Archives pour la catégorie Les femmes et le théâtre

du 24 au 27 avril – PRESQU’ILLES CABARET SUR LA FÉMINISATION DE LA LANGUE FRANÇAISE du 24 avril au 27 avril 2019

Théâtre de la Reine Blanche

La Reine Blanche est un lieu de culture indépendant, une scène des arts et des sciences située au nord de Paris.

Sarah Pèpe, autrice talentueuse, passionnée et engagée propose un texte inédit sur la féminisation de la langue française.

Cabaret sur la féminisation de la langue française

Elle prend la parole et se présente en tant qu’autrice. Sitôt le mot lâché, il suscite des réactions d’une violence inattendue. Alors, elle décide de prendre sa défense, et voici qu’une sorte de tribunal surgit, qui verra des expertes plaider en sa faveur. Bientôt, d’autres figures, sorties de l’Histoire, viendront nous révéler les résistances qui ont entravé la féminisation de la langue.

 Production Compagnie M42 — Coproduction DSN — Dieppe Scène Nationale et Théâtre du château de la ville d’Eu
↘ Avec l’aide de la DRAC Normandie, de la Spedidam, de la délégation départementale à l’égalité F/​H et aux droits des femmes.
↘ Avec l’aide du Jeune Théâtre National.
↘ Avec le soutien de La Factorie, Val-de-Reuil, de l’Étincelle, théâtre de la ville de Rouen.
↘ Le spectacle a reçu le soutien du CDN Normandie Rouen dans le cadre d’une résidence artistique

TEXTE=Sarah Pèpe
MISE EN SCÈNE=Louise Dudek
AVEC=Alvie Bitemo + Clémence Laboureau + Pier Lamandé + Soizic Martin + en alternance Claudia Mongumu (24-25/04) / Léa Perret (26-27/04)
SCÉNOGRAPHIE=Heidi Folliet
CRÉATION DES MUSIQUES=Soizic Martin
CRÉATION & RÉGIE LUMIÈRE=Jérôme Bertin
DATES
Mercredi 24 avril → 19h00
Jeudi 25 avril → 19h00
Vendredi 26 avril → 19h00
Samedi 27 avril → 19h00
INFORMATIONS PRATIQUES

20€ → Tarif plein
15€ → Réduit ( séniors | résidents du 18e | Pôle emploi | étudiants | minima sociaux)
10€ → –26 ans

 

Jeudi 14 mars 2019 – Paris – Apéro littéraire « Les femmes qui écrivent sur le monde du travail »

apéro littéraire

De quoi l’enfer est-il pavé ? Sarah Pèpe

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Sarah Pèpe – Les pavés de l’enfer – Théâtre contemporain L’OEIL DU PRINCE – 2018

J’avais découvert Sarah Pèpe, avec « La ligne », et je parcours depuis son œuvre dramatique avec bonheur. Une œuvre engagée, qui tente de penser le monde, les rapports sociaux, de pouvoir, de domination et de soumission, mais aussi la part inaliénable de nous-mêmes, la possibilité de dire non, de se rebeller et d’inventer son destin. Même si cela consiste à préférer la rue aux hébergements d’urgence. Cette marge, même la plus réduite qui soit,  est celle de nos choix, dont on ne peut se décharger sur personne d’autre.

Une œuvre forte, aux multiples échos, qui aide à penser le monde d’aujourd’hui.

Dans une note, Sarah Pèpe expose les questions qui la taraudent et qu’elle tente de développer et de mettre en scène dans les « Pavés de l’enfer », « La bonne volonté peut-elle ou doit-elle se substituer à l’action publique ? Est-il possible de ne pas compter ce que l’on donne et s’empêcher d’attendre en retour ? Le don a-t-il tendance à devenir une relation de pouvoir ? »

Nous connaissons tous l’expression « L’enfer est pavé de bonnes intentions ». Vouloir œuvrer au nom du bien peut conduire aux pires catastrophes car le bien est une notion morale, à laquelle nous associons des valeurs qui peuvent être différentes selon chacun. Ce qui est bien pour moi ne l’est pas forcément pour quelqu’un d’autre, c’est pourquoi, à la charité, qui dépend de la bonne volonté individuelle, les sociétés ont substitué un système de répartition qui vise à assurer la solidarité entre ses membres.

