La vie parfaite – Silvia Avallone

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Silvia Avallone – La vie parfaite (Milan 2017) , traduit de l’italien par Françoise Brun, éditions Liana Levi, 2018 pour la traduction française

J’aime particulièrement les romancières italiennes, elles sont des rencontres importantes dans mon parcours de lectrice, et à chaque fois, quelque chose vibre en moi et éclot lorsque je les lis. Que ce soit la première d’entre elles, Sibilla Aleramo, ou Milena Agus (malgré quelques périodes de désamour), Goliarda Sapienza, Francesca Melandri, Elena Ferrante, toutes ont une force, une impertinence, une rage presque militante qui donnent une incroyable énergie. Et ce sont des femmes libres…

Dans ce panthéon, Silvia Avallone a une place tout à fait particulière qui est due à sa fougue, à sa passion pour la vie et à sa force de conviction. Et aussi avant tout à son talent d’auteure.

Elle a écrit la vie parfaite alors qu’elle était elle-même enceinte et a continué après avoir accouché.

Ce roman est donc véritablement charnel, il est également un corps vibrant, lourd, maternant.

Son héroïne, Adèle, habite dans le quartier Labriola, où les jeunes, désœuvrés, se livrent à la drogue et à l’alcool. Pour eux, il n’y a pas d’avenir. Ils vivent dans la précarité et le désespoir.  Dans ce quartier, déserté par les hommes, qui sont partis pour des ailleurs qui se résument souvent au trafic ou à la prison, les femmes tentent de survivre.

Adèle est enceinte et part seule accoucher, le matin de Pâques. Elle n’a que dix-sept ans, et le père est en prison. Elle envisage d’abandonner son bébé car il n’y a pas d’avenir pour lui dans la cité.

Derrière la frontière qui sépare Bologne de sa banlieue, un autre monde, celui de Dora et Fabio, qui ont tout réussi, sauf à être parents.

Ce désir d’enfant les torture et met leur couple à rude épreuve.

Chacun d’entre eux cherche la vie parfaite, géants fragiles et losers magnifiques.

Ce livre n’est pas toujours facile, il faut parfois de la persévérance pour ne pas lâcher, mais, au bout du compte, il vous transforme. Il y a cette foi en la culture, qui peut vous sauver, et vous ouvrir d’autres mondes, vous faire traverser toutes les frontières.

5 réflexions sur « La vie parfaite – Silvia Avallone »

  1. J’avais beaucoup aimé D’acier. D’ailleurs, il a été adapté en pièce de théâtre par un metteur en scène de ma ville, mais je m’en suis rendue compte trop tard et je l’ai loupé 😦 Celui-là à l’air très intéressant aussi, même si le sujet me parle moins! Et je suis en plein dans le 1er tome de L’amie prodigieuse que j’ai enfin pu me procurer en VO et c’est vraie qu’il y a une sacré énergie, une sacré rage dans cette écriture!

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