Pourquoi ce singulier La femme Cela suffit-il à l’œil des hommes De les fondre toutes en une Et qui est cette femme Qui m’est inconnue Qui sommes-nous Loin des regards Existons-nous dans la solitude Où disparaissons-nous Comme nous disparaissons Des pupilles À l’automne de nos vies Pourquoi ce singulier Est-ce parce qu’il nous est donné […]
Archives pour la catégorie Pas encore eu le temps, mais ça va venir !
L’été maintenant
La lecture des poèmes de Barbara Auzou est toujours une expérience intense, je vous laisse la découvrir si vous ne la connaissez pas déjà.
Prix de littérature de l’Union Européenne 2014

Le prix de littérature de l’Union Européenne, ouvert aux 37 pays participant au programme «Europe créative» dans les secteurs de la culture et de la création, récompense tous les ans les meilleurs écrivains émergents en Europe. Les critères sont assez exigeants, puisqu’il faut avoir publié entre deux et quatre œuvres et avoir déjà été nominé.
Il est organisé par un consortium composé de la Fédération des libraires européens (EBF), de la Fédération des associations européennes d’écrivains (FAEE) et de la Fédération des éditeurs européens (FEE).
Les œuvres de femmes sont moins représentées et elles sont très peu traduites en français. D’ailleurs, le fait est que les ouvrages primés sont, dans leur ensemble, très peu traduits. Pour un prix qui vise à » promouvoir une diffusion plus large de la littérature européenne; encourager les ventes transnationales de livres; renforcer l’intérêt pour l’édition, la vente et la lecture d’œuvres littéraires étrangères », le résultat est un peu décevant en ce qui concerne les traductions en français. Toutefois, très belle initiative, l’Europe existe, bel et bien, quoi qu’on en dise.
4 romans primés sur les 12 mais une seule traduction sur les 4.
2014 traductions sur 12, c’est très peu, mais cela viendra peut-être.
Albanie : Ben Blushi, Otello, Arapi i Vlorës
Bulgarie : Milen Ruskov, Възвишение
République tchèque : Jan Němec, Dějiny světla
Grèce : Makis Tsitas, Μάρτυς μου ο Θεός
Islande : Oddný Eir Ævarsdóttir, Jarðnæði
Lettonie : Janis Jonevs, Jelgava ’94
Liechtenstein : Armin Öhri, Die dunkle Muse
Malte : Pierre J. Mejlak, Dak li l-Lejl Iħallik Tgħid
Monténégro : Ognjen Spahić, Puna glava radosti (la tête pleine de joie – Gaïa, 2016)
Pays-Bas : Marente de Moor, De Nederlandse maagd
Serbie : Uglješa Šajtinac, Sasvim skromni darovi
Turquie : Birgül Oğuz, Hah
Royaume-Uni : Evie Wyld, All The Birds, Singing (Après le feu, un murmure doux et léger, )Actes sud éditions, 2013)


La solitude … par Clarissa PINKOLA-ESTÉS — Plumes, pointes, palettes et partitions
» La solitude n’est pas, comme certains le croient, une absence d’énergie ou d’action, mais plutôt une corne d’abondance sauvage offerte par l’âme. Dans les temps anciens, si l’on en croit les médecins-guérisseurs, les religieux et les mystiques, la solitude intentionnelle était à la fois palliative et préventive. On l’utilisait pour soigner l’épuisement et prévenir […]
via La solitude … par Clarissa PINKOLA-ESTÉS — Plumes, pointes, palettes et partitions
Marie d’Agoult alias Daniel Stern et l’« Histoire de la révolution de 1848 » — Le blog de George, le deuxième texte
Après son intervention en introduction de notre atelier Wikisource du 20 octobre dernier, Constance Durand, en master 2 d’histoire sous la direction d’Éric Anceau, à Sorbonne Université, revient sur le parcours de Marie d’Agoult et sur l’écriture d’Histoire de la Révolution de 1848, dans ce nouveau billet de notre rubrique « Écrits de femmes ». Le second tome de l’ouvrage, […]
Auteure du mois (février) : Evelyne Bustros, militante libanaise