Sarah Pèpe observe donc « Les pavés de l’enfer », ces bonnes intentions qui virent au cauchemar pour Olivier, sans domicile fixe, qui a sombré dans la grande précarité, hébergé par une famille qui souhaite l’accompagner dans sa réinsertion, et suivi par les conseillers de Pôle emploi qui lui proposent des dizaines de modules sans rapport avec ses qualifications. Elle appuie son propos sur l’analyse du don de Marcel Mauss, selon laquelle, il est nécessairement associé à un contre-don et s’articule autour du triangle « donner-recevoir-rendre » dans une relation de pouvoir.

Un don peut-il être véritablement gratuit ? N’en attend-on pas toujours un retour, une reconnaissance ? Comment Olivier devra-t-il rendre ce qu’on lui a donné ? Et où cela le conduira-t-il ?

A la lecture, on ressent de l’empathie pour ce personnage, qui malgré ses difficultés, se tient debout, alors que tous les autres autour de lui « vacillent ».

J’ai adoré cette lecture, et cela m’a donné très envie de voir ce texte joué. A lire ! A monter ! A jouer !

Le secret des conteuses du 15 mars au 27 avril 2019 – Théâtre Déjazet

Le secret des conteuses
du 15 mars au 27 avril 2019/ du mardi au samedi 19h / Matinées samedi 16h /

« Au 36 rue des Tournelles, chez Ninon De Lenclos, on pouvait croiser Molière, La Rochefoucauld, Jean de La Fontaine, Saint-Evremond, Huygens… Tout
ce beau monde se rendait aussi à la cour.
Le Roi en personne prenait toujours de ses nouvelles en ces termes «Comment se porte sa Majesté du Marais » ?
Que les travers d’une grande demoiselle se résolvent en qualités historiques pourra
surprendre la morale d’aujourd’hui, sans doute, mais guère celle d’hier.
Cette déesse Aphrodite, grande séductrice se distingua dans l’Art de se faire aimer et
inventa une jeu curieux et amusant intitulé : Le Secret des Conteuses.
Ninon de Lenclos prient quelques grandes dames, qui représentent à elles seules : L’Esprit Féminin Français du XVIIe siècle, Madame de Sévigné, Madame Scarron, Mademoiselle de Scudéry à confier un secret d’alcôve, à narrer une passion cachée dans laquelle ces dames se seraient jetées éperdument pour les beaux yeux d’un  galant homme dont le nom ne saurait être révélé avant que toutes n’aient parlé.
Le bruissement de la soie des robes se mêle aux arias qui enchanteront les oreilles de tous les amoureux de la musique baroque. »
Auteur et Mise en scène Martine Amsili
Avec Ninon De Lenclos – Anne Jacquemin,
Mademoiselle De Scudéry – Annie Sinigalia,
Madame Scarron – Emma Colberti,
Madame De Sévigné – Niseema Theillaud
et Louison – Léa Betremieux

