Archives pour la catégorie Pièces de théâtre

du 24 au 27 avril – PRESQU’ILLES CABARET SUR LA FÉMINISATION DE LA LANGUE FRANÇAISE du 24 avril au 27 avril 2019

Théâtre de la Reine Blanche

La Reine Blanche est un lieu de culture indépendant, une scène des arts et des sciences située au nord de Paris.

Sarah Pèpe, autrice talentueuse, passionnée et engagée propose un texte inédit sur la féminisation de la langue française.

Cabaret sur la féminisation de la langue française

Elle prend la parole et se présente en tant qu’autrice. Sitôt le mot lâché, il suscite des réactions d’une violence inattendue. Alors, elle décide de prendre sa défense, et voici qu’une sorte de tribunal surgit, qui verra des expertes plaider en sa faveur. Bientôt, d’autres figures, sorties de l’Histoire, viendront nous révéler les résistances qui ont entravé la féminisation de la langue.

 Production Compagnie M42 — Coproduction DSN — Dieppe Scène Nationale et Théâtre du château de la ville d’Eu
↘ Avec l’aide de la DRAC Normandie, de la Spedidam, de la délégation départementale à l’égalité F/​H et aux droits des femmes.
↘ Avec l’aide du Jeune Théâtre National.
↘ Avec le soutien de La Factorie, Val-de-Reuil, de l’Étincelle, théâtre de la ville de Rouen.
↘ Le spectacle a reçu le soutien du CDN Normandie Rouen dans le cadre d’une résidence artistique

TEXTE=Sarah Pèpe
MISE EN SCÈNE=Louise Dudek
AVEC=Alvie Bitemo + Clémence Laboureau + Pier Lamandé + Soizic Martin + en alternance Claudia Mongumu (24-25/04) / Léa Perret (26-27/04)
SCÉNOGRAPHIE=Heidi Folliet
CRÉATION DES MUSIQUES=Soizic Martin
CRÉATION & RÉGIE LUMIÈRE=Jérôme Bertin
DATES
Mercredi 24 avril → 19h00
Jeudi 25 avril → 19h00
Vendredi 26 avril → 19h00
Samedi 27 avril → 19h00
INFORMATIONS PRATIQUES

20€ → Tarif plein
15€ → Réduit ( séniors | résidents du 18e | Pôle emploi | étudiants | minima sociaux)
10€ → –26 ans

 

Jeudi 14 mars 2019 – Paris – Apéro littéraire « Les femmes qui écrivent sur le monde du travail »

apéro littéraire

Grand Prix de littérature dramatique 2017 – L’Odeur des arbres de Koffi Kwahulé/Les Discours de Rosemarie de Dominique Richard

• L’Odeur des arbres de Koffi Kwahulé, Éditions Théâtrales

Présentation de l’éditeur : Dans L’Odeur des arbres, on assiste au retour d’une femme dans sa ville natale, en Afrique, après plusieurs années d’absence. Elle revient, mue par la nécessité de connaître les circonstances de la mort de son père. Mais sa fratrie, comme cette terre d’enfance, s’est modernisée et lui est devenue hostile.

L’auteur :

Né à Abengourou (Côte d’Ivoire) en 1956. Dramaturge et romancier, il s’est formé à l’Institut national des arts d’Abidjan, à l’école de la rue Blanche (Ensatt) et à l’université de Paris-III – Sorbonne nouvelle où il a obtenu un doctorat d’études théâtrales. Il est l’auteur d’une trentaine de pièces, publiées aux éditions Lansman, Actes Sud-Papiers, Acoria et Théâtrales, traduites dans plusieurs langues et créées en Europe, en Afrique, en Amérique latine, aux États-Unis, au Canada et au Japon, et de trois romans publiés chez Gallimard et aux éditions Zulma.

