« « La Forteresse », 1974 : une banlieue faite de poussière et de béton, royaume de l’exclusion. C’est là que grandissent Beatrice et Alfredo : elle, issue d’une famille pauvre mais unie, qui tente de se construire une vie digne ; lui, élevé avec ses deux frères par un père alcoolique et brutal. Presque malgré eux, ils deviennent bientôt inséparables au point de s’attirer le surnom de « jumeaux ».
Mais ce lien, qui les place au-dessus de leurs camarades, tels des héros antiques, est à la fois leur force et leur faiblesse. Car, parallèlement à la société italienne, touchée par la violence des années de plomb, leur caractère, leur corps et leurs aspirations évoluent. Chez Beatrice, qui rêve de rédemption et d’exil, l’amitié initiale se transforme peu à peu en amour sauvage, exclusif. Chez Alfredo, fragile et influençable, le désespoir s’accentue.
Drames familiaux, désœuvrement, alcool et drogue, tout semble se liguer pour détruire les deux jeunes gens. Et, quand l’héroïne s’insinue dans la vie d’Alfredo, Beatrice, tenace, ne ménage pas ses forces pour le sauver, refusant de comprendre que la partie est perdue.
Le bruit de tes pas est le récit de ces quinze années d’amitié et d’amour indéfectibles. Un premier roman âpre d’une sobre poésie, une voix qui perdure longtemps dans l’esprit de son lecteur.
Publié après avoir gagné le concours « Io scrittore », remarqué par la presse, Le bruit de tes pas a été sélectionné par plusieurs prix du premier roman. » Présentation de l’éditeur
Je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes de Noël. Pour un cadeau de dernière minute mon coup de cœur du moment et une très belle revue qu’il faut encourager :
No 9. Étoffes (déc. 2019)
« À FLEUR DE PEAU. D’un usage plurimillénaire, les étoffes représentent d’une façon privilégiée l’artifice humain : du mythe d’Arachné chez Ovide à l’industrie textile, ce matériau ouvragé, qu’il soit tapisserie, drap, toile d’habitat nomade, feutre, robe de soie, couvre le corps des hommes et des femmes à la façon d’une «seconde peau».
SOMMAIRE : Michèle Audin, Quarante mètres de soie. – Karine Josse, G.G. de Clérambault, un médecin au service du drapé. – Montaigne, De l’usage de se vêtir. – Ovide, La métamorphose d’Arachné. – Anna Gangloff, La Robe. – Israfil Dough, Le Carré de peau.
Notre incontournable radio française se retrouve au salon du livre de Montréal pour célébrer la francophonie :
Quand à Antonine Maillet, elle a été lauréate du Prix Goncourt en 1979 pour « Pélagie-la-Charrette », première distinction a être faite à une personnalité non-européenne.
« Chassée par les Anglais en 1755, une veuve, devenue esclave en Géorgie, décide de revenir en Acadie avec ses enfants. Rejointe par d’autres exilés, son odyssée de toutes les amours, de tous les dangers, durera dix ans. De Charleston à Baltimore, en passant par les marais de Salem, Pélagie et son peuple croiseront les Iroquois, connaîtront la guerre d’Indépendance américaine, souffriront la haine des protestants de Boston et un hiver rigoureux avant de regagner leur Terre promise. On ne sait ce qu’il faut admirer le plus de cette épopée : la langue d’Antonine Maillet, ce français violent, coloré, magnifié d’Acadie, ou l’héroïsme d’une femme incarnant le courage de nos lointains cousins. Une certitude cependant : par son humour, sa ferveur, Pélagie-la-Charrette est un chef-d’oeuvre à rire et à pleurer. » Note de l’éditeur
Etre femme en philosophie, qu’est-ce que cela veut dire ? Ne pouvoir se rattacher à aucune figure féminine dans l’Histoire de la pensée a-t-il une influence sur la façon dont nous nous considérons nous-mêmes ? Comment se construire dans un monde d’Hommes ? Cela change bien sûr de plus en plus, mais à l’époque où j’étais moi-même étudiante en philosophie, les femmes étaient encore rares, et Simone de Beauvoir, Simone Weil n’étaient pas totalement admises en tant que philosophes.
Elles avaient une odeur de souffre : la mystique ou le féminisme, enfin bref, toujours quelque chose d’outré et d’excessif qui ne convenait pas vraiment à l’austérité de la discipline.
Barbara Cassin a été admise en Octobre à l’Académie française, portant au nombre de 5 sur 35 le nombre de femmes. Marguerite avait ouvert le passage, sans l’avoir forcé. C’est encore bien peu.
« Barbara Cassin et Alain Badiou s’interrogent, en échangeant et en argumentant, sur leur démarche intellectuelle : elle, femme et sophiste, lui, homme et platonicien.
