Testaments – Margaret Atwood – Collection Pavillons – Robert Laffont, octobre 2019
Lorsque j’ai appris la sortie de ce nouvel opus du chef-d’œuvre dystopique de Margaret Atwood « La servante écarlate », je me suis demandé pourquoi l’autrice avait ressenti le désir d’écrire cette suite : une série télévisée s’en était chargée avec brio, malgré quelques critiques cependant sur une forme de surenchère dans la cruauté et la violence du système totalitaire de Galaad.
Mais Margaret Atwood, dans ses remerciements, à la fin de l’ouvrage, ne manque pas d’adresser ses plus vifs remerciements aux « équipes MGM et de Hulu qui ont adapté le livre en une captivante série télévisée, magnifiquement réalisé et maintes fois primée ».
Mais il est à noter qu’elle ne mentionne que l’adaptation du roman et non la suite.
Parce que la patronne, c’est elle, et la suite sera la sienne !
Mais quid de cette suite ? Est-il encore possible de maintenir la même tension, le même suspense et la même émotion ?
Le récit se situe quinze ans après « la servante écarlate » dans un régime théocratique corrompu, dont les rouages impitoyables assassinent, torturent et réduisent au silence tous ceux et surtout toutes celles qui lui résistent.
Testaments, est le récit de trois femmes dont l’une est la fondatrice du système, et les deux autres deux jeunes filles dont l’une a été élevée à Galaad, et l’autre au Canada.
Les destins de ces trois femmes vont être réunis sous le sceau du secret, dans une lutte clandestine et souterraine, éminemment dangereuse qui pourrait les broyer.
Je n’en dirais pas plus, parce qu’il ne faut rien savoir afin de pouvoir se laisser porter par le récit.
Selon Margaret Atwood, il s’agissait de répondre à une question récurrente qui lui était posée : « Comment Galaad s’est-il disloqué ? »
Testaments y apportent une réponse.
« Il arrive que les totalitarismes s’effondrent, minés de l’intérieur, parce qu’ils n’ont pas réussi à tenir les promesses qui les avait portés au pouvoir ; il se peut aussi qu’ils subissent des attaques venues de l’extérieur ; ou les deux. Il n’existe pas de recette infaillible, étant que très peu de choses dans l’histoire sont inéluctables. »
Il s’agit selon moi d’un récit virtuose, qui ne vous lâche pas, dont le suspense est haletant et vous fait vibrer jusqu’à la dernière page.
Je vous le dis, Margaret Atwood voulait avoir le dernier mot. Et elle l’a eu dans cette suite éblouissante.
Je n’ai plus le choix je dois lire ce texte ! Nous sommes bien loin de la série alors….
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Ah oui vraiment, cela n’a vraiment rien à voir. A mon avis, il y va bien des choses dans la série qui ont dû lui hérisser le poil ! Même si j’aime bien la série, on ne progresse pas vraiment, c’est un peu circulaire.
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Merci, Ann.
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J’ai lu des romans de Margaret Atwood il y a longtemps mais pas La servante écarlate.
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Une oeuvre vraiment à part. Et son retentissement aujourd’hui en est la preuve.
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Hâte de le lire alors !
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N’hésite pas !
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Très envie de lire La servante écarlate et bien évidemment la suite aussi ;0)
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Oui, il faut les lire dans l’ordre, forcément.
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Je viens de relire La servante écarlate, en prévision de cette suite (la série ne me fait pas du tout envie)
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J’ai vraiment décroché de la série. Elle manque vraiment de profondeur et verse trop dans le spectaculaire en utilisant de grosses ficelles , notamment la violence.
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Il me tente depuis sa sortie. J’attendais un avis de lectrice.
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Il commence à y avoir quelques avis, mais ils sont assez mitigés.
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Je ne comptais pas lire la suite, j’avais peur que ce soit un truc commercial. Apparemment, je me trompe. Je le lirai dès que je pourrais 🙂
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Oh, c’est très loin des avatars de la série.
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