• Les Discours de Rosemarie de Dominique Richard, Éditions Théâtrales
Présentation de l’éditeur

Rosemarie Pecola a bien changé dans ce nouvel opus de « La Saga de Grosse Patate ». Cette enfant timide et rêveuse a gagné en assurance. Devenue une vraie pipelette, elle est déterminée à battre sa rivale Géraldine lors de la prochaine élection des délégués de classe. Avec l’aide du beau Hubert, son conseiller en communication, elle recourt au discours politique pour parvenir à ses fins, ce qui va mettre en péril ses amitiés.
Dans une langue toujours aussi drôle et inventive, Dominique Richard propose une parabole de la violence en politique pleine de bruit et de fureur, tout en conservant un regard doux et affectueux sur l’enfance.
L’auteur :
Après des études de philosophie, Dominique Richard (Fontenay-aux-Roses, 1965) reçoit une formation de comédien à l’école du Théâtre national de Strasbourg, puis il joue au théâtre et met en scène plusieurs textes. En 1998, il écrit et crée sa première pièce, pour enfants, Arakis et Narcisse, qui est publiée en 2002 dans la collection « Théâtrales Jeunesse » sous le titre Le Journal de Grosse Patate. Celle-ci est sélectionnée en 2004, 2007 et 2013 par l’Éducation nationale comme œuvre de référence pour le cycle 3 du primaire et inaugure un cycle d’écriture, « La Saga de Grosse Patate », qui met en scène les camarades de la petite fille ronde et douce : Les Saisons de Rosemarie(2004, sélectionnée en 2013 par l’Éducation nationale comme œuvre de référence pour les collégiens), Les Ombres de Rémi (2005), Hubert au miroir (2008, sélectionnée en 2013 par l’Éducation nationale comme œuvre de référence pour les collégiens), Les Cahiers de Rémi (2012) et Les Discours de Rosemarie (2016).

De quoi l’enfer est-il pavé ? Sarah Pèpe

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Sarah Pèpe – Les pavés de l’enfer – Théâtre contemporain L’OEIL DU PRINCE – 2018

J’avais découvert Sarah Pèpe, avec « La ligne », et je parcours depuis son œuvre dramatique avec bonheur. Une œuvre engagée, qui tente de penser le monde, les rapports sociaux, de pouvoir, de domination et de soumission, mais aussi la part inaliénable de nous-mêmes, la possibilité de dire non, de se rebeller et d’inventer son destin. Même si cela consiste à préférer la rue aux hébergements d’urgence. Cette marge, même la plus réduite qui soit,  est celle de nos choix, dont on ne peut se décharger sur personne d’autre.

Une œuvre forte, aux multiples échos, qui aide à penser le monde d’aujourd’hui.

Dans une note, Sarah Pèpe expose les questions qui la taraudent et qu’elle tente de développer et de mettre en scène dans les « Pavés de l’enfer », « La bonne volonté peut-elle ou doit-elle se substituer à l’action publique ? Est-il possible de ne pas compter ce que l’on donne et s’empêcher d’attendre en retour ? Le don a-t-il tendance à devenir une relation de pouvoir ? »

Nous connaissons tous l’expression « L’enfer est pavé de bonnes intentions ». Vouloir œuvrer au nom du bien peut conduire aux pires catastrophes car le bien est une notion morale, à laquelle nous associons des valeurs qui peuvent être différentes selon chacun. Ce qui est bien pour moi ne l’est pas forcément pour quelqu’un d’autre, c’est pourquoi, à la charité, qui dépend de la bonne volonté individuelle, les sociétés ont substitué un système de répartition qui vise à assurer la solidarité entre ses membres.

Sarah Pèpe observe donc « Les pavés de l’enfer », ces bonnes intentions qui virent au cauchemar pour Olivier, sans domicile fixe, qui a sombré dans la grande précarité, hébergé par une famille qui souhaite l’accompagner dans sa réinsertion, et suivi par les conseillers de Pôle emploi qui lui proposent des dizaines de modules sans rapport avec ses qualifications. Elle appuie son propos sur l’analyse du don de Marcel Mauss, selon laquelle, il est nécessairement associé à un contre-don et s’articule autour du triangle « donner-recevoir-rendre » dans une relation de pouvoir.

Un don peut-il être véritablement gratuit ? N’en attend-on pas toujours un retour, une reconnaissance ? Comment Olivier devra-t-il rendre ce qu’on lui a donné ? Et où cela le conduira-t-il ?

A la lecture, on ressent de l’empathie pour ce personnage, qui malgré ses difficultés, se tient debout, alors que tous les autres autour de lui « vacillent ».

