Helen Gestern – La part du feu – Arlea Janvier 2013
C’est en découvrant par hasard , dans les papiers de sa mère, le nom de Guillermo Zorgen, militant d’extrême gauche qui a défrayé la chronique judiciaire dans les années 70, à travers les lettres qu’il a adressées à une mystérieuse Sonia, que Laurence voit ses certitudes voler en éclats. Tout ce semblant d’équilibre, gagné à force de volonté malgré un divorce et pas mal de solitude, menace de s’écrouler.
Qui est véritablement Guillermo et pourquoi sa mère Cécile détient-elle des lettres adressées à une inconnue ? Laurence va mener sa petite enquête et tenter de le découvrir.
J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce récit car les activistes et autres terroristes des années 70, malgré tout l’intérêt de l’Histoire récente, m’intéressent assez peu. Je suis allergique à la justification politique du recours à la violence et à cette incitation à casser du bourgeois. Les émotions risquent toujours de prendre le pas sur la raison et je manque alors de la distance nécessaire pour poursuivre sereinement la lecture. Ceci-dit, j’étais prévenue du sujet puisque j’avais lu des articles sur ce livre et cela faisait un moment que je voulais lire Hélène Gestern. A vrai dire, je voulais commencer par « Eux, sur la photo ». Mais nul doute que je le lirai bientôt.
Car, passées ces premières réserves, il faut bien avouer que l’auteure a su me captiver par son récit. L’enquête que mène son héroïne est véritablement palpitante, les pièces du puzzle se mettent en place peu à peu et on prend plaisir à deviner les liens qu’entretiennent les protagonistes de ce drame familial.
Je ne m’attendais pas à la fin et la surprise a ajouté au plaisir de la lecture.
D’autre part HG joue habilement des métaphores de la brûlure, du danger de la passion, et explore la symbolique du feu rédempteur et purificateur invoqué par des terroristes pyromanes.
Nous gardons les stigmates du passé par des cicatrices laissées par la flamme que nous avons approchée de trop près à l’instar de ce roman.
Les personnages brûlent et se consument dans les affres de la passion, jouent avec le feu, côtoyant et appelant parfois la mort dans un mépris total du danger.
Alors forcément, à force d’ardeur, et de talent, Hélène Gestern nous fait brûler aussi.
Un bon roman à lire en cet été finissant ; garanti ignifugé, pas de risque qu’il vous brûle les doigts, vous ne le lâcherez pas.
Livre voyageur de Philisine Cave. Merci ! Lire son article :
Un petit bémol pour moi : j’avais mis en place assez facilement les pièces du puzzle..
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j’aime bien cette collection et ce livre semble intéressant
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J’ai bien aimé Eux sur la photo, alors je me laisserai tenter par ce titre quand je le trouverai à la médiathèque.
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J’aime quand le passé et le présent s’entrecroisent, ce livre pourrait me plaire.
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J’aime beaucoup ton billet et notamment tout ce que tu dis de juste à propos du feu et des brûlures.
Anis, j’ai besoin de te contacter mais je ne vois pas la rubrique « contact » sur ton blog. J’ai un nouvel ordi et tous mes contacts ont été effacés dans ma boîte. A bientôt.
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Je t’ai envoyé un mail, tu devrais le recevoir ou l’avoir reçu. A bientôt.
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La symbolique du feu est très importante ici et tu fais très bien de le souligner. Merci pour ce bel avis.
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