Nicole Krauss – La grande maison – Editions de l’Olivier- 2011
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Paule Guivarch
Les personnages de cette histoire sont liés par un lien invisible et leurs destins vont se croiser à la faveur des migrations d’un mystérieux objet. Les soubresauts de l’Histoire accompagnent Lotte Berg dans sa fuite hors de l’Allemagne nazie vers l’Angleterre. Nadia, en mal d’inspiration, part en Israël à la recherche d’un bureau pour écrire. Isabel, une américaine, vient étudier à Oxford et rencontre Yoav, fils d’un antiquaire, juif errant qui va de ville en ville, d’un pays à un autre, depuis la mort de sa femme. A Jérusalem, un père écrit à son fils et tente de briser le mur d’incompréhension qui s’est élevé entre eux au fil des années.
Au fond, nous sommes tous reliés les uns aux autres. Nos destins individuels sont façonnés par l’Histoire. Il est toujours stupide de l’ignorer. La dimension politique des actes individuels est le lien qui nous unit. Ce que l’un fait se répercute sur l’autre. L’indifférence à l’autre, l’oubli du bien commun et de l’intérêt collectif sont à la racine du mal. Même l’amour, épris de singularité, possède une dimension politique car il ne peut se vivre en dehors de la société dans laquelle il naît et se développe. L’Holocauste brisa les liens familiaux, et fut à l’origine de nouvelles migrations et de la création de l’Etat d’Israël.
Quel est le lien de l’écriture avec l’Histoire ? Pourquoi chacun de ces personnages écrit-il ? Le pouvoir de l’écriture n’est-il pas une illusion ? Que doit-on être prêt à sacrifier à ce pouvoir démiurgique ? L’écriture peut-elle nous aider à nous reconstruire ? Telles sont les questions au cœur de ce récit que j’ai parfois trouvé un peu long et bavard, plus dans la démonstration que dans l’émotion si l’on excepte la lettre du père à son fils. La forme et le projet sont vraiment intéressants, la narration souvent intelligente mais pour moi la rencontre n’a pas eu lieu.
Tu me rappelles que je voulais lire un autre de ses romans, très vanté.
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Il faut lire » le livre de l’amour ».
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Oui, je n’ai pas renoncé à la lire, car elle a une écriture intéressante.
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Bonsoir Litterama, de cet écrivain, j’avais lu son premier roman: Histoire de l’amour : une réussite. http://dasola.canalblog.com/archives/2007/12/12/7103135.html En revanche, La grande maison ne me tente pas du tout. Et ton billet me conforte dans mon idée. Bonne fin d’après-midi.
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