J’ai adoré cette lecture, et cela m’a donné très envie de voir ce texte joué. A lire ! A monter ! A jouer !

« La Rabbia », texte de Christian Bach mis en espace par Pauline Rousseau le 19 février à 15H et 19H au Grand Parquet.

 La mise en espace du texte de Christian Bach  » La Rabbia », éditeur fondateur des éditions Koine,  texte  lauréat de l’édition 2017-2018 du concours d’écriture DE L’ENCRE SUR LE FEU  par Pauline Rousseau (L’Inverso-Collectif) aura lieu le 19 février à 15h et à 19h au Grand Parquet.

et Le jour où les poules sont devenues bleues de Damien Dutrait par la compagnie Le Désordre des choses (Guillaume Cayet et Aurélia Lüscher)

En 1962,  Pier Paolo Pasolini, déjà célèbre, grâce à l’accès à des archives de bobines d’actualités de 1945 à 1962, devait répondre à la question : « pourquoi cette peur d’une guerre partout dans le monde ? « , réponse qui deviendra un film « La Rabbia » auquel le texte de Christian Bach me fait inévitablement penser parce que forcément cette période est aussi celle de la guerre d’Algérie.. Avec deux voix off.

Ici , La fille, La mère, Le voisin,  La tante,  L’oncle

J’ai lu dans un article du Monde diplomatique, que les citoyens masculins du Choeur, dans la Grèce antique, devenait les voix de plusieurs générations.Même celles à venir.

Dans la pièce de l’auteur, il manque une génération, le grand-père disparu.

Christian Bach évoque la guerre dans les blessures qu’elle laisse à ceux qui ne l’ont pas vécue.

Le texte commence staccato, les mots se groupent, se détachent, se heurtent, « journées longues, bruits, cris, fureur, la cantine, la sonnerie, courir », une jeune fille dans l’urgence d’une identité à construire, à la mémoire familiale amputée des récits fondateurs, l’exil, la césure, le deuil, comme si la parole était parvenue à un point d’orgue, retardée indéfiniment, raconte sa vie quotidienne et son désir naissant pour un garçon qu’elle croise à la piscine. Elle a la rage, « La Rabbia », qu’ont tant de ces jeunes issus de l’immigration, que l’on n’accepte ni ici, ni ailleurs, surtout s’ils sont « pieds-noirs ».

Christian Bach raconte l’absence à travers des voix de femmes, la présence de l’absence du père, difficile à contenir, parce qu’à elle seule elle dévore tout. La jeune fille qui se heurte aux garçons et à leur désir, qui la blesse.
Au fond, les hommes, même le voisin qui refuse de répondre aux demandes de la jeune fille sur le départ de l’Algérie, ne sont d’aucune aide. Les seuls souvenirs seront transmis par des femmes, la grand-mère, la tante, ceux, douloureux qui ont accompagnés le rapatriement. Texte éminemment politique et poétique, musical.

Cet éditeur, écrivain, musicien, interroge ici la transmission et le féminin. C’est pour moi, assez remarquable. En tout cas, c’est comme cela que je l’ai lu. Car je ne suis qu’une lectrice comme une autre.

« Créé en 2014, DE L’ENCRE SUR LE FEU est un concours d’écriture théâtrale organisé par la compagnie Soy Création. La finalité de ce concours est d’encourager les auteur.e.s de théâtre en devenir.

Cette présentation correspond à la phase de mise en espace des deux textes lauréats de la troisième édition du concours.

Le jury de cette édition était présidé par le collectif Les Filles de Simone qui avait choisi le thème « TRANSMETTRE ».

La compagnie Soy Création existe depuis 20 ans et a créé une vingtaine de spectacles : vous avez pu découvrir récemment Les petites reines au Théâtre Paris-Villette ou La Dama Boba au Théatre 13.

Les deux précédentes éditions du concours ont été présidées par Alexis Michalik et David Lescot. L’appel à textes de la prochaine édition a démarré en janvier, le jury sera présidé par Léonore Confino qui a choisi le thème « ANIMAL ». Informations fournies par l’éditeur.

