Madeleine de L’Aubespine (1546-1596) – Sonnet

Elle tenait un salon que fréquentaient les poètes, dont l’un d’eux, Philippe Desportes était son amant. Elle sait créer des univers cosmiques, jouer de la démesure, chanter l’amour ou la bonté du Dieu qui pardonne.

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Sonnet

L’on verra s’arrêter le mobile du monde,

Les étoiles marcher parmi le firmament,

Saturne infortuné luire bénignement,

Jupiter commander dedans le creux de l’onde.

 

L’on verra Mars paisible et la clarté féconde

Du Soleil s’obscurcir sans force et mouvement,

Vénus sans amitié, Stilbon sans changement,

Et la Lune en carré changer sa forme ronde,

 

Le feu sera pesant et légère la terre,

L’eau sera chaude et sèche dans l’air qui l’enserre,

On verra les poissons voler et se nourrir,

 

Plutôt que mon amour, à vous seul destinée,

Se tourne en autre part, car pour vous je fus née,

Je ne vis que pour vous, pour vous je veux mourir.

(1) – François Clouet — http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2014/old-master-paintings-n09161/lot.22.html

2 réflexions sur « Madeleine de L’Aubespine (1546-1596) – Sonnet »

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