« Les débutantes » est un roman d’initiation, dans lequel quatre jeunes filles, Celia, Bree, Sally et April tentent de construire à la fois leur identité personnelle et leur avenir professionnel, sous l’égide de leurs aînées, certaines aujourd’hui disparues, d’autres références vivantes du féminisme, dont le nom aura marqué l’histoire politique et littéraire des femmes : Margareth Mitchell (1922), Sylvia Plath (1955), Gloria Steinem(1956) , mais aussi plus récemment Catharine
A. MacKinnon (1968), juriste et militante féministe américaine.

L’entrée à Smith College marque pour ces jeunes filles le début d’une amitié mais aussi une initiation intellectuelle qui va changer leur regard et remettre en question les valeurs héritées de leur éducation : Naomi Wolf, Susan Faladi et Robin Morgan, auteures et activistes américaines vont accompagner une forme de conversion intellectuelle et les sensibiliser aux problèmes liés au sexisme et à l’identité et l’orientation sexuelle.
Cette immersion totale dans un univers presque exclusivement féminin pendant quatre ans de deux mille quatre cents femmes crée une symbiose et une synergie tout à fait particulières. L’une des jeunes filles raconte comment toutes les filles de sa résidence ont leurs règles exactement au même moment comme si le rythme impulsé à leur vie avait pour conséquence de mettre leurs corps au diapason en exacerbant leur féminité.
Que reste-t-il pourtant de cette expérience pour toutes celles qui à l’issue de leurs études se lancent dans la vie active ? Et pour nos quatre amies ? Rejoint-elle un folklore lié à la jeunesse et à la vie étudiante ou a-t-elle marqué suffisamment leur personnalité pour la modifier en profondeur et rendre leur amitié indestructible ?
C’est à la disparition de l’une d’entre elles que la réponse va être donnée.
Je me suis plongée dans ce livre comme dans un univers
extrêmement familier et proche parce qu’il correspond à mon univers mental et aussi parce qu’il reflète en partie mes propres découvertes des problématiques liées au féminin et à ses multiples représentations. Se construire une identité en tant que femme aujourd’hui suppose connaître son histoire et celle des femmes qui nous ont précédées. Combler les lacunes et les vides d’un silence imposé, établir des filiations « positives », retrouver une mémoire et aussi l’estime de soi me semble important. Tout cela constitue une véritable initiation en même temps qu’une conversion du regard. Je suis convaincue que, forte de soi-même, les relations que l’on peut avoir avec les autres ( hommes ou femmes) s’en trouvent enrichies.
Je remercie Nadael et Kathel d’avoir attiré mon attention sur ce livre.
Tu mets bien le doigt sur l’initiation (ça me semblait tellement évident mais il faut le rappeler)^^ ! J’ai beaucoup beaucoup aimé ce livre, je vais lire Maine ces jours-ci de la même auteure, je l’adore ! J’ai lu ton billet précédent et ça ne m’étonne pas de cette Smithie pur jus ! 😉
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Je viendrai lire ton billet sur Maine car du coup maintenant j’ai très envie de le lire.
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Il est dans ma PAL, je vais me le programmer pour cet été.
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Tu vas passer un très bon moment et je serai curieuse, comme toujours, d’avoir ton avis.
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Il a l’air bien 🙂
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Peut-être aimerais-tu cette ambiance de jeunes filles.
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J’aime beaucoup ton article Anis, retrouver l’estime de soi quel programme et quelle nécessité aussi !
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Oui et c’est quelque chose qui n’a pas été facile pour les femmes qui longtemps ont cru elles-mêmes qu’elles n’étaient pas capables.
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J’ignore si je le lirai, mais en tout cas j’ai lu Mine et là j’ai aimé, il s’agit de quatre femmes, non d’étudiantes (si tu vois ce que je veux dire, question d’âge)
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Oui, c’est vrai on s’y retrouve un peu plus nous, non ?
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Il est dans ma pile peut-être pour cet été. Je l’avais choisi pour le thème de l’université parce que je suis cette année le fil des romans de campus, mais j’imaginais que c’était un roman très léger. Ton billet me donne envie de le faire remonter dans la pile !
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Je trouve effectivement qu’il soulève tout un tas de problèmes très actuels et fait connaître tout un pan de cette culture féministe très vivante aux Etats-Unis.
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Je suis ravie d’avoir attiré ton attention sur ce livre, il me semblait qu’il te plairait !
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Parfois je ne me souviens qui m’a donné envie de lire un livre mais là le souvenir était très net !
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J’en déduis que tu l’as aimé. Tu livres l’une des critiques les plus positives sur ce roman … Qui me fait de l’œil depuis un moment!
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J’ai lu pas mal de bonnes critiques et sa sélection pour le livre de poche prouve qu’il a eu un certain écho auprès de la presse et des éditeurs.
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Il faut lire également Maine de cette auteure !
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J’ai eu un coup de cœur pour cette auteure que je vais suivre absolument.
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Une auteure à suivre, elle a un talent fou pour parler des femmes. Maine est peut-être encore mieux…
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Je ne connais pas encore l’auteur cepenant le roman initiatique n’est pas forcément celui qui me convient le mieux …
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Maine est dans ma PAL, je commencerais par celui là, et si je suis charmée je lirais « les débutantes »
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Il faut lire Maine !
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Il s’agit de ma prochaine lecture, dès que j’aurai terminé « Danse noire » de Nancy Huston.
J’ai lu « Maine » cet été, et j’ai beaucoup apprécié l’ensemble (récit, style,…). Je réservais « Les Débutantes » pour le mois de septembre : entre université, féminité et féminisme, j’ai pensé que ce roman serait parfait pour me remettre dans le bain agréablement.
Ce que tu en dis, ton enthousiasme aussi, me laissent penser que j’ai bien fait et que je risque fort de passer un très bon moment de lecture, plaisant autant qu’instructif et motivant (les destins de femmes, même fictifs, m’inspirent toujours, me portent).
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Je suis en train de lire Maine mais presque par intermittence tellement je suis occupée.
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