 

Svetlana Alexievitch, mise en voix, mise en scène

Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature en 2015, pour « son œuvre polyphonique, mémorial de la souffrance et du courage à notre époque » a créé une oeuvre polyphonique, tissée de témoignages, qui se prête magnifiquement à la scène.

Ainsi ces entretiens de femmes soldats de l’Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale ( « La guerre n’a pas un visage de femme » (1983)), puis ceux des soviétiques ayant participé à la guerre Russo-afghane (« Les cercueils de zinc » (1989)), les témoignages des habitants de la région de Tchernobyl ( « La Supplication – Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse » (1997) qui a reçu le prix de la paix Erich Maria Remarque en 2001), et pour finir ces centaines de témoignages dans différentes régions de l’espace post-soviétique (« La Fin de l’homme rouge ou le Temps du désenchantement », 2013).

Mise en voix, en espace, incarnés, interprétés, ces textes ne peuvent que nous toucher et susciter de l’empathie pour les victimes de la barbarie humaine.

Hier soir, Anne Rouzier, talentueuse professeure au Conservatoire de Poissy, a choisi de faire travailler ses élèves sur le texte de la Supplication au Théâtre Blanche de Castille à Poissy. Les jeunes comédiens s’en sont emparé avec beaucoup de justesse et de sensibilité.

« Les écrits de S. Alexievitch avancent sans cesse des termes spécifiques au théâtre : monologue, interview, chœur…et mettent en évidence une forme de fresque historique à un moment donné, comme une succession de différents tableaux qui coexistent au sein d’un univers tragique », écrit-elle dans sa présentation.

« Je m’intéresse aux sensations, aux sentiments des individus qui ont touché à l’inconnu. Au mystère« , écrit-elle pour conclure. Magnifique conclusion d’une magnifique personne.

Grand Prix de littérature dramatique 2016 FINIR EN BEAUTÉ de Mohamed El Khatib/ Léonie et Noélie – Nathalie Papin

FINIR EN BEAUTÉ de Mohamed El Khatib, Solitaires intempestifs

Mohamed El Khatib n’a de cesse de mener une enquête sur la langue, à partir de la sienne, sa langue maternelle, l’arabe. il explore les trous de la langue, les mots où les mots français viennent remplacer les mots arabes, les moments où la langue arabe fait défaut, où on n’arrive plus à nommer les choses.

« J’ai réuni l’ensemble du « matériau-vie » à ma disposition entre mai 2010 et août 2013. Je n’ai pas toujours demandé les autorisations utiles. Je ne me suis pas posé la question de la limite, de la décence, de la pudeur. J’ai rassemblé ce que j’ai pu et j’ai reconstruit. Tout est allé très vite et sans préméditation. Cette fiction documentaire est restituée ici arbitrairement sous la forme d’un livre, de façon chronologique, à peu près linéaire. Il n’y a aucun suspense, à la fin on sait qu’elle meurt et que son fils est très très triste. On sait également que si c’était à refaire, j’agirais sans doute différemment. J’aurais été un fils irréprochable. Les parents se demandent toujours s’ils ont été de bons parents. Mais nous, est-ce qu’on a été de bons enfants ? On a été des enfants au niveau, nous ? On a été des enfants olympiques, nous ? »

36 ans. Auteur et metteur en scène, il s’astreint à confronter le théâtre à d’autres médiums (cinéma, installations, journaux) et à observer le produit de ces frictions.
Après des études de Lettres (Khâgne), un passage à Sciences Po, puis au CADAC (Centre d’Art dramatique de Mexico) et une thèse de sociologie sur « la critique dans la presse française » (Dir. Nicolas Pélissier), il cofonde à Orléans en 2008 le collectif Zirlib autour d’un postulat simple : l’esthétique n’est pas dépourvue de sens politique.

Source : Théatre contemporain.net

Finir en beauté (Pièce en un acte de décès)

Léonie et Noélie – Nathalie Papin, Théâtre l’école des loisirs

Deux soeurs jumelles, Léonie et Noélie, se retrouvent une nuit sur les toits d’une grande ville pour contempler à leurs pieds les feux orangés d’un incendie qu’elles ont déclenché. Léonie apprend les derniers mots d’un dictionnaire, Noélie joue au funambule. Aucune raison d’avoir peur. Elles sont fortes, elles sont deux, elles sont une. Combien de temps encore ?