L’AUTEUR – METTEUR EN SCÈNE MARTINE AMSILI
Comédienne-Auteur-Metteur en scène . Après le conservatoire d’art dramatique,
Martine Amsili poursuit des études de lettres et intègre l’Institut d’Études Théâtrales à
Censier. Ses professeurs Alexandre Grecq et Yves Furet de la Comédie-Française, éminents disciples de Louis Jouvet lui transmettent l’art du théâtre.
Elle joue les grands rôles du répertoire : Armande et Célimène dans Les Femmes Savantes et le Misanthrope de Molière, Émilie dans Cinna de Corneille, la Duchesse dans Louison, Marianne dans Les caprices de Marianne d’Alfred de Musset, Esther de Racine.
Ses dernières adaptations pour le théâtre sont issues de correspondances : Maux d’Auteurs, Lettres de Westerbork d’Etty Hillesum qu’elle interprète avec Emmanuelle Galabru, Voyage terrestre et Céleste de Simone Martini de Mario Luzi qu’elle interprète avec Serge Barbuscia. Elle crée avec Bastien Miquel (écrivain, historien et journaliste) Compagnie Nuits d’Auteurs.
Martine Amsili partage son temps entre l’écriture, la direction d’acteurs et l’enseignement.
Elle a mis en scène La Collection d’Harold Pinter, La Mère confidente de Marivaux, Lettres aux Hébreux. Auteur de pièces de théâtre, Martine Amsili a publié Chez Ninon de Lenclos aux Éditions de la Librairie Théâtrale (rue Marivaux), L’Épistolière aux Éditions Fiacre. Elle travaille actuellement à l’écriture d’une pièce intitulée Le théâtre Monsieur!.
Au cinéma et à la télévision, elle tourne avec Patrick Jamain, Rémy Duchemin, George Lautner ou encore David Delrieux. Elle a coréalisé et joué dans un court-métrage d’après une nouvelle de Mark Twain Quelle heure est-il ? de Bastien Miquel avec Michel Galabru. »

Svetlana Alexievitch, mise en voix, mise en scène

Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature en 2015, pour « son œuvre polyphonique, mémorial de la souffrance et du courage à notre époque » a créé une oeuvre polyphonique, tissée de témoignages, qui se prête magnifiquement à la scène.

Ainsi ces entretiens de femmes soldats de l’Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale ( « La guerre n’a pas un visage de femme » (1983)), puis ceux des soviétiques ayant participé à la guerre Russo-afghane (« Les cercueils de zinc » (1989)), les témoignages des habitants de la région de Tchernobyl ( « La Supplication – Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse » (1997) qui a reçu le prix de la paix Erich Maria Remarque en 2001), et pour finir ces centaines de témoignages dans différentes régions de l’espace post-soviétique (« La Fin de l’homme rouge ou le Temps du désenchantement », 2013).

Mise en voix, en espace, incarnés, interprétés, ces textes ne peuvent que nous toucher et susciter de l’empathie pour les victimes de la barbarie humaine.

Hier soir, Anne Rouzier, talentueuse professeure au Conservatoire de Poissy, a choisi de faire travailler ses élèves sur le texte de la Supplication au Théâtre Blanche de Castille à Poissy. Les jeunes comédiens s’en sont emparé avec beaucoup de justesse et de sensibilité.

« Les écrits de S. Alexievitch avancent sans cesse des termes spécifiques au théâtre : monologue, interview, chœur…et mettent en évidence une forme de fresque historique à un moment donné, comme une succession de différents tableaux qui coexistent au sein d’un univers tragique », écrit-elle dans sa présentation.

« Je m’intéresse aux sensations, aux sentiments des individus qui ont touché à l’inconnu. Au mystère« , écrit-elle pour conclure. Magnifique conclusion d’une magnifique personne.

Désobéir – Le rapport à l’image du père, à la religion, à la sexualité : « Tu es plus libre que les hommes de la famille ».

Quatre filles d’aujourd’hui qui ont grandi en banlieue, issues de l’immigration, et dont les témoignages, sans manichéisme, raconte l’itinéraire complexe et parfois douloureux. Elles disent le poids des héritages,  la place dévolue aux femmes au sein de leurs familles et leur révolte pour vivre autrement.

Comment exister et quel est le prix à payer ? « Perdre des langues, des familles, des pères, « dit Julie Bérès. Un parcours fait de renoncements, d’appartenances perdues et d’identités complexes à redéfinir.

Et la question du foulard : « Cette femme-là est-elle vraiment libre ? »

Une pièce pétrie d’intelligence, d’authenticité et de liberté, qui n’est jamais « là où on l’attend ».

