Une maison de poupée est un drame en trois actes écrit par Henrik Ibsen dans la collection Théâtre de poche du Livre de poche en 1990 pour l’introduction et la traduction de Marc Auchet, professeur au département d’études nordiques de l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV. Il est l’auteur également d’études sur la civilisation et la littérature danoises des XIX et XXe siècles.
Elle fut pour la première fois publiée en 1879 à 8000 exemplaires et suscita de vives et nombreuses polémiques.
Nora est une femme-objet, un charmant petit « étourneau » selon son mari qui lui parle à la troisième personne comme si elle était absente, une poupée dit-elle ; avec laquelle on s’amuse.
Nora par amour pour son ami, afin de le sauver de la mort, contracte une lourde dette et commet un faux en écriture. Krogstad qui est son débiteur, devient celui par qui le chantage arrive. Nora attend de son mari une grandeur d’âme égale à la sienne, hélas…
C’est avec ce texte qu’Ibsen acquit une renommée internationale. Lors de sa sortie l’opinion fit de lui un défenseur de la femme et du féminisme, ce qui n’était peut-être pas tout à fait son intention. Il voulait, dit Marc Auchet, faire une « peinture de caractères », et œuvrer pour une cause qui concernait l’être humain en général, son affranchissement des codes sociaux en vigueur par l’affirmation d’un individu, d’une personnalité qui s’exprime librement.

Toutefois dans cette pièce, Ibsen exprime bien son indignation face à la femme-objet, poupée avec laquelle on joue, « pour laquelle tu voulais redoubler d’attention ; puisqu’elle était si fragile et si vulnérable » dit Nora. La jeune femme veut réfléchir par elle –même, « pour essayer d’y voir clair ». Elle veut désormais sortir du rôle que la tradition et une société matérialiste lui ont assigné. Les lois sont écrites par des hommes et la conduite des femmes est jugée selon des critères masculins : la femme n’a nulle place dans ce qui lui est édicté. La morale qu’Ibsen prête aux femmes « généreuse, spontanée et subjective » opposée à celle des hommes « froide, calculatrice, intéressée » ferait bondir bien des féministes aujourd’hui et présente de vagues relents d’essentialisme.
Marc Auchet raconte qu’Ibsen vouait un culte à la femme et
que cela s’expliquait par la richesse des relations établies avec sa propre épouse qui l’a soutenu constamment dans son travail, faisant preuve d’indéniables qualités intellectuelles et d’une culture étendue pour une femme de l’époque, due certainement à son statut de fervente lectrice.
Autant j’aime aller écouter et voir interpréter les textes de théâtre autant je n’apprécie pas tellement de les lire . Je regrette vraiment d’avoir rater cette pièce l’année dernière d’ailleurs !!
Commentaire n°2 posté par Malika le 20/12/2011 à 18h38
Je fais du théâtre et je suis sensible à la beauté des textes qui s’incarnent aussi je comprends ta position. pour autant ce sont de beaux textes aussi qui ont une certaine autonomie, je pense, tu vois à des textes comme « Antigone », ou « La guerre de Troie n’aura pas lieu » que l’on peut dire à haute voix, pour soi. Être à la fois celui qui lit et celui qui dit.
Réponse de Anis le 22/12/2011 à 15h35
J’aimeJ’aime
Je ne connais pas cette pièce, à vrai dire je n’ai jamais lu Ibsen… je note!
Commentaire n°3 posté par Nadael le 20/12/2011 à 17h15
Cela a été une découverte pour moi aussi. je remettais sans cesse à plus tard. je suis contente de l’avoir lu enfin.
Réponse de Anis le 22/12/2011 à 15h27
J’aimeJ’aime
J’ai lu cette pièce cette année et ai écrit un billet dessus. Je l’ai beucoup aimé souhaitant que beaucoup de femmes puissent franchir le pas aussi vite que Nora ! Malheureusement je doute que ce soit souvent possible, mais c’est le privilège du théâtre !
Commentaire n°4 posté par Annie le 20/12/2011 à 16h08
J’avais lu ta critique et je m’étais promis de la lire à mon tour. J’aimerais beaucoup la voir jouer.
Réponse de Anis le 22/12/2011 à 15h22
J’aimeJ’aime
Voilà un livre qui peut me plaire, le thème de la femme étant un de mes préférés en littérature!
Commentaire n°5 posté par Hélène Choco le 20/12/2011 à 15h40
Ce livre a été important pour les femmes, car un homme prenait la défense des femmes, un intellectuel qui plus est, à l’égal de John Stuart Mill qui avait écrit avec sa femme Harriet « De l’assujettissement des femmes’, texte dont elle est certainement l’auteur via son mari.
Réponse de Anis le 22/12/2011 à 15h21
J’aimeJ’aime
Pas encore lu mais ça fait longtemps que j’ai envie de lire cette pièce de théâtre, je vais y penser. Je ne lis pas beaucoup de de pièce, cette après midi je suis allée voir le film de Polanski « Carnage » tiré de la pièce de Yasmina Reza et elle aussi il faut que je la lise. Encore des listes, des piles à lire SUPER !!!!
Commentaire n°1 posté par Nina le 21/12/2011 à 00h00
Disons que c’est un grand classique qui fait partie de la culture générale. j’en avais beaucoup entendu parler, comme d’une oeuvre marquant une étape importante, si ce n’est un tournant dans les textes de théâtre et surtout un tournant décisif dans l’œuvre d’ Ibsen.
Réponse de Anis le 22/12/2011 à 15h37
J’aimeJ’aime