« They told us we were divided. They told us we’re extreme. They told us we’re ignorant, » says Soueif, surrounded by demonstrators. « But here we are, and we’re great. »
La romancière égyptienne Ahdaf Souief a participé aux manifestations de la place Tahrir. « Ils ont dit que nous étions divisés Ils ont dit que nous étions des extrémistes. Ils ont dit que nous étions ignorants, » « Mais nous sommes là et nous sommes puissants ».
Elle est née au caire et a grandi en Egypte et en Angleterre. Elle s’est imposée comme une grande romancière d’aujourd’hui. Son roman « Lady Pacha », grande fresque historique et romanesque a été finaliste du Booker’s Prize 1 999.
Un an après les événements de la place Tahrir, alors que l’armée dirige toujours le pays et que la démocratie n’est encore qu’un rêve, elle raconte ce que furent ces dix-huit jours afin de ne pas oublier que cela est vraiment arrivé, que cela n’a pas été seulement un mirage, ni une illusion. Ce fut pour elle, l’expérience unique d’un projet et d’un but commun qui souda et réunit une grande partie de la population.Et s’il s’agissait de renverser le régime et de trouver un remède aux maux dont souffre la société égyptienne, ce fut aussi une expérience profondément humaine, un nouveau rapport avec les autres, et la sensation de vivre pendant dix-huit jours comme ils le voulaient.
Livre publié en français :
1900. Lady Anna Winterbourne rencontre en Egypte Sharif Pacha al Barudi, nationaliste égyptien. Elle représente l’Angleterre coloniale qu’il déteste, il incarne l’Egypte authentique. Ils vont tomber amoureux l’un de l’autre et se marier. En 1997, leur descendante vit aussi une passion pour un Egyptien. Elle se rend au Caire, avec, dans sa malle, le journal d’Anna.