Rosa Ventrella – Storai di una famiglia perbene – (2018) – Une famille comme il faut – Editions Les Escales, 2019
Une fille née dans un quartier pauvre, mais intelligente et tenace, dans le sud de l’Italie, un père en proie à de violentes colères, le système de dépendance maffieux, voilà le cocktail censé vous propulser au faîte du succès dans l’Italie de l’édition moderne !
Je ne sais pas si Rosa Ventrella va profiter de ce coup de com, mais il est sûr qu’elle évoque dans son roman un phénomène qui a touché un certain nombre de femmes nées à partir des années 50, et qui se sont émancipées et de leur famille, et de leur milieu social populaire, par les études. Seule d’une famille, ou même parfois d’un quartier à devenir « savante ».
Cette conversion au savoir se paie d’ailleurs très cher, et vous force parfois à un exil à l’intérieur de votre propre famille qui, d’une certaine manière, ne vous reconnaît plus, ou tout simplement ne vous comprend plus. Cette rupture également affective causée par une certaine forme d’éloignement, n’est pas sans laisser des traces et de l’amertume. Elle affecte même notre manière d’aimer.
« Malacarne », est la mauvaise chair, mais aussi celle qui résiste, qui ne se plie pas.
C’est un roman par certains côtés attachant, car on y suit une histoire d’amour assez touchante. Une belle lecture de l’été, mais est-ce assez ? Certains passeront un très agréable moment, d’autres resteront peut-être sur leur faim.
Il faudra tenter le second tome de la saga : « Au pied des oliviers ».
J’ai adoré ce roman
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J’ai bien aimé aussi, mais cela n’a pas vraiment été un coup de coeur.
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