Nathalie Papin publie son premier récit chez Paroles d’Aube en 1995.
Par la suite, la collection théâtre de l’école des loisirs édite l’ensemble de ses écrits depuis sa première pièce, Mange-Moi, en 1999 jusqu’à aujourd’hui.
La plupart de ses pièces ont été mises en scène.
Le Pays de Rien, sa pièce emblématique, donne lieu chaque année à de nombreuses mises en scène dont on peut citer celles de Catherine Anne, Émilie Le Roux et Betty Heurtebise.

Source : Théatre contemporain.net

 

Art de Yasmina Reza / Berling, Darroussin, Fromager – Patrice Kerbrat

« Ils sont trois amis. Ils se nomment : Marc, Serge et Yvan.

Ils sont amis depuis trente ans jusqu’au jour où Serge achète un tableau entièrement blanc (si on cligne les yeux, on peut apercevoir de fins liserés blancs transversaux…).

Serge présente à Marc son acquisition. Marc contemple l’oeuvre et s’enquiert de son prix. Cette scène anodine est le point de départ d’un « cataclysme » entre les trois amis. »

J’ai assisté hier soir à cette pièce au théâtre de Poissy, de manière tout à fait  imprévue, il n’y avait plus de places depuis longtemps et c’est grâce à un charmant monsieur qui cédait les siennes, que nous avons pu avoir le bonheur d’assister à la performance de nos trois trublions. Quelques mots avec Jean-Pierre Darroussin, que j’adore, et la vie soudain devient belle !

Yasmina Reza conduit une pensée critique du jugement esthétique. En effet comment juger de la qualité d’une oeuvre d’art, quels sont les critères qui permettent le jugement esthétique, ou les œuvres d’art ne sont-elles que des produits dont la seule la côte, la valeur marchande va déterminer la valeur ?

Un tableau monochrome va être le point de départ d’une dispute qui va enfler entre trois amis, prétexte à quelques jugements assénés, vis à vis de l’un ou de l’autre. Yasmina Reza passe les relations humaines au vitriol , n’a-t-on des amis que pour pouvoir parler de soi à un autre, ou par humaine solitude ?

Art est une pièce drôle, cruelle et décapante. Elle est jouée et rejouée et son succès ne se dément pas.

« Écrite en 1994 et traduite dans une quarantaine de langues, la pièce « Art » de Yasmina Reza a été jouée et primée dans le monde entier. Elle a fait l’objet de productions mémorables dont certaines se jouent encore en répertoire. Elle a obtenu de nombreux prix prestigieux dont le Tony Award de la meilleure pièce aux USA et le Laurence Olivier Award de la meilleure pièce au Royaume-Uni. »


De Yasmina Reza

Avec Charles Berling, Jean-Pierre Darroussin et Alain Fromager

Mise en scène : Patrice Kerbrat / Décor : Edouard Laug / Lumière :

Laurent Béal / Assistante mise en scène : Pauline Devinat

Rencontre avec Marjorie Fabre et Marie-Pierre Cattino

Les Éditions Koinè vous convient à une rencontre / lecture le jeudi 24 janvier de sa dernière publication :
Revanche de Marjorie Fabre
en compagnie de Marie-Pierre Cattino pour La vallée aux pommes.
C’est à 18h, au 19, rue de l’Odéon 75006 Paris. M° Odéon.

éd koiné

Grand Prix de littérature dramatique 2013 – Alexandra Badea Pulvérisés

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« Pulvérisés » d’Alexandra Badea, l’Arche éditeur

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Présentation de l’éditeur

Quatre métiers, quatre villes : Shanghai, Dakar, Lyon, Bucarest. La vie en entreprise aux quatre coins du monde. Une ouvrière chinoise raconte ce qu’elle subit chaque jour à l’usine : l’humiliation quotidienne. Au même moment, un superviseur de plateau sénégalais dénonce la cruauté dont peut faire preuve son chef d’entreprise pour « faire du chiffre ». Ailleurs, un responsable assurance-qualité voit se détériorer sa relation familiale sous la pression du travail. Et à Bucarest, une ingénieur d’études et développement témoigne de sa difficulté à s’intégrer, à réussir, à gravir les échelons. Le quotidien de ces individus est rude, tranchant, parfois cruel et honteux.