« Une parole qui existe enfin, réjouissante ».

onception et mise en scène Julie Berès ; Avec Lou-Adriana Bouziouane, Charmine Fariborzi, Hatice Ozer et Séphora Pondi ; Texte Julie Berès, Kevin Keiss, avec la participation d’Alice Zeniter ; Dramaturgie Kevin Keiss ; Travail sur le corps Jessica Noita ; Scénographie Marc Lainé et Stephan Zimmerli ; Création sonore David Segalen ; Création lumière Laïs Foulc ; Création vidéo Christian Archambeau ; Costumes Elisabeth Cerqueira ; Remerciements Nicolas Richard, Leslie Six, Karim Belkacem, Marion Stoufflet

 

Désobéir – Julie Bérès Théâtre des arts Cergy Grand Centre / 25 et 26 janvier

« À contre-courant de l’effervescence médiatique et des étiquettes qu’elle colle sur des réalités plus complexes, la metteure en scène Julie Berès a mené un patient travail de rencontres avec des femmes de la première, deuxième ou troisième génération issues de l’immigration. Quatre jeunes femmes racontent ici avec énergie, insolence et humour comment il leur a fallu arracher leur liberté. »

en 25 jan – 14h30 & 19h
Sam 26 jan – 19h
Théâtre des Arts
Cergy Grand Centre

Art de Yasmina Reza / Berling, Darroussin, Fromager – Patrice Kerbrat

« Ils sont trois amis. Ils se nomment : Marc, Serge et Yvan.

Ils sont amis depuis trente ans jusqu’au jour où Serge achète un tableau entièrement blanc (si on cligne les yeux, on peut apercevoir de fins liserés blancs transversaux…).

Serge présente à Marc son acquisition. Marc contemple l’oeuvre et s’enquiert de son prix. Cette scène anodine est le point de départ d’un « cataclysme » entre les trois amis. »

J’ai assisté hier soir à cette pièce au théâtre de Poissy, de manière tout à fait  imprévue, il n’y avait plus de places depuis longtemps et c’est grâce à un charmant monsieur qui cédait les siennes, que nous avons pu avoir le bonheur d’assister à la performance de nos trois trublions. Quelques mots avec Jean-Pierre Darroussin, que j’adore, et la vie soudain devient belle !

Yasmina Reza conduit une pensée critique du jugement esthétique. En effet comment juger de la qualité d’une oeuvre d’art, quels sont les critères qui permettent le jugement esthétique, ou les œuvres d’art ne sont-elles que des produits dont la seule la côte, la valeur marchande va déterminer la valeur ?

Un tableau monochrome va être le point de départ d’une dispute qui va enfler entre trois amis, prétexte à quelques jugements assénés, vis à vis de l’un ou de l’autre. Yasmina Reza passe les relations humaines au vitriol , n’a-t-on des amis que pour pouvoir parler de soi à un autre, ou par humaine solitude ?

Art est une pièce drôle, cruelle et décapante. Elle est jouée et rejouée et son succès ne se dément pas.

« Écrite en 1994 et traduite dans une quarantaine de langues, la pièce « Art » de Yasmina Reza a été jouée et primée dans le monde entier. Elle a fait l’objet de productions mémorables dont certaines se jouent encore en répertoire. Elle a obtenu de nombreux prix prestigieux dont le Tony Award de la meilleure pièce aux USA et le Laurence Olivier Award de la meilleure pièce au Royaume-Uni. »


De Yasmina Reza

Avec Charles Berling, Jean-Pierre Darroussin et Alain Fromager

Mise en scène : Patrice Kerbrat / Décor : Edouard Laug / Lumière :

Laurent Béal / Assistante mise en scène : Pauline Devinat

Rencontre avec Marjorie Fabre et Marie-Pierre Cattino

Les Éditions Koinè vous convient à une rencontre / lecture le jeudi 24 janvier de sa dernière publication :
Revanche de Marjorie Fabre
en compagnie de Marie-Pierre Cattino pour La vallée aux pommes.
C’est à 18h, au 19, rue de l’Odéon 75006 Paris. M° Odéon.

