Le Prix Simone Veil 2014 a été attribué à Pascale Hugues pour « La Robe de Hannah : Berlin 1904-2014 »
Le Prix Spécial du Jury a été attribué à Emmanuelle de Boysson pour « Le Temps des Femmes : Oublier Marquise »
Le Prix de la Mairie du 8ème a été attribué Elisabeth Barillé pour « Un Amour à l’Aube : Amedeo Modigliani et Anna Akhmatova »
« Journaliste française, Pascale Hugues vit à Berlin depuis plus de vingt ans. Intriguée par tout ce qui a pu se passer dans sa rue depuis un siècle, elle décide de partir à la recherche des hommes et des femmes qui l’ont habitée. Le puzzle vertigineux de l’histoire de Berlin s’assemble alors sous nos yeux : on voit la rue se construire en 1904 et s’installer les premières familles d entrepreneurs, d’avocats et de banquiers. On ressent l’humiliation de la défaite de 1918, les effets de la crise économique et de la montée du nazisme. On tremble avec Hannah et les familles juives qui vivent la douleur de l’exil ou l’enfer de la déportation. On survit aussi avec ceux qui restent, dans la peur des bombardements alliés.
Presque détruite en 1945, la rue ne compte plus qu’une poignée d’habitants qui veulent oublier le passé et tout reconstruire. Avec le mur de Berlin, elle se retrouve à l’Ouest. Grise et petite-bourgeoise, la rue accueille pourtant dans les années 1970 quelques artistes rebelles… dont David Bowie. Aujourd’hui, elle est à nouveau tranquille et prospère, comme à sa naissance. Avec des souvenirs en plus. »
« 1708. Mariée à Armand de Belle-Isle, Marquise rêve de devenir peintre. Au cours d’une réception, elle tombe amoureuse d’un jeune artiste surdoué, fragile et irrésistible, Antoine Watteau. Ils s’aimeront à la folie. Il l’initie aux fêtes galantes ; elle l’admire et l’accompagne jusqu’à sa mort prématurée, à trente-sept ans. A la Cour, Marquise, bâtarde secrète de Louis XIV, charme le vieux roi : il la légitimera dans son testament. Mais le duc d’Orléans, devenu régent, abuse d’elle et trahit les dernières volontés du monarque. Dès lors, elle n’aura de cesse de se venger. Complots, enlèvements, mensonges, elle ne reculera devant rien… Un roman illuminé par l’amour et le génie de Watteau. »
« Tout commence dans une salle de vente parisienne avec une tête en pierre signée Modigliani : Elisabeth Barillé croit y reconnaitre le singulier visage de la poétesse russe Anna Akhmatova. Non sans raison. Quelques mois auparavant, en effet, au musée Akhmatova de Saint-Pétersbourg, un dessin de Modigliani avait arrêté en elle cette énigme: « Ces mèches folâtrant sur l’exquise distorsion de la nuque, légères et folles, comme au front d’une enfant, ce détail adorable, est-ce l’amitié ? Est-ce l’amour ? » Commence alors l’enquête. Au fil des indices récoltés avec patience – lettres, poèmes, journaux intimes, photographies, dessins, – l’auteur retrace peu à peu leur rencontre, en 1910. Anna est une jeune mariée ; Amedeo un homme libre. Deux jeunes êtres, dévorés par la passion de l’art, dans le Paris des grandes crues.
Elisabeth Barillé nous offre la résurrection de deux figures à l’aube de leur destin, deux créateurs en pleine quête, s’aimant dans un français malhabile, et naviguant entre deux pays, deux milieux, le Montparnasse des débuts du cubisme et les dandys poètes de « La Tour » d’Ivanov, à Saint-Pétersbourg. Un amour à l’aube est une révélation : quelques jours de passion, presque irréels, enfin rendus à nos mémoires. »