
« Ecoutez ça dit-elle. C’est tiré d’un essai de 1937 sur Millay (Edna St.Vincent Millay), écrit par ce type, John Crowe Ransom, et voilà comment il explique son manque de talent : »Une femmes vit pour l’amour… L’homme se distingue par L’intellect… Si je devais l’exprimer en un mot, je me vois toujours obligé de dire que c’est son manque d’intérêt intellectuel… qui fait défaut dans sa poésie pour le lecteur masculin… j’ai utilisé un symbole conventionnel, lequel, je l’espère, n’était pas désobligeant, lorsque j’ai exprimé ce manque qui la caractérise : lacune de masculinité. »
– Finalement, rien n’a vraiment changé depuis 1937, dit April.
– Qu’est-ce que tu veux dire ? demanda Bree .
– En fait quand une femme écrit un livre qui se rapporte de près ou de loin aux sentiments ou aux relations humaines, on l’estampille littérature pour filles ou roman féminin, pas vrai ? Mais regardez Updike ou Irving. Imaginez qu’ils aient été des femmes. Essayez seulement de l’imaginer. Quelqu’un aurait collé une couverture rose sur Rabbit at rest, et plouf, adieu au Pulitzer de mes fesses. »
J. Courtney Sullivan, Les débutantes
J’ai dévoré son tout nouveau deuxième roman et je vais lire les débutantes courant cet été : c’est une auteure à suivre qui sait disséquer l’âme humaine de façon intelligente et accessible.
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Du coup j’ai très envie de lire « Maine ». C’est une auteure que j’ai envie de suivre.
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Bien dit !
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Tellement vrai… et tellement énervant ;0)
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