éd koiné

J’ai vu, j’ai aimé : Mémoire de fille – Annie Ernaux, Cécile Backès / Subtil dialogue entre le théâtre et la littérature

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Mémoire de fille – Annie Ernaux, Cécile Backès

Sur scène, un chœur, trois femmes, deux hommes, qui initient la narration. Ce qui va nous être joué et narré est l’événement qui a marqué les dix-huit ans, en 1958, d’Annie Ernaux, sa nuit d’amour avec un homme, dans laquelle elle s’éprend, mais devient pour les autres la « putain », la fille facile, dont on peut abuser et qu’on peut maltraiter. Le texte joué questionne dans un va-et-vient entre passé et présent de la narration cette jeune fille dont le souvenir comporte en lui-même des trous d’ombre, des partis-pris que les lettres, les photographies parviennent parfois à rectifier.

Les corps se meuvent, dansent, les images fusent sur un écran au fond de la scène. Deux comédiennes traduisent les deux états du corps, les deux âges, Annie E, l’écrivaine et Annie D, la jeune fille.

Les chorégraphies des corps, les tensions, torsions, parfois contorsions racontent l‘amour, le choc, la déchirure. Pauline Belle a la démarche de l’adolescente un peu gauche, les habits qui préservent la pudeur des jeunes filles de l’époque, col fermé (pas d’échancrure), jupe longue et cintrée. Elle est l’exception, celle dont les résultats scolaires lui offrent les premières marches de l’ascension sociale, même s’il faudra bifurquer un temps vers une formation d’institutrice, métier pour lequel elle n’est visiblement pas faite. On le lui dit. L’université sera sa renaissance, son second souffle, la jouissance intellectuelle.

Judith Henry, Annie E, ordonne par son récit la mémoire, Pauline Belle lui donne chair magnifiquement.

Jules Churin, Simon Pineau et Adeline Vesse font de leurs corps, de savants contrepoints, toujours justes, ils se déploient  avec sensualité, traduisent le désir, la quête, la conquête et le mépris, l’éloignement et l’abandon, la jouissance aussi.

Bravo !

Mémoire de fille – Annie Ernaux/Cécile Bakhès – Théâtre de Sartrouville

Le monde du théâtre est un monde assurément difficile pour les femmes. Je ne parlerai pas des différentes statistiques de l’Observatoire des Inégalités qui en permettent le constat. Or voici une autrice, une metteuse en scène, et une distribution à parité qui mettront peut-être à mal ces statistiques. Souhaitons que ce monde s’ouvre davantage aux metteuses en scène.
texte ANNIE ERNAUX
version scénique CÉCILE BACKÈS, MARGAUX ESKENAZI
mise en scène CÉCILE BACKÈS
avec Pauline Belle, Jules Churin, Judith Henry, Simon Pineau, Adeline Vesse

 » Du désir charnel au désir d’écrire : le récit d’une construction intérieure, adapté du dernier roman d’Annie Ernaux.

Durant l’été 1958, Annie D. a vécu sa première nuit d’amour avec un homme. Cinquante ans plus tard, l’écrivaine qu’elle est devenue, Annie E., interroge la jeune femme qu’elle était et explore les transformations profondes que cette expérience a inscrites en elle. Avec Mémoire de fille, Cécile Backès plonge avec une douceur infinie dans l’écriture belle et abrupte du dernier livre d’Annie Ernaux. La metteure en scène transpose ce récit autobiographique dans un théâtre de l’intime, où s’enchevêtrent les temps et les paysages de la mémoire. »

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Vous pensiez qu’il n’y avait aucune femme dramaturge avant le XIXe siècle ? Que nenni…

« Pour la première fois en France, une anthologie réunit une cinquantaine de pièces écrites par des femmes dramaturges entre le XVIe et le début du XIXe siècle…

Enfin, toute l’énergie rassemblée par les chercheuses et les féministes de tous les continents portent enfin leurs fruits. Les auteures effacées des Histoires littéraires et des anthologies vont enfin pouvoir reprendre leur place grâce à ce magnifique travail de recherche et d’édition. Et dans une collection prestigieuse, puisqu’il s’agit des classiques Garnier (J’y ai lu « Le discours de la méthode de Descartes ! ) Vous pensiez qu’il n’y avait aucune femme dramaturge avant le XIXe siècle ? Que nenni…

