au genre. les femmes ne sont pas toujours des bonnes mères, des femmes sexy et équilibrées. Cela a été un peu la même chose pour le polar rural, le polar nordique. D’ailleurs, pour ce genre de polar, on parle de polar domestique, cela dit tout, il me semble.
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Je ne savais pas que cela devenait un sous-genre à part entière! Je suis surprise que les collections harlequins s’y intéressent vu le type d’héroïne. Je vais essayer de suivre ca de près!
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Oui, je l’ai découvert récemment également. J’aime bien cette idée de femmes pas tout à fait comme il faut mais ces anti-héroïnes, à force d’être fabriquées risquent devenir aussi ennuyeuses que les autres.
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On m’a offert La femme à la fenêtre… je ne l’ai toujours pas lu, étant donné que je lis peu ce genre de littérature.
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Oui, en faire une catégorie, une recette, avec toujours les mêmes ingrédients risquent faire de ce genre une sous-littérature.
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Tiens, je ne connaissais pas ce terme de Grip Lit… J’ai lu Les apparences, je te le conseille.
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Oui, il avait fait grand bruit à l’époque, grâce aussi au prix du magazine « Elle », je crois.
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Je ne connaissais pas du tout ce nouveau terme, mais la fille du train est sur ma Pal 😉
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La curiosité me pousserait à le lire.
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Tu m’instruis, je ne connaissais pas cette expression.
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Je l’ai découverte assez récemment moi aussi à la faveur d’une émission de radio.
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Je ne connaissais pas encore ce genre alors je te remercie pour la découverte. La littérature est très vaste
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