Avec cette pièce à la construction étonnante, Alexandra Badea nous livre une série de portraits et décortique sous nos yeux le système qu’ont généré la mondialisation et ses rouages. Née en 1980 en Roumanie, elle est auteur, metteur en scène et scénographe.

L’auteure

« Née en 1980 Alexandra Badea est auteure, metteure en scène et réalisatrice.

Ses pièces sont publiées depuis 2009 chez L’Arche Editeur et montées en France par elle-même (Le Tarmac à Paris) mais également par d’autres metteurs en scène comme Frédéric Fisbach, Jonathan Michel, Jacques Nichet et Aurélia Guillet, Matthieu Roy, Cyril Teste, Anne Théron (Comédie de Reims, Théâtre National de Strasbourg, Théâtre de La Commune d’Aubervilliers, Comédie de Saint-Etienne, Les Francophonies en Limousin…)
Ses pièces sont traduites en allemand, en anglais, en portugais.
Elle collabore régulièrement avec le réalisateur Alexandre Plank sur des mises en voix de ses pièces pour France Culture (Pulvérisés, Europe connexion, Mondes).
Son premier roman Zone d’amour prioritaire est paru en février 2014 chez l’Arche Editeur.

Son premier scénario Solitudes est réalisé par Liova Jedlicki en décembre 2011, sélectionné au Festival de Clermont Ferrand et diffusé sur France 2. Le film a remporté le prix d’interprétation féminine, la mention de la presse et la mention du jury au Festival de Clermont Ferrand ainsi que le Prix du Jury et Prix du Jury Jeune au Festival d’Ales et le Grand Prix au Festival International de Barcelone.
Au cinéma, elle réalise deux courts métrages « 24 heures » et « Le Monde qui nous perd » (Prix du Meilleur jeune espoir masculin au Festival Jean Carmet). »

J’ai vu, j’ai aimé : Mémoire de fille – Annie Ernaux, Cécile Backès / Subtil dialogue entre le théâtre et la littérature

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Mémoire de fille – Annie Ernaux, Cécile Backès

Sur scène, un chœur, trois femmes, deux hommes, qui initient la narration. Ce qui va nous être joué et narré est l’événement qui a marqué les dix-huit ans, en 1958, d’Annie Ernaux, sa nuit d’amour avec un homme, dans laquelle elle s’éprend, mais devient pour les autres la « putain », la fille facile, dont on peut abuser et qu’on peut maltraiter. Le texte joué questionne dans un va-et-vient entre passé et présent de la narration cette jeune fille dont le souvenir comporte en lui-même des trous d’ombre, des partis-pris que les lettres, les photographies parviennent parfois à rectifier.

Les corps se meuvent, dansent, les images fusent sur un écran au fond de la scène. Deux comédiennes traduisent les deux états du corps, les deux âges, Annie E, l’écrivaine et Annie D, la jeune fille.

Les chorégraphies des corps, les tensions, torsions, parfois contorsions racontent l‘amour, le choc, la déchirure. Pauline Belle a la démarche de l’adolescente un peu gauche, les habits qui préservent la pudeur des jeunes filles de l’époque, col fermé (pas d’échancrure), jupe longue et cintrée. Elle est l’exception, celle dont les résultats scolaires lui offrent les premières marches de l’ascension sociale, même s’il faudra bifurquer un temps vers une formation d’institutrice, métier pour lequel elle n’est visiblement pas faite. On le lui dit. L’université sera sa renaissance, son second souffle, la jouissance intellectuelle.

Judith Henry, Annie E, ordonne par son récit la mémoire, Pauline Belle lui donne chair magnifiquement.

Jules Churin, Simon Pineau et Adeline Vesse font de leurs corps, de savants contrepoints, toujours justes, ils se déploient  avec sensualité, traduisent le désir, la quête, la conquête et le mépris, l’éloignement et l’abandon, la jouissance aussi.

Bravo !