Je vous invite à lire ce très bon article sur Catherine Bernard, dont l’oeuvre fut plagiée par … Voltaire !  Et dont un lent travail de sape fit oublier jusqu’à son nom. Mais elle n’est pas la seule … Des auteures oubliées parce qu’effacées

 » Les cinq volumes de cette anthologie au format poche présentent une trentaine d’autrices de théâtre nées sous l’Ancien Régime, dont la production s’étend des années 1530 (la reine de Navarre, première dramaturge connue à ce jour), jusqu’aux dernières productions théâtrales de Mme de Staël-Holstein (1811). En tout, une cinquantaine de pièces qui retracent l’Histoire du théâtre à travers la production de ses autrices, dans les différents genres dramatiques où elles se sont illustrées : comédies, tragédies, tragi-comédies, pastorales, drames, proverbes dramatiques… Les registres couvrent aussi bien la scène professionnelle que le théâtre amateur, dans des domaines aussi variés que les comédies religieuses de Marguerite de Navarre, le théâtre d’éducation de Mme de Genlis ou les pièces politiques révolutionnaires d’Olympe de Gouges. Presque toutes ces pièces ont été jouées, et près de la moitié ont été représentées sur les scènes de la Comédie-Française ou de la Comédie-Italienne. C’est donc tout un pan du répertoire dramatique français qui est ainsi remis à jour, offrant là une nouvelle page de l’histoire littéraire des femmes sous l’Ancien Régime, encore méconnue malgré les recherches de plus en plus nombreuses menées au cours de la dernière décennie. A travers les pièces de théâtres de ces autrices, professionnelles ou amatrices, se fait également entendre la voix de femmes décidées à braver l’interdit traditionnel d’un genre dit « mâle », pour accéder à la parole publique et à la mise en scène des rapports de sexe dans l’espace social et politique que constituait le théâtre de l’Ancien Régime. » Présentation de l’éditeur

Une équipe éditoriale internationale…

La direction de l’anthologie est assurée par trois spécialistes du théâtre des femmes sous l’Ancien Régime : Aurore EVAIN (Sorbonne Nouvelle), Perry GETHNER (Oklahoma State University) et Henriette GOLDWYN (New York University). La présentation et l’annotation des textes sont réalisées en collaboration avec des spécialistes reconnu-es des autrices/de la littérature féminine/du théâtre.

5 volumes brochés, format poche, textes en orthographe et ponctuations modernisées…

  • volume 1 : XVIe siècle. Marguerite de Navarre, Louise Labé, Catherine Des Roches. Parution : décembre 2006. 562 p., 10€.
  • volume 2 : XVIIe siècle. Françoise Pascal, Mme de Villedieu, sœur de La Chapelle, Anne de La Roche-Guilhen, Mme Deshoulières. Parution : mai 2008. 624 p., 15€.
  • volume 3 : XVIIe-XVIIIe siècle. Catherine Bernard, Mme Ulrich, Catherine Durand, Marie-Anne Barbier, Mme de Sainctonge, Mme de Gomez. Parution : 2009.
  • volume 4 : XVIIIe siècle Mlle Monicault, Mme Ricobonni-Baletti, Mme de Staal-Delaunay, Mme Duboccage, Mme de Graffigny, Mme de Montesson, Mme Benoist. Parution : 2010.
  • volume 5 : XVIIIe-XIXe siècle Mme de Genlis, Fanny de Beauharnais, Mlle de Saint-Léger, Olympe de Gouges, Isabelle de Charrière, Mme de Staël-Holstein. Parution : 2011.

Un site « compagnon »…

Ce site internet présente les volumes, accompagnés de documents inédits et d’extraits de pièces, ainsi que toute l’actualité consacrée au théâtre de femmes de l’Ancien Régime : articles, colloques, lectures, représentations, etc.

Des lectures videos

Un DVD de la lecture du Favori de Mme de Villedieu a été réalisé, sous le parrainage du GRAC (Université Lyon 2), de l’Université de Saint-Etienne, de l’Université de Liège et du département de français de l’Université de New York. Destiné aux centres de recherches, bibliothèques et départements universitaires, il est disponible au prix de 35€. (contact)

En savoir plus sur le projet

« Théâtre de femmes : les enjeux de l’édition », Agoravox.