Alain Badiou est platonicien (plutôt platonicien), Barbara Cassin est sophiste (plutôt sophiste). Cela a-t-il quelque chose à voir avec le fait qu’il soit un homme et qu’elle soit une femme ? Telle est la question que nous nous posons depuis longtemps. Depuis que nous nous connaissons en somme, et que nous avons commencé à travailler ensemble comme directeurs de collection. À un moment donné, nous avons pris cette question à bras-le-corps. C’est venu, peut-être, d’une remarque à notre propos disant que, un platonicien avec un(e) sophiste, cet attelage qui ne laissait rien échapper devenait pour de bon dangereux. Nous avons ri, et réfléchi. D’abord, nous avons échangé des lettres, jouant avec le plaisir d’une correspondance sporadique, parfois rauque, pendant trois ans. Au beau milieu de quoi nous avons décidé de faire un séminaire commun ailleurs, loin de nos bases : à Johns Hopkins. On nous a obligés à répondre sans arrière-monde, Alain Badiou en mathématicien-platonicien, Barbara Cassin en philologue-sophiste. À bras-le-corps donc, mais encore latéralement comme on voit. Nous avons alors ressenti la nécessité d’exhiber les éléments clefs à quoi tiennent nos positions, ce qui philosophiquement nous tient. Puis nous avons déroulé les conséquences strictes de ces solidités quant à l’idée que nous nous faisons du rapport homme femme. Au moment de conclure, nous nous sommes demandé ensemble pourquoi nous choisissions la Grèce. » Note de l’éditeur
NOTES DE CHEVET DE SEI SHÔNAGON
Lecture par Raphaëlle Saudinos
Accompagnée de Mahut (percussions)
« Sei Shônagon est connue pour ses Notes de chevet, suite d’environ trois
cents textes qui forment un des grands chef d’œuvres de la littérature
japonaise classique. Certaines notes sont des sortes de poèmes en prose,
incisifs et spirituels; d’autres sont des énumérations, subtiles et fascinantes :
noms de montagnes, de mers, de rivières, de palais, mais aussi « choses que
l’on ne peut comparer», «Choses rassurantes», «Choses qu’il ne valait pas
la peine de faire », «Choses qui semblent éveiller la mélancolie », «Choses
qui font battre le cœur»… La lecture d’extraits de ces Notes de chevet est
accompagnée par les créations sonores du percussionniste Mahut et, pour
que le voyage soit complet, la Maison du Saké s’inspirera du texte pour
sélectionner et faire découvrir quelques-uns de ses meilleurs produits
En partenariat avec la Maison du Saké.
À lire – Sei Shônagon, Notes de chevet, Gallimard, écrit en 1002, rééd. 1985.
Maison de la Poésie LUN. 18 NOVEMBRE 20h
Lecture musicale dégustation de saké »
tarif : 15€ adhérent : 10€ Maison de la Poésie
«LES PARLEUSES» – YVONNE STERK
« Comme l’écrit Chloé Delaume, marraine des Parleuses en 2019, «le hasard
n’existe pas alors autant s’organiser». Le principe des “Parleuses” est fondé
sur l’exploration de l’œuvre d’une figure du matrimoine littéraire belge
francophone, en l’occurrence Yvonne Sterk. Impliquée concrètement au sein
des conflits au Liban et en Palestine, et par l’amour de la poésie, Yvonne Sterk
décrypte, dénonce et incite à la critique des récits qui parviennent aux oreilles
de l’Occident de 1967 à 1977. Ayant grandi dans un paysage ouvrier flamand
(Flandre belge) dont la main-d’œuvre était issue des migrations prolétaires,
elle mêlera sa voix journalistique à sa voix poétique créant ainsi une œuvre
unique en Belgique, défendant des principes antiracistes.
16h30 : au choix deux ateliers, l’un d’écriture, l’autre de
lecture
19h : lecture performée & enregistrement de podcast
avec Milady Renoir
La lecture du texte de la “rencontre” de Milady Renoir avec Yvonne Sterk sera
augmentée d’entretiens et de poèmes lus en arabe et en français. Milady
Renoir est poétesse, performeuse, animatrice d’ateliers d’écritures et militante
auprès de la lutte des Sans Papiers en Belgique.
Plus d’informations & réservation : http://www.cwb.fr – 01 53 01 96 96 »
SAM. 16 NOVEMBRE 16h30 & 19h Ateliers & lecture
performée Entrée libre sur réservation – http://www.cwb.fr
Centre WallonieBruxelles
«MOTS ÉCRITS, ARCHIVES DE FEMMES,
HISTOIRE DES FEMMES : LES AUTRICES»
Par Sophie Bourel & des lecteurs et lectrices amateurs
« «Mots Écrits» est une création artistique, intellectuelle et citoyenne, pour
résister à l’invisibilité dans laquelle l’histoire, la vie, les réalisations des femmes
sont maintenues. La mise en espace de la lecture d’archives concernant les
femmes autrices, dans le cadre de cette première édition de Mots Écrits,
permet de dévoiler une partie des mécanismes qui les a exclues de l’histoire
collective de notre pays. Restaurer cette mémoire, la faire entendre à haute
voix, mettre à jour des parcours et révéler des modèles de femmes est un
préalable incontournable à l’égalité femmes-hommes. Cette restitution, qui fait
suite à un appel à participation auprès de lecteurs et lectrices amateurs,
mettra en valeur notre matrimoine.
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles
d’Île-de-France- Ministère de la Culture et du Crédit Mutuel. »