Jolien Janzing – L’amour caché de Charlotte Brontë – l’Archipel 2016
Traduit du néerlandais par Danièle Momont
Ce roman retrace une période de la vie de Charlotte Brontë, lorsqu’elle quitte, en compagnie de sa sœur, son Yorkshire natal pour aller à Bruxelles prendre des cours de français. L’objectif est de s’assurer la meilleure formation possible afin d’ouvrir une école une fois rentrées. Cette parenthèse francophone durera plusieurs mois. Elles sont hébergées dans un pensionnat pour jeunes filles tenues par Claire Heger et son mari professeur de littérature. Mais c’est Claire qui tient les cordons de la bourse et qui dirige tout.
Charlotte est fascinée par Constantin, son érudition mais aussi sa virilité et celui-ci n’est pas insensible au trouble qu’il provoque chez ses jeunes élèves.
On côtoie aussi, dans ce livre, les habitants des nombreux quartiers qui composent Bruxelles la cosmopolite et notamment le quartier ouvrier de Molenbeek car Constantin donne des cours d’alphabétisation aux ouvriers volontaires. Un personnage attachant, Emile, jeune ouvrier volontaire et obstiné va d’ailleurs faire une étrange proposition à Charlotte.
Nous savons tous, parce que l’histoire nous le dit, que Charlotte retournera à Haworth mais ce que nous savons moins c’est que cette histoire d’amour, teintée de scandale, inspirera à Charlotte Brontë son chef-d’œuvre, Jane Eyre – Mr Rochester n’étant que le double de Constantin Heger !
Un sentiment mitigé à l’issue de la lecture. Je n’ai pas vraiment aimé ce livre à cause du style (l’auteur s’adresse souvent au lecteur et j’ai horreur de cela) mais aussi parce que je n’y ai rien senti de ce qui me fascine chez Charlotte Brontë pour laquelle j’ai une grande admiration. Pour autant je ne me suis pas ennuyée et j’ai tourné les pages volontiers pour suivre l’histoire.
Spécialiste de littérature anglaise du XIX e siècle, Jolien Janzing est née en 1964 aux Pays-Bas. En octobre 2015, elle est la première auteure non britannique conviée au rendez-vous littéraire annuel de La Brontë Society, à Haworth.
Portrait de Constantin Heger (vers 1865), qui inspira à Charlotte Brontë son premier roman, The Professor Photo wikipedia Licence creative commons
On me signale en commentaire qu’il y a eu un autre roman écrit par Charlotte, « The professor » qui a été écrit avant Jane Eyre, et publié à titre posthume en 1857.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Le_Professeur_(roman)
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Merci beaucoup. Je ne connaissais pas ce roman.
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À lire, ne serait-ce que pour le portrait de « Madame » !
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Oui, c’est vrai, une sacrée femme qui sait parfaitement comment dompter son mari un peu volage tout de même. J’ai bien aimé aussi le portrait de cette jeune fille qui est « vendue » par sa mère au roi des Belges, édifiant.
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Le sujet a l’air intéressant.
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Oui, malgré quelques défauts, il y a des choses intéressantes.
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Dommage !
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Il se lit bien cependant. Pour ceux qui aiment les sœurs Brontë.
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J’ajoute que j’ai lu Le Professeur (le billet est sur le blog) qui est son premier roman mais vraiment pas terrible. Villette, qui sera le suivant, est déjà plus réussi, avec une ville française inspirée de Bruxelles qui semble une royauté de fantaisie ou d’opérette.
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J’ai adoré Jane Eyre et connaître ce pan de la vie de Charlotte Brontë m’aurait bien intéressée. Visiblement le traitement est en-deçà des prétentions.
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Oui, peut-être faut-il se satisfaire de l’œuvre des auteures et ne pas aller chercher plus loin. mais il est vrai qu’elles sont devenues des icônes.
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Oui, dans ses oeuvres complètes, il y a « Villette », Villette, c’est Bruxelles, le pensionnat Héger se trouvait près de l’actuelle place Royale, dans un quartier démoli pour y construire un palais des Beaux-Arts, dans les années 20. Il se trouvait rue d’Isabelle, une rue qui primitivement, avait joint le vieux palais qui a brûlé en 1731 à la cathédrale St Michel. La Belgique était devenue le royaume de Labassecour et les Belges, les pauvres, les Labassecouriens. Les Héger étaient connus à Bruxelles…
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Oui, il faut que je me procure les œuvres complètes de ces chères sœurs. Merci pour la qualité de vos informations.
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Je viens d’apprendre quelque chose. Comme quoi je ne connais pas bien Charlotte Brontë mais je note ce roman du coup !
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Oui, j’ai également appris des choses que je ne connaissais pas.
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