Les éditions Bruno Doucey laissent une large place aux voix féminines dans son catalogue, attentif à toutes les diversités, les identités multiples et non fragmentées.
Dans son introduction à l’anthologie poétique « Linsurrection poétique, Manifeste pour vivre ici », Bruno Doucey rappelle ce qui fait de lui un poète engagé : « La poésie ne peut pas être du côté du fascisme, de la xénophobie, du génocide, de la réduction au même, pour la bonne et simple raison qu’elle porte en elle une richesse de sens qui la place du côté de la diversité, de l’altérité, de l’ouverture. »
Parfois le seul fait d’être une femme fait de votre vie un combat. Et Bruno Doucey est un des rares éditeurs à promouvoir et faire entendre ces voix de femmes, venues d’ailleurs, de pays où le seul fait d’être une femme est déjà un crime.
Les femmes sont de tous les combats et le payent de leur liberté ou de leur vie :
Anna Gréki, emprisonnée pour avoir participé activement au combat pour l’indépendance de l’Algérie,
Talisma Nasreen pour s’être exprimée en faveur de l’émancipation des femmes,
Marianne Cohn, résistante juive allemande, assassinée par les nazis en juillet 1944, dont l’unique poème connu a été retrouvé dans la poche d’un enfant sauvé de la mort,
Nadia Anjuman,
poète afghane, battue à mort par son mari ennovembre 2005,
Ingrid Jonker dont Nelson Mandela lira un poème lors de son discours d’investiture devant le premier parlement sud-africain élu démocratiquement, afin de rendre hommage à son combat contre la ségrégation raciale.