Mémoire de fille – Annie Ernaux/Cécile Bakhès – Théâtre de Sartrouville

Le monde du théâtre est un monde assurément difficile pour les femmes. Je ne parlerai pas des différentes statistiques de l’Observatoire des Inégalités qui en permettent le constat. Or voici une autrice, une metteuse en scène, et une distribution à parité qui mettront peut-être à mal ces statistiques. Souhaitons que ce monde s’ouvre davantage aux metteuses en scène.
texte ANNIE ERNAUX
version scénique CÉCILE BACKÈS, MARGAUX ESKENAZI
mise en scène CÉCILE BACKÈS
avec Pauline Belle, Jules Churin, Judith Henry, Simon Pineau, Adeline Vesse

 » Du désir charnel au désir d’écrire : le récit d’une construction intérieure, adapté du dernier roman d’Annie Ernaux.

Durant l’été 1958, Annie D. a vécu sa première nuit d’amour avec un homme. Cinquante ans plus tard, l’écrivaine qu’elle est devenue, Annie E., interroge la jeune femme qu’elle était et explore les transformations profondes que cette expérience a inscrites en elle. Avec Mémoire de fille, Cécile Backès plonge avec une douceur infinie dans l’écriture belle et abrupte du dernier livre d’Annie Ernaux. La metteure en scène transpose ce récit autobiographique dans un théâtre de l’intime, où s’enchevêtrent les temps et les paysages de la mémoire. »

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La princesse de Clèves, dîner-théâtre au Théâtre de Montansier décembre 2018

 « La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat. Jamais cour n’a eu autant de belles personnes ni d’hommes admirablement bien faits. Le goût que le roi François Ier avait pour la poésie et pour les lettres régnait encore en France, et le roi, son fils Henri II, bonsoir votre majesté, comme vous aimiez les exercices du corps, tous les plaisirs étaient à la cour. »

Bruno Schwartz  joue « La princesse de Clèves » de Madame de Lafayette, avec talent, et nous emporte dans ce magnifique texte classique dont l’austérité disparaît dans les ombres et les lumières de la scène de ce théâtre somptueux qu’est le théâtre de Montansier à Versailles,  proposant à chaque spectateur une complicité particulière, choisissant au sein du public quelques spectateurs qui assument les rôles de quelques personnages à leur corps consentant, autour d’une table dressée où sera servi le dîner à la fin du spectacle. Des pauses ménagées dans le récit sont consacrées à la description des usages de la table à l’époque de Mme de Lafayette.

« Quand le sucre est mis au goût du jour, il vaut littéralement son pesant d’or. Pour montrer son pouvoir et sa richesse, on le met donc à toutes les sauces… […]

Un très beau moment, une belle soirée, où se conjuguent plaisirs de l’ouïe, plaisir des yeux, et plaisir de la table.

D’après Madame de la Fayette, conception et mise en scène Benoit Schwartz, scénographie Elisabeth de Sauverzac et Benoit Schwartz, lumières Nicolas Villenave

avec Benoit Schwartz, Production Compagnie La Bao Acou, Espace culturel Luxembourg/Meaux

Jusqu’au 05 décembre pour des scolaires et en tournée

Grand Prix de littérature dramatique 2012- Claudine Galea Au bord

Au bord par Galéa

Claudine Galea, lauréate du Grand Prix de Littérature Dramatique 2011 pour Au bord (Editions Espace 34)

Présentation de l’éditeur

« Ecrit à partir de la célèbre photographie de la soldate tenant en laisse un prisonnier à Guantanamo, Au bord mêle l’intime et le politique pour interroger l’humain.

C’est un texte inclassable dont la force, évidente, hante.

« J’ai écrit Au bord en 2005.
J’en ai fait plusieurs lectures publiques, seule ou avec des musiciens.
J’en ai publié une version dans la revue Frictions, avec une présentation de Françoise Lebrun qui m’avait entendue le lire. 
Lors de chaque lecture ou performance, les réactions ont été vives. Remerciements ou oppositions, la parole appelait des paroles en retour, après un temps de silence, une forme de réanimation du cœur et des idées. Je reprends ici des mots qui ont été prononcés par des auditeurs-spectateurs.
(…)
Ce n’est pas une pièce de théâtre au sens habituel du terme, encore qu’aujourd’hui le théâtre soit « off limits » pour reprendre le titre d’une magnifique pièce d’Arthur Adamov. Mais c’est un texte pour la scène, c’est un texte à porter en public. »
[Claudine Galea, 2010] » »

L’auteur :

Depuis septembre 2015, Claudine Galea est auteure associée au TNS, sous la direction de Stanislas Nordey.

