
Gilles Ménage – Histoire des femmes philosophes
« Paru en 1690, Mulierum
Philosopharum historia répare une double injustice. Injustice d’abord faite à Gilles Ménage (1613-1692), latiniste , grammairien éclairé et précepteur de Madame de Sévigné et de Mme de Lafayette.
Injustice ensuite, faite aux femmes qui pensent depuis l’Antiquité… A l’instar de Villon, Ménage rapporte ici la vie de bien des dames du temps jadis, qu’elles appartiennent aux grands courants de la philosophie grecque ou qu’elles aient préféré la pensée libre, sans affiliation à une école.
D’entre les meilleures, citons les Aspasie, les Diotime, Anthuse, Hypathie, Arété, Nicarète, Hyparchie, Hestia, Théodora, Léonce, et autre Thémistoclée, sans oublier l’intrépide et hautaine Timycha, qui se coupa la langue pour la cracher à la face de Denis le tyran. »

« Longtemps, on nous a dit que le savoir n’avait qu’un sexe.
Longtemps, on nous a fait croire que la philosophie n’avait pas de bassin féminin.
Longtemps on nous a caché que nos arrière-grands-mères étaient des femmes savantes.
Longtemps, on a oublié que l’art de la conversation était œuvre commune. » Claude Tarrène