Hirondelle : Louise Michel

Louise_Michel

 

Hirondelle qui vient de la nue orageuse
Hirondelle fidèle, où vas-tu ? dis-le-moi.
Quelle brise t’emporte, errante voyageuse ?
Écoute, je voudrais m’en aller avec toi,

Bien loin, bien loin d’ici, vers d’immenses rivages,
Vers de grands rochers nus, des grèves, des déserts,
Dans l’inconnu muet, ou bien vers d’autres âges,
Vers les astres errants qui roulent dans les airs.

Ah ! laisse-moi pleurer, pleurer, quand de tes ailes
Tu rases l’herbe verte et qu’aux profonds concerts
Des forêts et des vents tu réponds des tourelles,
Avec ta rauque voix, mon doux oiseau des mers.

Hirondelle aux yeux noirs, hirondelle, je t’aime !
Je ne sais quel écho par toi m’est apporté
Des rivages lointains ; pour vivre, loi suprême,
Il me faut, comme à toi, l’air et la liberté.

Louise Michel

Louise Michel, née le 29 mai 1830 à Vroncourt-la-Côte (Haute-marne) et morte le 9 janvier 1905 à Marseille alias « Enjolras », est une militante anarchiste et l’une des figures majeures de la Commune de Paris. Première à arborer le drapeau noir, elle popularise celui-ci au sein du mouvement anarchiste.

Préoccupée très tôt par l’éducation, elle enseigne quelques années avant de se rendre à Paris en 1856. Là, à 26 ans, elle développe une activité littéraire, pédagogique, politique et activiste importante et se lie avec plusieurs personnalités révolutionnaires blanquistes du Paris des années 1860. En 1871, elle participe activement aux événements de la Commune de Paris, autant en première ligne qu’en soutien. Capturée en mai, elle est déportée en Nouvelle-Calédonie où elle s’éveille à la pensée anarchiste. Elle revient en France en 1880, et, très populaire, elle multiplie les manifestations et réunions en faveur des prolétaires. Elle reste surveillée par la police et est emprisonnée à plusieurs reprises, mais poursuit inlassablement un activisme politique important dans toute la France jusqu’à sa mort à l’âge de 74 ans. (source Wikipédia)

 

3 réflexions sur « Hirondelle : Louise Michel »

  1. L’hirondelle ô combien présente de ma jeunesse retient l’esprit combattif de ce poème plein de sens.
    Cet oiseau symbolique tenait les maisons dans son nid maçonné sous les dalles et gardait le chemin en montant la garde sur les fils.
    Victime de la pollution avec la décadence qui prend aujourd’hui un autre virage important , l’hirondelle a disparu.
    Merci de ton passage et de ton abonnement, suis ravi.
    N-L

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  2. Depuis plusieurs générations dans ma famille,on offre aux jeunes (mariés ou pas) qui s’installent une hirondelle en terre cuite ou en porcelaine ou en marbre qui, accrochée au dessus d’une porte, rappelle à chacun qu’elle est un des symboles de la famille, éprise de liberté, de créativité, de fidélité au logis, du bien-être de ses enfants et de l’amour de l’espace et des voyages. Et c’est vrai!

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