La nostalgie des blattes, un trio de feu avec Catherine Hiegel, Pierre Notte  et Tania Torrens 

Deux monstres sacrés, deux comédiennes dont la présence fait vivre, frémir et haleter le plateau. Oui, tout est chamboulé, les lumières, même le rideau qui pourrait en trembler et un souffle gagne la salle, ravit les spectateurs. Elles sont deux femmes. Belles et souveraines, habitées par le temps qui passe, qui a passé, et qui passera encore un peu.

Elles attendent… Assises sur deux chaises, en mouvement, mais immobiles car les mouvements sont intérieurs, parfois violents, parfois tendres mais plus rarement. Un geste vers l’autre, vite interrompu, une parole amène, vite brisée.

On venait les voir comme au musée, ces deux belles vieilles, non retapées, non retouchées, dont les rides, les joues qui tombent, les poches sous les yeux constituent une curiosité dans un monde futuriste où le jeunisme, le bon ton, et un idéal du bonheur règnent en maître.

Elles résistent encore… Elles attendent, mais qui viendra dans ce musée qui semble étrangement désert…

Ce sont Catherine Hiegel et Tania Torrens qui ont soufflé à Pierre Notte l’idée de cette pièce où deux femmes, les seules vieilles qui existent encore, se livrent à un combat sans merci.

Texte et mise en scène Pierre Notte | avec Catherine Hiegel et Tania Torrens | lumière Antonio de Carvalho | son David Geffard | administration, diffusion et production En Votre Compagnie | photo © Giovanni Cittadini Cesi

production Compagnie Les gens qui tombent | coproduction Théâtre du Rond-Point ; Théâtre Montansier de Versailles

création le 5 septembre 2017 au Théâtre du Rond-Point, vue hier soir au théâtre Montansier à versailles

Cette pièce voyage, si elle passe près de chez vous, ne la manquez pas !

Anna Karénine par Golshifteh Farahani

Grands Prix de littérature dramatique et de Littérature dramatique Jeunesse 2017

Je n’en avais pas parlé, donc voici le planning :

– 17 mars : les éditeurs envoient leur choix d’ouvrages à ARTCENA
– 12 juin : 1er tour de délibération du jury
– 11 septembre : 2e tour de délibération et annonce publique des 8 ouvrages finalistes
– 9 octobre : 3e tour de délibération et cérémonie de remise des Prix.

La cérémonie se déroulera au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique en présence des auteurs finalistes et de leurs éditeurs, du jury, de la presse et des partenaires.

Les élèves du CNSAD, préparés par Robin Renucci, liront des passages des huit oeuvres finalistes.

ARTCENA oeuvre ensuite à la mise en lumière et à la promotion de ces textes primés par une campagne de communication et de diffusion.

Dans la solitude des champs de coton – Bernard Marie Koltès – Anne Alvaro, Audrey Bonnet mise en scène Roland Auzet- Deux femmes, l’universalité du désir…

La Muse en circuit – Act Opus Cie Roland Auzet • texte Bernard-Marie Koltès • musique et mise en scène Roland Auzet • avec Anne Alvaro, Audrey Bonnet •  Collaborateurs artistiques Thierry Thieû Niang, Wilfried Wendling • créateur lumière Bernard Revel • costumes Nathalie Prats • scénographie sonore La Muse en Circuit, Centre national de création musicale • piano Sophie Agnel • informatique musicale Thomas Mirgaine, Augustin Muller • ingénieur du son Thomas Mirgaine • élaboration du dispositif sonore Camille Lézer, assisté de Pierre Brousses, Franck Gélie, Grégory Joubert • régie Générale Jean-Marc Beau • remerciements à Sinan Bökesoy, musique électronique et Sophie Agnel, piano • administration Vincent Estève • administration de production Morgan Ardit, Charlotte Weick • (source théâtre L’Apostrophe)