Evelyne Bustros (1878-1971). Elle est une personnalité éminente du Liban, qu’elle contribua à transformer par son action militante, politique et féministe. Femme de lettres, issue de l’une des familles les plus en vues du Liban[1], possédant une grande culture dans le domaine des arts et des lettres, son salon à Beyrouth réunissait l’intelligentsia littéraire libanaise et contribua à diffuser les idées émancipatrices qui les réunissaient. Elle participa activement à la fondation de l’Union des organisations des femmes libanaises[2]. Son action sociale et politique en faveur des femmes fut déterminante et lui valut de siéger à la Commission d’études de la condition de la femme. En ce qui concerne son action politique, elle lutta pour la libération du Liban sous mandat français[3]. En 1942, elle présida l’Union féminine libanaise arabe, fédération groupant les trente associations féminines reconnues par l’État libanais, puis, en alternance, jusques en 1946, puis de 1949 à 1953. Elle tint de nombreuses conférences et publia deux romans, « La main d’Allah » (paris, 1926) et « Sous la baguette de coudrier ». Le gouvernement libanais l’a décorée de la médaille d’or du mérite.
[1] Dictionnaire des femmes célèbres, article, Lucienne Mazenod, Ghislaine Schoeller, Robert Laffont, Paris 1992
[2] Le dictionnaire universel des créatrices, des femmes, Antoinette Fouque, Noha BAYOUMI
[3] wikipédia
Je lis … donc je suis 1er janvier 2019
Décris-toi : La comtesse de Ricotta
Comment te sens-tu ? : Le bonheur d’être belle
Décris où tu vis actuellement : Une maison de poupée
Si tu pouvais aller où tu veux, où irais-tu ? : En un monde parfait
Ton moyen de transport préféré : L’autobus
Ton (Ta) meilleur(e) ami(e) est : Aurora Kentucky
Toi et tes amis, vous êtes : Libres comme elles
Comment est le temps : Printemps
Quel est ton moment préféré dans la journée ? : La nuit africaine
Qu’est la vie pour toi ? : Le festival des miracles
Ta peur ? : Le coup de grâce
Quel est le conseil que tu as à donner ? : Ecoute
La pensée du jour : Le goût des pépins de pomme
Comment aimerais-tu mourir ? : Mourir est un art comme tout le reste
Les conditions actuelles de ton âme : Les couleurs de l’incendie
Ton rêve :Terres promises
Margaret Atwood – La voleuse d’hommes ou La guerre des sexes aura bien lieu…

Margaret Atwood – La voleuse d’hommes ( The Robber Bride, 1993), Editions Robert Laffont, 1994, traduit de l’anglais (Canada) par Anne Rabinovitch, collection 10/18, n°3744
Margaret Atwood est tout simplement géniale : quelle idée astucieuse que d’investir ce terrain qui paraît à première vue uniquement masculin, le territoire de la guerre, et sa discipline la polémologie, sous les traits de Tony, universitaire réputée, dont l’engouement pour la dynamique des massacres spontanés n’a d’égal que son goût des conclusions tranchées. La guerre, comme tout le monde le sait, ne se déroule pas seulement, voire plus, sur les terrains de bataille, ou dans les zones de conflits armés, elle peut se dérouler sous nos crânes, dans nos vies et au cœur de notre psychisme.
La guerre peut avoir une réelle séduction pour ceux dont la rage ou les blessures profondes génèrent une violence impossible à contenir.
Nous sommes à Toronto, dans les années 90, et la guerre et la dévastation se dissimulent habilement sous les traits harmonieux et la silhouette de rêve de Zénia (Xénia ?). Il est bien connu que l’adversaire, pour pouvoir vaincre, prend appui sur nos faiblesses.
Charis, Tony et Roz, trois amies, ont comme dénominateur commun une enfance difficile qui a laissé des failles en chacune d’elles, ce dont va profiter l’impitoyable Zénia pour détruire les hommes, leurs hommes. La guerre des sexes aura bien lieu… et c’est une femme qui la mène et qui profite des fantasmes des hommes pour mieux les asservir. Ses camarades n’en seront que les victimes collatérales.
Margaret Atwood est une romancière absolument géniale. A chaque roman, le quatrième maintenant, je l’apprécie davantage.
Même si j’ai trouvé les cent premières pages un peu longuettes, ensuite le récit s’accélère et devient captivant. Margaret Atwood a une maîtrise dans la construction du récit qui est tout simplement époustouflante et elle mène son lecteur ou sa lectrice jusque au dénouement final sans jamais faiblir.

Si vous voulez participer au cycle de lectures, c’est ici.