Le Théâtre de Claudine Galea est publié aux Éditions Espaces 34

Grand Prix de littérature dramatique 2010- Identité de Gérard Watkins

Identité de Gérard Watkins, Voix navigables

« Marion Klein et André Klein forment un couple de jeunes européens. Ils ont fait des études, ne travaillent plus, et vivent dans une certaine précarité. Marion Klein a perdu son appétit, et n’arrive plus à manger. André Klein lit sur l’étiquette d’une bouteille de vin qu’ils peuvent gagner de l’argent en répondant à une question. Cette question va les mener malgré eux dans une quête identitaire qui va bouleverser leur existence et leur relation amoureuse. »

L’auteur :

« Né en en 1965 à Londres, Grande-Bretagne
De père anglais, Peter Watkins, cinéaste, et de mère française, Françoise Watkins, institutrice
Est acteur, auteur, metteur en scène, compositeur interprète.

A passé une partie de son enfance à l’étranger, à New York, Los Angeles, au Nouveau-Mexique, à Oslo, et à Stockholm. Il vit en France depuis 1973. »

 

Grand Prix de littérature dramatique 2009/ La conférence de Christophe Pellet

  • La Conférence de Christophe Pellet, L’Arche Éditeur

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Présentation de l’éditeur »La Conférence, long monologue d’un personnage à la verve bernhardienne. Cet homme au verbiage illuminé s’en prend au système culturel français. Tel Don Quichotte il s’enflamme et se lance dans un combat perdu d’avance, non contre des moulins à vent et des chimères mais à l’inverse, contre le bloc imprenable d’une autorité certifiée par des fondations kafkaïennement bureaucratiques et par la langue de bois de tous ceux qui y trouvent leur compte. »

L’auteur :

« Christophe Pellet est un auteur et réalisateur français né à Toulon. Il est diplômé de la FEMIS en 1991, section scénario.

Il a publié une quinzaine de pièces chez L’Arche Éditeur depuis 2000. En 2006, il obtient la Bourse Villa Médicis Hors les murs à Berlin et reçoit en 2009 le Grand Prix de Littérature Dramatique pour sa pièce La Conférence. Ses pièces sont montées par Stanislas Nordey, Matthieu Roy, Jacques Lassalle, Madeleine Louarn, Anne Théron, Michael Delaunoy, Jean-Pierre Miquel, Jean-Louis Thamin, Renaud-Marie Leblanc…. Ses pièces sont également jouées en Allemagne et en Angleterre. En 2017, Stanislas Nordey met en scène Erich von Stroheim avec Emmanuelle Béart.

En 2012, il publie à L’Arche son premier essai, Pour une contemplation subversive qu’il présente sous forme de performance à la Chartreuse dans le cadre du Festival d’Avignon et dans différents théâtres.

Christophe Pellet a traduit Atteintes à sa vie de Martin Crimp (cotraduction avec Michelle Pellet. L’Arche Éditeur, 2002), Stroheim de Dimìtris Dimitriàdis (cotraduction avec Dimitra Kondylaki, Espace 34, 2009) et Un crime d’honneur d’Etel Adnan (cotraduction avec Michelle Pellet, L’Arche Éditeur, 2011).

En tant que cinéaste, Christophe Pellet a réalisé six films qui font l’objet d’une rétrospective à la Cinémathèque Française en novembre 2016 : Le Garçon avec les cheveux dans les yeux (2009) avec Édith Scob, Soixante-trois regards (2010) avec Mireille Perrier, Dominique Reymond, Françoise Lebrun, Katarzyna Krotki, Plus dure sera la chute (2011), et Seul le feu (2013) avec Mireille Perrier et Stanislas Nordey, Exoplanète (2014) avec Mireille Perrier et Burning Bridges (2016). »